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nances de Venousse, soit en terres, soit en préz, en vignes, en maisons, en places, en bois, en eyaues, en homs taillables et esploitables, en hostes, en tailles, en masures, en cens, en coustumes, en tierces, en los, en ventes, en amendes, en fiez, en rierefiez, en quinz deniers, en seignorie, en justice grant et petite, soit en autres profiz et emolumenz quelque il soient, senz rien retenir à nous, ne à nos hoirs; les dites choses vendues en mainmorte, franches et quites de toutes charges, de toutes servitudes, de fiez, de rierefiez et de toutes exactions queles que eles soient, pour le pris de mil et cinq cenz livres tornois.... en tesmoing de la quele chose, nous havons scellées de nos seaux ces présentes letres, données l'an de grâce 1295, ou mois de janvier (1296). Cart. de Pont., t. II, p. 437.

Testament de Marguerite de Saint-Florentin,
en 1300.

En nom dou Père et dou Fil et dou S. Esperit. Gie Margerite dite de S. Florentin, fille jadis feu Guy dou Mex, gisanz au lit deshaitiée, et toutesvoies aienz mon entendement adrecié a raison et ordonnée de ma pensée, attendenz nulle chose estre plus certaine de mort, ne nulle chose estre moins certaine de l'eure d'iceli, doutanz que ycelle heure ne me trovast despourvehue, establie pour ce especialment en la présence maistre Raoul de Sorvanne tabellion commun, juré de la court dou contées de Tourneurre establi à oir et recevoir ottroiz, convenances et obligations, de par baron très-noble monseigneur Guillaume de Chalon, conte d'Auceurre et de Tourneurre, afferme et fais mon testament ou darreniere volenté et ordonne de mes biens en la menière qui s'anssuit : premierement je veil et commant que tuit mi debt que je devoie, tuit mi forsfait et mal acquest, se aucuns en ay feiz ou acquis, soient rendu et restabli à quelxcunques personnes, et que tuit li complaignent de moi soit oy et recehu a bonnes preuves, si come mi exequteur dessouz nommé verront

que il soit prophitable chose à la salut de m'ame. Derechief je lais aus Religieux de Ponteigny où je ay eslu ma sépulture, pour pitance feite à aus le jour mon obit, cent solz de tournois; derechief je laisse à yceux Religieux vint solz de rente annuelle et perpétuelle, chascun an pour mon anniversaire feire en leur eglise, seur ma maison de Laigny, seant devant le puis, toichant à la maison Guillaume de Perreuse d'une part, et à la maison Odin Jeubert d'autre part. Derechief ausdiz Religieux ung biau lit de plume garni de quatre draps et d'un coverteur.... Ou tesmoing de ce j'ay requis et obtenu le scel de la dite court estre mis en ces présentes letres, sauf le droit monseigneur le conte desusdit. Ce est feit en la présence sire Pierre dou Meix, baillif de Tourneurre, Jehan de la Broce, son clerc, Bonet de Villy, clerc, et Perrinet de Merry, tesmoinz à ce appelez et demandez.... Donné en l'an et ou jour dessus diz, en l'an de grace 1299, le semedi devant la feste de la chière S. Pere en fevrier (1300). Cart. de Pont., t. III, p. 278.

Affranchissement des habitans de Montigny-le-Roy,

en 1345.

A tous ceulx qui ces présentes lettres verront, Jehan Tribole le jeune, licencié en loys, et Guillaume Marçote, gardes du scel du Roy notre sire en la prevosté d'Aucerre, salut. Savoir faisons que l'an de grace 1421, le lundi après la Penthecoste, douzième jour du mois de may, Pierre Villenier, clerc, tabellion commun juré du Roy nostre dit seigneur en la court de la dite prévosté, nous a rapporté et tesmoingné en sa loyauté et par son serrement, que il a veu, tenu, leu et diligemment cy après mot à mot fait transcripre unes lettres saines et entières, scellées de trois seaulx, c'est assavoir des religieux abbé, et convent de Pontigny, et du séel de très réverend père en Dieu monseigneur l'abbé de Citeaux, si comme les dites lettres le tesmoingnent, desquelles il est apparu au dit juré, et d'icelles la teneur s'ensuit et est telle :

A tous eulx qui verront ces présentes lettres, frères Jehan, abbez de Pontigny et tous li convent de ce mesme lieu, de l'ordre de Citeaux et de la diocèse d'Aucerre, salut en N. S. Saichent tuit que nous donnons, establissons, ottroyons et volons que nostre terre de Montigny et nostre bourgois demorant et habitant en celle dite terre de Montigny, leurs hoirs de touz costelz et tuit leurs successeurs soient perdurablement és frans us et ès franches coutumes d'Aucerre, si comme il est contenu en ceste présente lettre; et franchison nos bourgois et bourgoises de Montigny, leurs hoirs et touz leurs successeurs, si comme il est contenu en ceste présente lettre cy dessoubz. Li plus riches de nos bourgois et bourgoises de Montigny nous devra chacun an dix solz tant seulement pour franche bourgoisie, à paier à la S. Remi, de la monnoye corant à Aucerre, et li autre nostre bourgois ou bourgoises, selon l'estimacion de six preudhomes jurez et esleuz du commun assent de nos bourgois de Montigny, si comme il est contenu cy dessoubz en ceste lettre; et doit cette bourgoisie estre faite et estimée par les six preudhomes jurez à Viaul, nostre prévost du lieu, se il l'y plaist à estre, par quinze jours devant la S. Remi. Nulz de nos bourgois dou lieu n'est tenuz à nostre requeste de aller en host ne en chevauchiée pié ne à cheval, si loing que il ne puisse revenir en son hostel ce jour mesmes que il yra, se il ly plaist à revenir, et que nous seiont présent ou notre commandement; et y doivent aler et revenir à leurs propres depens, ce jour tant seulement. Quiconques haura possessions ou tenehures en nostre terre de Montigny, il n'en perdra riens par quelque forfait que il face, se il ne faisoit envers nous ou envers nos hostes, ce n'est pas cas de quoy il doive perdre le corps. Ly forfait de nos bourgois ou bourgoises de Montigny, et des bourgois et bourgoises de très hault et noble baron li conte d'Aucerre, habitans en la ville de Montigny, en quelconques lieu que de eulx soit fait, de soixante solz, soit en bois, soit en pleins, soit en vignes, soit en rivière ou en autres lieux où nous avons justice et seignorie, seront quitte pour cinq solz. Li forfait de cinq solz fait par les diz bourgois ou bourgoises, sont quitte pour douze deniers. La clamors au prévost sera quitte pour douze

deniers. Li défault sera quitte pour douze deniers. Nulz de nos bourgois ou bourgoises de ce lieu n'est tenuz d'aler plaidoier pardevant nous, ne pardevant nostre commandement, fors de la ville de Montigny. Nous, ne nostre commandement, ne autres pour nous, ne pouons, ne devons faire taille, ne cense, ne exacion à nos bourgois et bourgoises de Montigny, fors tant seulement la bourgoisie dessus dite, se n'est de leurs volentés. Nous avons et devons havoir créance, quant nous serons présent en la dite ville de Montigny, ès viandes que nostre bourgois ou bourgoises hauront, jusques à quinze jours; et se ce que l'en auront pris et auchu par nous, n'estait paié au chief de la quinzeine, nostre bourgois ou bourgoises de Montigny ne seront tenu des iqui en avant de riens croire à nous, ne à nostre commandement, jusques à tant que la dite créance soit paiée enterinement. Se aucuns de nos bourgois ou bourgoises de Montigny, ou aucuns des bourgois ou bourgoises du dit comte d'Aucerre, habitans à Montigny, ou leurs choses sont pris ne arrestez par nostre debte ou par nous, ou par achoison de nous, nous sommes tenuz d'aulx et de leurs choses délivrer à nos coulx ; ou se non, li six juré de la ville recevront les deniers de la dite bourgoisie de vers aulx, jusques à tant que cil qui sont pris et ses choses fehussient délivrées, et les en feroient délivrer et avoir les domaiges au regart des six jurez raisonnablement. Se aucuns de nos bourgois ou bourgoises du dit lieu tient nos gaiges ou les autruy pour créance, ou pour debte, ou pour chose jugée, il ne les tenra ne gardera mais que huit jours, se il ne ly plaist, ou se convenance n'y a ; et des iqui en avant, il les pourra vendre et esploiter sans acoison en la dite ville. Se aucuns de nos diz bourgois ou bourgoises de Montigny, ou des diz bourgois ou bourgoises du dit conte habitans au dit lieu de Montiguy, fait injure à autruy, et il facent paiz ensemble, et clamour n'en soit faite au prévost ou à son commandement, il n'est tenuz de riens amender à la justice, se ce n'est de brischure de la dite ville de Montigny, ou de la justice, ou de forfait dont il doive perdre le corps; et se clamours en est faite au prévost ou à son commandement, il leur laist de accorder enseinble, sauve l'amende. Se aucuns de nos diz bourgois ou

bourgoises, où des diz bourgois ou bourgoises du dit conte habitans au dit lieu de Montigny, se clame d'un autre, et li ungs ne face point d'amende à l'autre, il n'en devra point pour ce d'amende à nous ne à nostre commandement, se n'est pas fait dont il doive perdre le corps ou membre. Se aucuns de nos bourgois ou bourgoises de Montigny, ou aucuns des bourgois ou bourgoises du dit conte habitans au dit lieu de Montigny

à faire sairement li ungs envers l'autre, ils puent concorder ensemble sans amende, ce n'est pas cas de quoy ils doivent perdre le corps ou membre. Se nostre bourgois ou bourgoises de Montigny, ou bourgois ou bourgoises du dit conte habitans ou dit lieu, doivent gaiges de bataille li ungs envers l'autre, et ils puissent accorder entre aux avant que ploiges en soient données, ungs chascuns d'aux paiera deux solz six deniers au prevost; et se ploiges en sont donnez et il accorde après, ungs chascun d'aux paiera sept solz et six deniers; et se bataille est faite, et outre le ploige à celui qui soit ou sera vaincu, paieront à nous ou à notre commandement, cent douze solz, se li appiaux n'eust faiz de tel cause dont il doivent perdre le corps ou membre. Nulz de nos bourgois ou bourgoises de Montigny, ou des bourgois ou bourgoises du dit conte habitans au dit lieu de Montigny, ne puet estre détenuz, pris, se îl puet donner ploige de estre à droit, se il n'est détenuz par tel cas ou ploige n'afiere pas. Chascuns de nos bourgois ou bourgoises du dit lieu puet vendre ses choses quant il lui plaira et à qui il lui plaira, et s'en puet_aler hors dessus nous, et revenir arriers, frans et quittes, sauve la bourgoisie et sans amende se il ne l'avait fait en la dite ville de Montigny forfait mainfait, c'est assavoir, murtre, rat ou larrecin, ou autre cas de délit. Quiconques aura demoré en la dite bourgoisie du dit Montigny par ung an et par ung jour, sanz reclam et sanz suite d'autrui,

pardevant nous ou pardevant nostre commandement, d'iqui en avant il demourra quittes et délivrez en la franchise de la dite ville. Quiconques de nos bourgois ou bourgoises de Montigny, ou des bourgois ou bourgoises du dit conte habitans du dit lieu, tenens en la paroiche du dit lieu, c'est assavoir en nostre dite terre

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