Abbildungen der Seite
PDF
EPUB
[ocr errors]

des parties contractantes; ils exprimeront s'ils font veufs, & de qui; ils énonceront les nom furnom, qualité & domicile de leurs pere & mere vivans ou défunts. 3°. Les fiançailles & le jour où elles ont été faites ; les différens jours de la publication des Bans; les Certificats de la publication faite en d'autres Paroiffes; les difpenfes de Bans ou toute autre difpenfe qui auroit pû être accordée pour ledit mariage, les dates defdites difpenfes, par qui elles ont été accordées, & la date de l'infinuation defdites difpenfes, fi elles font fujettes à l'infinuation. 4°. Et lorfque les parties font mineures, ils en feront mention, & marqueront que leurs peres, meres, tuteurs ou curateurs ont été préfens audit Mariage, & y ont confenti; ou en cas d'un légitime empêchement de leur part, ils feront mention de leur confentement, marquant le lieu où il a été paffé, le Notaire qui l'a reçu, la date du contrôle, & le Juge qui l'a légalifé. 5. Les nom, furnom, qualité & domicile des quatre témoins, exprimant s'ils font parens des parties contractantes, de quel côté & en quel degré ; qu'ils ont attefté ce qui eft énoncé en l'Acte fur le domicile, l'âge & la qualité defdites parties. 6°. Si les parties contractantes font étrangères & leur font inconnues, ils avertiront les té moins des peines d'amende honorable, galeres ou banniffement, portées par l'Edit de 1697. contre

ceux qui certifient le faux fur le domicile, l'âge, la qualité & la liberté des contractans ; & ils feront mention de cet avertissement dans l'Acte. 70. Ils auront foin de figner fur les deux Regiftres l'Acte avec les parties contractantes, leurs peres, meres, tuteurs ou curateurs, s'ils font préfens, les témoins & le Prêtre qui célébrera le

mariage; & au cas que quelqu'un des fufdits ne fcachent pas figner, ils l'exprimeront. Si le Prêtre célébre le Mariage en vertu d'une permiffion du Curé, ou d'une commiffion particuliere, il en fera fait mention dans l'Acte avec fa date.

Lorfque pour de juftes caufes nous aurons permis de célébrer un Mariage dans une Eglife ou Chapelle, autre qu'une Eglife Paroiffiale, les Registres de la Paroiffe dans l'étendue de laquelle ladite Eglife ou Chapelle feront fituées, feront apportés par le Curé ou Vicaire lors de la célé bration du Mariage, pour y être l'Acte de ladite célébration infcrit, lequel fera figné par le Curé ou Vicaire qui l'aura apporté.

Quand les parties contractantes ont été mariées avec permiflion ailleurs que dans leurs Paroiffes, le Prêtre qui a célébré le Mariage doit donner à chacune des parties un extrait de l'Acte de Mariage qu'il aura célébré, & le Curé des parties l'infcrira au long dans le Regiftre de fa Paroiffe, en attachant ledit extrait à une des minutes.

Si les parties contractantes ont des enfans nés avant leur Mariage, le Curé engagera lefdites parties à lui représenter leur extrait baptiftaire, ou le cherchera dans fes Regiftres, fuppofé qu'ils ayent été baptifés dans fon Eglife, pour dreffer un Acte de reconnoiffance ou de légitimation de ces enfans, qui y foit conforme. Il feroit dangereux à la réputation des parties d'inférer cette reconnoiffance dans l'Acte même du Mariage, puifque par cette voie les témoins feroient inftruits de l'habitude criminelle qu'elles auroient eu enfemble avant leur Mariage, & qu'il ne feroit pas poffible dans la fuite de délivrer un extrait de l'Acte du Mariage fans révéler leur crime & couvrir leur famille d'un éternel opprobre. Pour éviter un inconvénient fi fâcheux, le Curé dreffera l'Acte du Mariage dans la forme ordinaire, fans y faire aucune mention de ces enfans. L'Acte étant figné, comme il vient d'être dit, le Curé écrira à la fuite des fignatures, l'Acte de reconnoiffance qu'il fignera avec lefdites parties contractan

tes.

Il marquera dans ce fecond Acte la date de la naiffance de

ces enfans, & de leur Baptême, le lieu où il a été célébré, les noms de leurs Parrains & Marraines. On trouvera une Formule de cet Acte à la fuite de celle des Actes de Mariage.

Si dans la fuite on vient à demander un extrait de l'Acte du Mariage, le Curé ou Vicaire délivrera feulement l'extrait du premier, n'y ajoutant le fecond que lorfqu'il fera demandé par les parties contractantes ou par les enfans reconnus.

2

Cet Acte de reconnoiffance ne doit être employé que pour les enfans nés de perfonnes libres. à contracter Mariage enfemble:: car pour les enfans adultérins ils ne peuvent être légitimés par un Mariage fubféquent; & généralement les Curés ne doivent jamais confentir qu'on écrive fur le Regiftre un Acte de reconnoiffance en faveur des enfans nés de peres & meres, qui dans le temps de la conception de ces enfans auroient été inhabiles à fe marier enfemble pour caufe de parenté, ou d'autre empêchement dirimant, s'il n'en eft autrement ordonné par la difpenfe qui leur aura permis de s'époufer.

[blocks in formation]

L n'y a aucun jour où il ne faille rendre un culte à Dieu. Tout homme qui a le bonheur de le connoître, doit l'honorer non-feule ment dans les temples destinés à fon culte, mais en tout lieu; non-feulement certains jours de Fêtes marquées, mais tous les jours de fa vie (a). Cependant il y a des jours plus fpecialement confacrés au Culte divin. Les Juifs par l'ordre de Dieu obfervoient le feptiéme jour de la femaine appellé le jour du Sabbat, & plufieurs autres Fêtes. Les Chrétiens ont choifi le

des Jeunes.

premier jour de la femaine, que nous appellons le Dimanche ou le jour du Seigneur, parce que c'est le jour où Dieu a créé le monde, & où Jefus-Chrift Notre Seigneur eft reffufcité des morts, & par la grace de fa rédemption nous a créés de nouveau à la vie de la grace que nous avions perdue par le péché d'Adam. La fête du Dimanche eft d'inftitution Apoftolique, & les Apôtres & leurs fuc ceffeurs en ont ajoûté d'autres.. Les premiers Chrétiens ne manquoient jamais de s'affembler le

(a) Clem. Alex. l. 7. Strom. 719. c. Nec in definito loco, neque in templo felecto, neque diebus aliquibus Feftis, & præftitutis, fed per totam vitam, is qui eft præditus cognitione, in omni loco... Deum honorat.

Dimanche, & de célébrer la fainte Euchariftie, ce que l'Eglife a toujours pratiqué depuis, & même ordonné. Elle défend ce jourlà toute œuvre fervile qui n'eft pas abfolument néceffaire, à plus forte raifon les jeux, les danfes, les feftins, &c. Quoiqu'il foit permis de travailler ce jour-là pour apprêter les chofes néceffaires à la vie, ce feroit une chose trèscontraire à la piété, de choisir le faint jour de Dimanche pour donner un repas; puifque ceux qui font occupés à le préparer ne peuvent fe trouver aux Offices de l'Eglife. Ce faint jour doit être fanctifié tout entier par la priere, les faintes lectures & les bonnes œuvres. C'est un jour de joie : on ne jeûne jamais ce jour-là, & perfonne ne prioit à genoux hors ceux qui étoient en pénitence. Dans certains endroits la fête du Dimanche commençoit le Samedi au foir; elle ne commence à préfent qu'à minuit.

Il y a eu un temps où on a fêté le Samedi, fur-tout chez les Grecs (a); il y en a eu d'autres où cela a été défendu à caufe des Juifs. Ordinairement les Grecs ne jeûnoient pas le Samedi; pluGeurs autres Eglifes fuivoient la même coutume, entr'autres dans le quatrième siècle la célébre

Eglife de Milan. L'Eglife Romaine & la plupart des autres Eglifes Latines jeûnoient le Samedi (b), & par conféquent ne le fêtoient point.

Les Chrétiens ont eu d'autres Fêtes que le Dimanche, dès les premiers fiécles. La plus célébre eft la Fête de Pâques confacrée à la mémoire de la mort & de la réfurrection de Jesus-Chrift. Elle étoit auffi deftinée au Baptême folemnel & à la réconciliation des pénitens, & elle duroit plufieurs jours. Cette folemnité a toujours commencé la femaine qui précéde le jour de Pâques, fur tout le Jeudi, que nous appellons le Jeudi-Saint, dans lequel on célébre la mémoire de l'inftitution de l'Euchariftie, on confacre le S. Chrême & on bénit les faintes Huiles. Le Vendredi qu'on appelle in Parafceve, on fait mémoire de la Paffion & de la Mort de J. C. & c'est pour cette raison qu'on ne confacre pas l'Eucharif tie, mais qu'on fe contente de célébrer la Meffe des Préfanctifiés. Le Samedi eft deftiné à honorer la fépulture de Notre-Seigneur. On ne célébroit pas non plus les faints Myftères ce jour-là, & on ne difoit que la nuit de Pâques la Meffe que nous difons à préfent le Samedi matin. Toutes les prie

(a) Conft. Apoft. 1. 8. c. 33. Ut fervi quinque diebus opus faciant, Sabbato autem, ac Dominico die vacent in Ecclefiâ, propter doctrinam Religionis. Diximus enim habere quidem Sabbatum rationem creationis mundi, Dominicum verò refurre&tionis. Socrat. l. 6. c. 8. p. 312. d.

(b) Socrat, l. 5. Hift. c. 22. p. 288, 6. Romæ fingulis Sabbatis jejunant,

1

res de l'Office marquent encore qu'il étoit destiné pour la nuit. Tandis que dans le Baptiftère on béniffoit les Fonts avec une grande folemnité, & que l'on conféroit le Baptême folemnel, dans l'Eglife on béniffoit le cierge Pafcal, & on récitoit des Prophéties dont le nombre n'étoit pas déterminé. Enfin les nouveaux baptifés étoient amenés du Baptiflère à l'Eglife; ils у affiftoient aux faints Myftères & participoient à la fainte Euchariftie. La Fête de Pâques commençoit donc la nuit, d'où vient qu'on chante Alleluia à la Meffe du Samedi qui fe difoit la nuit de Pâques..

Plufieurs Conciles ont défendu de célébrer la Fête de Pâques le même jour que les Juifs, & ordonnent de la faire le Dimanche après le quatorziéme de la premiere Lune, c'est-à-dire de la Lune de Mars. Pour que tout le monde célébrât le même jour cette grande Fête, on faifoit dans les grandes Eglifes la fupputation du jour où elle devoit arriver, & on en faifoit part aux autres Eglifes, où elle étoit annoncée le jour de Noël ou le jour de l'Epiphanie après l'Evangile: cet ufage. nous eft encore refté. La Pâque des Juifs étoit la figure de celle des Chrétiens, l'agneau Pascal la figure de Notre-Seigneur JefusChrift qui a été immolé pour être

notre Pâque. C'eft pour cela qu'il eft ordonné aux fidéles de recevoir dans ce temps-là le Sacrement de l'Euchariftie. Il étoit Fête autrefois toute la femaine de Pâques (a), & le Dimanche suivant les nouveaux baptifés quittoient leurs habits blancs, d'où on a appellé ce Dimanche Dominica in albis depofitis, ou poft albas depofitas.

Les cinquante jours qui fuivent jufqu'à la Pentecôte, font une fuite de la Fête de Pâques. Cinquante jours après la Pâque le même jour où Dieu avoit donné aux Juifs l'ancienne Loi, J. C. qui dix jours auparavant étoit monté aux cieux, nous donna la Loi d'amour par fon efprit faint qui defcendit visiblement fur fes Difciples, & invisiblement dans leur coeur. Ces deux fêtes de l'Afcenfion & de la Pentecôte ont toujours été célébrées par les Chrétiens. On donnoit le Baptême la veille de la Pentecôte à ceux qui n'avoient pas été en état de le recevoir à Pâques ; ce qui fait qu'on obferve la veille de cette Fête à peu près les mêmes cérémonies que la veille de Pâques..

La Fête de la naiffance de Notre-Seigneur a toujours été une des Fêtes les plus folemnelles de l'Eglife; elle eft précédée du: temps que nous appellons l'A-vent, pendant lequel ancienne-

(a) Theodulph. Aurel. capit. 41. Ipfi dies Paschalis hebdomadæ omnes æquali re-ligione colendi funt..

« ZurückWeiter »