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Alixans la fame feu Perrin Beaufoul, Guillaume Odin, Jehan Simoneau, Symon Bémust, Jehan Cornu, Guillaume le Melle, Jehaneite fame feu Jehan Girost, Colin Margnasus, Odaut Beaufoul, Jehan Chevalier, Osanne la Moigniote, Marie fame feu Regnaut de Sainte Vertuz, Adeline fame feu Thevenin Geule, Johanne fame feu Jehan, Grumaust Chancy, Robert Godart, Jehan fil Guiot li Petit, Guillaume fil Raoul de Saint Antoigne, Jaquaut le Tixerant, Ysabeau fame feu Estiennes Rechignié, Perraute fille à la Godarde et Ysabeaux la Talemée, tuit demorent et habitent de la dite ville de Venousse, et faisens enterinement la plus grant et segure (saine) partie de la communauté d'icelle.

Jusque-là les habitans avaient été taillables haut et bas à volanté; l'eschoeste ou succession passait au seigneur toutes foiz et quantes foiz que li ung d'aux aloit de vie à trèspassement sanz hoir (enfans) de son corps conjoint à li, à cause et pour cause de mainmorte, en quelque lieu et juridicion que li bien fussent assis.

L'abbé et les religieux déclarent qu'ils ont frainchi de ci en avant perpetuelment, à touz jours mais, les dessuz diz borgois et borgoises de Venousse. Les habitans, de leur côté, consentent volontairement que li plus riche et li plus puissant d'entre eux soit imposé à vingt-cinq sous tournois par an, qu'il paiera le jour que les religieux feront leur recette à Venousse. Ils consentent aussi qu'eux-mêmes soient imposés, selon leurs facultés, par les religieux et six ou huit prudhommes de Venousse, qui seront élus, chaque année, par les habitans eux-mêmes, le jour de saint Jean-Baptiste, et qui jureront corpo

apporta la terre de Mérey, qui a fait partie du baillage et de la seigneurie de cette ville jusqu'en 1789.

Quant aux productions du sol, la culture des céréales l'emporte beaucoup sur celle des vignes.

NEUVY-SAUTOUR.

Cart. de Pont.,

272.

Au douzième et au treizième siècle, cette commune, qui compte aujourd'hui mille six cents âmes, s'appelait Novus vicus, Novi. En 1295, on trouve parochia de Novo vico (la paroisse du nouveau village). Soutor est le nom propre des anciens seigneurs, t. II, p. 146 et qui a été ajouté à celui de Neuvy. On a dit Neuvyle-Sautour comme on dit Brienon-l'Archevêque. La seigneurie de Sautour était même distincte de la paroisse, comme on le voit par une charte de 1228, Archiv. de l'hosdans laquelle le prieur de Saint-Florentin échange pic. de S.-Flor., ce qu'il possède dans la seigneurie de Sautour et dans la paroisse de Neuvy, pour six livres de rente que Guy de Sautour, chevalier, lui assigne sur son péage de Saint-Florentin et de Vergigny. Une autre charte de 1295 distingue également Souttor de la paroisse de Neuvy. La vigne, le froment, l'orge et l'avoine croissent également sur le sol fertile de cette commune. On y compte sept foires.

Tous les seigneurs de Neuvy prennent au trei

P. XXVII.

zième siècle le nom de Sautour ou Sutor: Guerric Cart. de Pont., ou Thierry de Sutor, et Emeline, son épouse, t. III, p. 121. vivaient en 1202; Guy de Sutor, le même que celui

qui fit un accord avec le prieur de Saint-Florentin,

T. 1, p. 246.

T. III, p. 22.

vrir devant elle, lorsque la guerre civile, le passage des troupes ennemies, la peste, vinrent presque anéantir cette commune. En 1448, il n'y restait plus que cinq habitans: Jean Pene, Robin Regnard, Jean Mouton, Jean Durant et Jean Terroir. Ils présentèrent une pétition à Etienne, abbé de Pontigny, pour obtenir la diminution des impôts, qui étaient toujours de quinze livres tournois. L'abbé et les religieux accueillirent leur plainte avec empressement; l'impôt fut réduit depuis dix sous tournois pour le plus riche, jusqu'à trois sous quatre deniers, et à deux sous six deniers pour la femme veuve. Les religieux désirant contribuer par tous les moyens possibles à relever cette commune, accordèrent aux habitans la permission de prendre dans leurs forêts du bois pour bâtir, et leur renouvelèrent la permission de conduire leur bétail dans les pâturages communaux de l'abbaye.

Les seigneurs de Venousse, dont les noms se rencontrent dans les chartes, sont : Manassès (1152), Jean de Venousse et Roscelin, son parent, qui approuvèrent les donations de Milès, dit Cou-Gelé; Geoffroy de Saint-Verain et de Venousse, Anne, son épouse, et Hugues, son frère (1186). Renaud, dit Ronge-Fer, seigneur de Saint-Verain et de Cart. de Pont., Venousse, qui avait épousé Marthe, fut presque

Lebeuf, Mém.,

t. I, p. 381.

t. 11, p. 452.

toujours en guerre avec les évêques d'Auxerre, auxquels il suscita bien des peines. On trouve encore Jean, chevalier, et Aois, son épouse, dont les enfans Guy, Itier, Jean et Jeanne (1221), vendirent une partie de la dîme de Venousse. Ces seigneurs payaient déjà, chaque année, aux chanoines

VARENNES.

Varella, Vareinna, commune de cinq cent vingt âmes, qui remonte à l'an 1167, lorsque Pierre de Varennes en était seigneur. La culture de la vigne et des céréales fait l'occupation ordinaire des habitans de cette contrée.

Cart. de Pont.
II, p. 350.

Leb., Mém., t.

pr. p. 285.

Archiv. de l'hos pice de S.-Flor.

Un couvent des Bons-Hommes, de l'ordre de Grandmont, fut fondé à une demi-lieue au nord de cette commune, en 1167, par Guillaume, comte II, d'Auxerre. La comtesse Mahault lui fit un legs en 1257. Le frère Pierre de Cor en était maitre en 1296. Au seizième siècle, ce monastère n'existait déjà plus. Les cultivateurs montrent encore ses fondations et l'étendue de son enceinte. Le canton se nomme le couvent des Bons-Hommes.

Archiv. de Li

gny;

Mém. sur

Jusqu'en 1527, la commune de Varennes ne fut qu'une dépendance de Ligny. Le chapitre de Lan- les usages. gre, qui était curé de Ligny, considérant l'étendue de Varennes, y bâtit une chapelle, et y plaça un prêtre, à condition qu'il serait regardé comme vicaire de Ligny, qu'il résiderait dans cette ville, qu'il y assisterait aux offices les principales fêtes de l'année, et surtout qu'il se trouverait aux processions de la Fête-Dieu. Ce desservant a porté le titre de vicaire de Ligny jusqu'en 1790, époque à laquelle Varennes a formé une commune indépendante de Ligny. En 1675, on y comptait cinquantequatre feux. Des sœurs de la maison de Ligny y ont été établies en 1832.

I, p. 116.

VENOUSSE.

C'est une des plus anciennes communes du pays; Leb., Mém., t. elle est citée dans le réglement de saint Aunaire, évêque d'Auxerre, en 572. C'était alors le seul village érigé en paroisse dans cette partie du diocèse d'Auxerre. Son sol fertile en toutes sortes de productions y avait fixé des habitans dès le temps de l'établissement des Francs dans les Gaules. Ony compte aujourd'hui trois cents âmes. Les anciennes chroniques l'appellent Vendosa, Vennosa, Venossa, Venosa, Venoussea, Venussia. En 1127, l'évêque d'Auxerre nomme cette paroisse Venonziacense pre dium (le domaine de Venousse). Aujourd'hui on écrit communément Venouze. Un prêtre, appelé Bernard, mort au onzième siècle, légua aux cha noines d'Auxerre sa maison, son jardin et sa vigne de Venousse. Vers 1740 on découvrit environ vingt tombeaux en pierre, à quelque distance de l'église, au'levant.

437.

P. 256.

Cart. de Pon

P. 276.

P. 210.

En 1296, l'abbaye de Pontigny acheta la terre de tigny, t. II, p. Venousse de Jean de Vergy, sénéchal de Bourgogne, pour la somme de quinze cents livres tournois. L'année suivante, Philippe-le-Bel, en confirmant l'acte de vente, dit que cette terre rapporte cil quante-cinq livres huit sous six deniers tournois par an. La reine Jeanne, comtesse de Champagne, de laquelle relevait le fief, donna son approbation à cette vente. En changeant de domination, les habi

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