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nouveaux? La pensée de l'écrivain, comme celle du lecteur, doit donc s'élever au-dessus des préjugés populaires, qu'une éducation philosophiste et un immense intervalle moral sépare aujourd'hui des habitudes monastiques.

DE

L'ABBAYE DE PONTIGNY.

t. I, p. 5.

SAINT ROBERT, religieux du monastère de Celle, Cart. de Pont., de l'ordre de saint Benoît, fonda l'abbaye de Molesme, dont il fut le premier abbé. Comme il ne pouvait contenir l'indocilité de ses religieux, il consulta le Seigneur et se retira, avec vingt-un d'entre eux, dans la forêt de Citeaux, à cinq lieues de Dijon, dans le diocèse de Châlons-sur-Saône, où il fonda le monastère de Citeaux, sous la règle de saint Benoît, l'an 1098. Rappelé par un légat du pape dans son premier monastère de Molesme, le bienheureux Albéric lui succéda à Citeaux. Ce saint abbé qui menait, avec ses religieux, une vie plus angélique qu'humaine, eut pour successeur saint Etienne Harding, noble Anglais, et un de ceux qui étaient sortis de Molesme. Il reçut dans son monastère saint Bernard, avec trente gentilshommes qui, désabusés des vanités du siècle, avaient résolu de se donner entièrement à Dieu.

Pour faciliter la ferveur de ces nouveaux religieux, le saint abbé fonda l'abbaye de La Ferté.

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DE

L'ABBAYE DE PONTIGNY.

SAINT ROBERT, religieux du monastère de Celle, de l'ordre de saint Benoit, fonda l'abbaye de Molesme, dont il fut le premier abbé. Comme il ne pouvait contenir l'indocilité de ses religieux, il consulta le Seigneur et se retira, avec vingt-un d'entre eux, dans la forêt de Citeaux, à cinq lieues de Dijon, dans le diocèse de Châlons-sur-Saône, où il fonda le monastère de Citeaux, sous la règle de saint Benoit, l'an 1098. Rappelé par un légat du pape dans son premier monastère de Molesme, le bienheureux Albéric lui succéda à Citeaux. Ce saint abbé qui menait, avec ses religieux, une vie plus angélique qu'humaine, eut pour successeur saint Etienne Harding, noble Anglais, et un de ceux qui étaient sortis de Molesme. Il reçut dans son mnastère saint Bernard, avec trente gentilshom

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Dieu continuant à donner sa bénédiction à cet ordre, un saint prêtre du diocèse d'Auxerre, nommé Ansius ou Hildebert, conçut le désir d'être le fondateur d'une maison de ce nouvel institut: il se transporta à Câteaux et communiqua son dessein à saint Etienne. Le saint abbé ayant connu que c'était la volonté de Dieu, vint avec lui voir la terre qu'il voulait consacrer à cette bonne œuvre. C'était une plaine fertile et fort agréable, à quatre lieues d'Auxerre, et arrosée par le Serain. Cette plaine se nommait Pontigny. C'était aussi le nom de la métairie qui se trouvait dans la terre de Hildebert, que celui-ci possédait en franc alleu. Déjà un pieux hermite, nommé Etienne, y avait bâti une cellule dans laquelle il avait passé ses jours.

Saint Etienne, content de la terre et de sa position, se rendit à Auxerre pour avoir le consentement de l'évêque et du comte qui en était le principal seigneur. Humbault, alors évêque d'Auxerre, les reçut avec joie et les encouragea dans leur pieuse entreprise, ainsi que Guillaume III, comte d'Auxerre, de Nevers et de Tonnerre. Le chapitre donna aussi son consentement. Les choses étant ainsi réglées, saint Etienne revint à Cîteaux et choisit douze religieux parmi les vingt et un que saint Robert avait amenés de Molesme, et les trente que saint Bernard avait convertis et amenés à Cîteaux : il leur donna pour abbé Hugues de Macon, qu'il venait d'admettre à la profession religieuse, et, après leur avoir donné sa bénédiction, il les, envoya où la Providence semblait les appeler.

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