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nibus semper ornatibus ornamento est, quia sine hac nihil tam ornatum est quod ornare possit.

Hæc ergo, ut audio, tantæ illic inopiæ atque egestatis est ut ei nec residendi nec abeundi facultas suppetat, quia nihil est quod vel ad victum vel ad fugam opituletur. Solum est, quod mercenario opere victum quæritans, uxoribus Barbarorum locatitias manus subdit. Ita, licet per Dei misericordiam vinculis captivitatis exempta sit, cum jam non serviat conditione, servit paupertate. Hæc igitur habere me hic nonnullorum sanctorum gratiam non falso suspicans (nec enim nego, ne negator gratiæ ingratus fiam; sed plane sicut habere me eam non nego, ita non mereri me certo scio; in tantum ut, etiamsi est aliqua in me illa, ego tamen illius causa non sim, quia, qua est in me gratia, ob eos, ni fallor, maxime data est, quorum intererat ut gratus essem. Ut verendum forsitan mihi sit, ne negans his quod propter eos cepi, non tam meam rem his negare videar quam ipsorum), hæc igitur aut id quod est, aut plus quam est, in me esse existimans, misit ad me hunc quem ad vos ego mitto, sperans fore ut, agente me et adnitente, amicorum meorum gratia propinquorum meorum esset auxilium. Feci ergo id quod rogatus sum, sed tamen parce, et apud paucos, ne gratia ipsa ingrate uterer. Commendavi hunc aliis, commendo vobis; licet non æque aliis ut vobis. Pri

si

toutes les autres vertus, et sans laquelle il n'y a rien de si brillant qui puisse donner quelque relief.

Or, cette veuve, à ce que j'apprends, se trouve dans un tel dénûment, dans une telle indigence, qu'elle ne peut ni rester à Cologne, ni en sortir, car elle manque de quoi fournir à sa vie ou à sa fuite. L'unique ressource qui lui reste, c'est de gagner son pain en mercenaire, et de louer ses mains aux femmes des Barbares. Ainsi, quoique exempte par la miséricorde divine des chaînes de la servitude, puisqu'elle n'est pas encore réduite à la condition d'esclave, elle est esclave toutefois par sa pauvreté. Elle a cru, non sans fondement, que j'ai quelque accès auprès des gens de bien de son pays; je ne saurais en disconvenir, de peur que, en niant cet avantage, je ne sois un ingrat. Toutefois, en faisant cet aveu, je n'ignore pas que je suis loin de mériter l'amitié dont on m'honore, en sorte que, si l'on veut bien me donner le nom d'ami, ce n'est point à mon mérite que j'en suis redevable; ai-je quelque crédit, je ne l'ai obtenu, si je ne me trompe, que pour obliger ceux qui avaient intérêt à ce que je fusse bienvenu. Ainsi donc, je puis craindre peut-être, en leur refusant ce que j'ai reçu pour eux, de paraître leur refuser moins une chose qui est à moi, qu'une chose qui leur appartient. Or, cette veuve, comptant sur moi autant et peutêtre plus qu'elle ne devait, m'a envoyé le jeune homme que je vous adresse. J'ai pensé que par mon entremise et ma recommandation, le crédit de mes amis pourrait aider mes proches en quelque chose. J'ai donc fait ce que l'on m'a demandé, mais avec retenue cependant, et auprès d'un petit nombre d'amis, pour ne point abuser 25

TOM. II.

mum, quia commendari satis vobis eum qui est meus, ita ut ipsum me, non necesse est. Deinde, quia cum me portionem vestri existimetis, necesse est eum qui mei portio est, vestri quoque aliquatenus portionem esse ducatis. Postremo quod commendatio ipsa, sicut diversi generis, ita etiam excellentioris est caritatis. Aliis enim commendavi hunc corpore, vobis spiritu; aliis in emolumenta præsentium, vobis in spem futurorum; aliis ob brevia atque terrena, vobis ob sempiterna atque divina, et recte, ut, quia carnalia vobis minus quam spiritalia bona suppetunt, illa magis a vobis peterem quibus vos magis

abundatis.

Suscipite ergo, quæso, hunc ut mea viscera, et quantum in vobis est, vestra; facite, inlicite, et adhortamini, docete, instruite, formate, gignite. Christi Domini nostri misericordia tribuat ut, quia ei id magis expedit, qui nunc propinquus meus est et cæterorum, vester esse incipiat potius quam suorum. Admittite, quæso, hunc in illas beatas ac sempiternas domus, recipite in sacra horrea, aperite cœlestes thesauros; et ita

de leur complaisance. Je l'ai recommandé à d'autres, ce jeune homme, je vous le recommande à vous, mais sans insister autant auprès de vous qu'auprès des autres. D'abord, il n'est pas nécessaire de vous recommander avec instance un jeune homme de mes proches, pas plus qu'il ne le serait de me recommander, moi. Ensuite, puisque vous me regardez comme une portion de vous-mêmes, il faut bien que vous regardiez aussi comme une part de vous-mêmes, celui qui est une part de mon ame. Enfin, ma recommandation n'étant pas auprès de vous ce qu'elle est auprès des autres, participe aussi d'une amitié plus élevée. Aux autres, je l'ai recommandé pour les besoins du corps, je vous le recommande à vous, pour les besoins de l'esprit; auprès des autres, je n'ai réclamé que des avantages temporels, je vous demande, à vous, ce qui peut regarder les espérances futures; aux autres, j'ai parlé pour des biens passagers et terrestres, à vous, je vous parle pour des biens célestes et impérissables. C'est à bon droit; comme les trésors spirituels abondent chez vous plus que les richesses de la chair, je vous demande les choses dont vous êtes le mieux pourvus.

Recevez donc mon jeune homme, je vous prie, recevez-le comme mes entrailles, et autant qu'il est en vous, comme les vôtres. Veuillez le former, l'engager et l'exhorter à la vertu, le prêcher, l'instruire, le façonner, l'engendrer au Christ. Fasse la miséricorde de notre Seigneur, que celui qui est aujourd'hui mon parent et le proche des autres, commence, puisque il y va de son avantage, d'être à vous plutôt qu'aux siens. Admettez-le, je vous prie, dans ces demeures fortunées

agite ac peragite, ut, dum hunc in thesaurum vestrum conditis, partem thesaurorum ipsorum esse faciatis. Potens est illa ineffabilis Dei pietas, ut, dum eum in consortium spiritalium bonorum adoptatis, divitias quas in ipsum effunditis, per ipsum augeatis. Et sane, si quid in ipso est bonæ indolis, non magnæ vobis difficultatis spes ejus ac salus esse debebit; etiamsi nihil ex vobis audiat, sufficere ei hoc ipsum convenit, quod vos videt. Valete.

Ad Eucherium.

II.

Eucherio Episcopo Salvianus. Ursicinus alumnus tuus salutationem tuam proxime ad me detulit; si non jussus, laudo sapientiam, licet non probem falsitatem; si jussus, miror quod mandare amoris officium quam scribere maluisti, hoc est, per servum potius quam per te dare.

Arguo itaque hoc, et emendari volo, si tamen negligentiæ est, non superbiæ. Pedissequa enim plerumque novi honoris est adrogantia; licet in te nec generalis vitii opinio admittenda sit, quia prope singularis est mens ac benignitas tua.

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