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Des causes qui suspendent l'obligation de restituer...

Des causes qui font cesser l'obligation de restituer....

HUITIÈME PARTIE.

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Du mensonge...

Du faux témoignage

MORALE.

TRAITÉ DES ACTES HUMAINS.

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CHAPITRE PREMIER.

De la Notion des Actes humains.

1. Toutes les actions de l'homme ne sont pas des actes humains: on ne donne ce nom qu'à celles qui sont libres, qu'à celles dont l'homme est maître, ou qui procèdent de sa volonté, en tant qu'elle agit avec connaissance et liberté : « Illæ solæ actiones vocantur proprie humana, dit saint Thomas, quarum homo est dominus. « Est autem homo dominus suorum actuum per rationem et volun«tatem; unde et liberum arbitrium esse dicitur facultas voluntatis « et rationis. Illæ ergo actiones proprie humanæ dicuntur, quæ ex « voluntate deliberata procedunt (1). »

Ainsi, on ne regarde point comme actes humains, ni les mouvements d'un homme qui est dans le sommeil, dans le délire ou dans un état de démence; ni les sentiments qui sont inhérents à notre nature, comme l'amour de soi, le désir de vivre, l'horreur de la mort. Ces sentiments, quoique spontanés, ne sont point libres; il n'est point en notre pouvoir de ne pas les éprouver.

2. Il y a plusieurs espèces d'actes humains: d'abord, comme la loi divine étend son domaine sur les mouvements les plus secrets de notre âme, on distingue, en morale, deux sortes d'actes: les actes intérieurs et les actes extérieurs. Les premiers conservent leur dénomination, tandis qu'ils demeurent concentrés au dedans de nous; tels sont nos pensées, nos désirs, nos affections, nos jugements, avant que d'être manifestés par la parole, ou par quelque autre

(1) Sum. part. 1. 2. quæst. 1. art. 18

M. I.

1

signe. Les actes extérieurs sont ceux qui se produisent au dehors, comme nos discours, nos démarches, et, en général, toutes celles de nos actions où le corps est pour quelque chose. Cette distinction est importante pour le canoniste; car les actes qui ne sont qu'intérieurs, quelque criminels qu'ils soient, ne sont point sujets aux peines ecclésiastiques : « De internis non judicat Ecclesia. >>

3. On distingue encore les actions bonnes et les actions mauvaises, suivant qu'elles sont conformes ou contraires à la loi de Dieu, qui doit être la règle invariable de nos actes. Enfin, celles de nos actions qui sont bonnes peuvent être considérées sous deux rapports ou sous le rapport qu'elles ont à la morale en général, abstraction faite de la fin surnaturelle de l'homme; ou sous le rapport qu'elles ont à cette fin, à la vision intuitive à laquelle nous sommes destinés. Sous le premier point de vue, nos actions sont purement morales, et ne peuvent former que des vertus naturelles, stériles, insuffisantes pour le salut. Si on les envisage sous le second rapport, elles changent de caractère, et deviennent surnaturelles.

4. On voit, par la notion que nous avons donnée des actes humains, quel en est le principe: c'est la volonté de l'homme en tant qu'il agit avec connaissance et avec choix. Il ne peut y avoir d'acte humain qui ne soit volontaire; et cet acte volontaire doit être l'effet de la détermination libre de notre volonté. « Immediata causa << humani actus est ratio et voluntas secundum quam homo est liber <«< arbitrio. » Ainsi s'exprine le Docteur angélique (1).

CHAPITRE II.

Du Volontaire et du Libre arbitre.

5. Par volontaire on entend tout ce qui émane de la volonté de l'homme, agissant avec la connaissance de ce qu'il fait et de la fin pour laquelle il agit (2). Un être intelligent n'agit comme tel qu'autant qu'il connaît la nature de ses actes. Comment la volonté concevrait-elle des sentiments d'amour ou de haine, de crainte ou d'espérance, si elle n'était éclairée par l'entendement? « Nihil « volitum quod non præcognitum. » Il ne peut donc y avoir aucun

(1) Sum. part. 1. 2. quæst. 75. art. 2. quæst. 6. art. 1.

(2) S. Thomas, Sum. part. 1. 2.

acte volontaire de la part de ceux qui n'ont point l'usage de raison.

6. D'après ce principe, tout ce que nous ignorons d'une action, quand notre ignorance est excusable, doit être regardé comme involontaire. L'espèce de bien que l'on ne connaît pas dans un acte, n'étant point l'objet de la volonté, n'est ni volontaire, ni par conséquent un sujet de mérite. De même le mal que renferme une ac tion n'est imputable que dans le cas où il a pu être connu de celui qui est l'auteur de cette action. « Ad hoc ut aliqua actio dicatur << tota voluntaria, dit saint Alphonse de Liguori, necesse est ut co« gnoscatur secundum omnes sui partes et circumstantias; quarum aliqua si ignoretur, actio non dicitur voluntaria quoad illam cir«< cumstantiam ignoratam. Sic qui accedit ad mulierem quam nescit « esse nuptam, non committit peccatum adulterii, sed simplicis << fornicationis, cum involuntarie se habeat quoad circumstantiam « matrimonii, quam ignorat (1). » Ainsi, celui qui en commettant l'adultère croit ne commettre qu'un péché de fornication, parce qu'il ignore la condition de la personne avec laquelle il pèche, n'est point responsable du tort qui peut en résulter pour le mari et pour les héritiers du mari de la femme adultère. Elle seule est tenue de réparer ce dommage.

«

7. On distingue, dans l'école, le volontaire parfait et le volontaire imparfait; le volontaire direct et le volontaire indirect; le volontaire exprès et le volontaire tacite; le volontaire libre et le volontaire nécessaire.

Le volontaire est parfait, quand on agit sans aucune répugnance et avec une pleine connaissance de ce que l'on fait. Si au contraire on agit avec répugnance, ou sans avoir une connaissance entière de la nature de l'acte que l'on fait, le volontaire est imparfait. On conçoit que cette espèce de volontaire a des degrés : le volontaire est plus ou moins parfait, plus ou moins imparfait, suivant qu'on agit avec plus ou moins de répugnance, plus ou moins d'inclination, ou avec plus ou moins de connaissance, plus ou moins d'advertance. Il peut arriver que le volontaire, quoique imparfait, soit suffisant pour le péché mortel : ce qui a lieu, par exemple, lorsqu'on se livre au crime, même avec répugnance, par suite d'une menace qui ne trouble point la raison, qui ne met point l'homme

(1) Theol. moral. de actib. hum., no 8. Le rédacteur des Conférences d'Angers, sur les Actes humains, conf. 1. quest. 3, et Collet dans son traité de Actibus humanis, s'expriment comme S. Alphonse.

1.

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