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de Montigny, maisons, préz, terres, vigues, tenchures quelconques, elles soient par l'espasse d'ung an et ung jour paisiblement, il n'en respondra à dès iqui en

avant, se il qui demandoit droit en la chose ne estoit avoez qui heut esté

ung an ou par plus. Se aucuns de nos bourgois ou bourgoises du devant dit lieu, ou des bourgois ou bourgoises du dit conte habitans ou dit lieu, ha beste qui soit prise en forfait, soit chevaux ou boeufs, ou vache, ou grosse beste, elle est quite pour cinq deniers; et se ce sont moutons ou brebis, ou autres menues bestes, chacune beste sera quite pour ung denier. du dit lieu de Montigny ne puent

Es

avoir

se il advenoit qu'en la ville de Montigny heust foire ou marchié, et aucuns des bourgois ou bourgoises dessuz nommez, habitans au dit lieu de Montigny, eust vendu ou acheté aucune chose et se n'eust pas paié sa vente, il la puet paier dedens les huit jours après, sans amende, se il viaust jurer que il ne l'ait retenue à son escient, et tout de nos autres

terres et de nos autres marchiez. Se aucuns de nos diz bourgois ou bourgoises du dit lieu, avoit esté accusez d'aucune chose et il ne puisse estre prouvé par tesmoings, il s'en descorpera par son sairement, se ce est de chose ou il aficre amende d'argent. Nulz des boichiers du dit lieu, des bourgois dessus nommez, ne paiera vente de char morte. Les escheoistes de nos bourgois et bourgoises de Montigny venront au plus prochains hoirs : se cilz qui morra meurt sans hoirs de son corps, ou se il n'avait pere ou mere, et se il avait l'escheoiste, venront airieres à la soiche. Se aucuns de nos bourgois ou bourgoises de Montigny meurent sanz hoirs, li autres bourgois dou lieu tanront l'escheoiste en leurs mains par ung an et ung jour; c'est assavoir cil qui sont juré et esleuz du commun de nos bourgois; et se aucuns vient dedans le terme qui entende à avoir droit en celle escheoiste, et il le puisse prouver par léaulx proves, l'escheoiste li sera délivrée, ou se non, après

l'an et lou jour, l'escheoiste venra à nous entérinement, sauve les coulx que li jurés y haurout mis en bonne foy. Après, nous

ne pouons ne devons havoir bant de vin au dit lieu, ne garenne. Après, nous volons et promettons à nos bourgois et bourgoises, et ès bourgois et bourgoises dou dit conte habitans au dit lieu, que toutes les fois que nous nommerons prévost ou sergenz, il jureront à tenir ces convenances dessus dites. Se il avenait que li prévost ou li sergenz feissent aucun grief à nos bourgois ou bourgoises, ou au bourgois ou bourgoises dou dit conte habitans au dit heu, oultre les paines de la présente chartre ou des autres choses, nous volons et ottroyons que soit adrecié par six des preudhomes de nos bourgois du dit lieu, ou par la plus grant partie d'aux, li quel six preudhomes sont esleu chascun an le jour de S. Jehan Baptiste, dou commun de nos bourgois de Montigny, ou de la plus grant partie d'aux, et de ce que li six preudhomes, ou la plus grant partie d'aux feront ou ordonneront de ces choses par leur sairement, nous ne nostre commandement ne les en pouons acoisonuer, ne leur choses, pour ce que il en seront quites et délivrez par leur sairement. Nulz de nos diz bourgois du dit lieu n'est tenuz de garder prisonniers, mais il sont tenuz aidier à nostre commandement qui li vouldroit faire force, et de aler au cry Après

nous volons et ottroyons que nous ne nostre successeur ne puissent mettre en autre main la dite terre; que nous ne nostre successeur ne la tiengnent en nostre domaine. Après, nous volous et ottroyons que cil qui vendront en bourgoisie,

li

soient franc et quite pour deux solz de bourgoisie, sauve les autres paines de la chartre. Après, nous volons et ottroyons que sergenz jurés, ou li sergenz pour garder la ville et les biens aux bourgois, soit mis par la volentez des jurez esleuz du commun de la ville. Après, nous volons et ottroyons que li six ou li quatre de ceulx qui sont esleu, puissent mettre pour le commun de la ville, chacun an, sergent à garder les biens de les diz sergenz, et mettre autres, toutefois qui vouldront et que li diz sergenz y soient de par nous. Se il advient que aucuns de nos bourgois ou bourgoises de Montigny, ou des bourgois et bourgoises dou dit conte habitans au dit lieu, messace, icelui seul qui messera paiera

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l'amende. Ces convenances, toutes ensemble et chascune par soy, et ces franchises dessus dites, nous frères Jelians et tous li convens dessus dit, jurons et promettons par nostre sairement, garder et tenir en bonne foy, sans corrompre, à nos diz bourgois et bourgoises et és diz bourgois et bourgoises du dit conte habitans en la dite ville de Montigny et à leurs successeurs ; et volons et ottroyons que nostre successeur abbé et convent de la dite église de Pontigny soient tenuz à jurer et à garder fermement, sanz corrompre, les convenances et franchises dessus dites: et se il advenoit par aucune achoison, la quelle chose, se dieu plaist, n'adviendra jà, que nous ou nostre successeur dessus diz ne voulsissient tenir et garder les convenances et les franchises dessus dites, nous volons et ottroyons que nostre devant diz bourgois et bourgoises, et li devant diz bourgois et bourgoises dou dit conte, sans aux meffaire, puissent convenir nous et nos successeurs pardevant nostre très chier seigneur le Roy de France, ou pardevant son commandement et avoir recours à aux de ceste chose, et que par le Roy, ou par son commandement, nous et nostre successeur dessus diz, puissiens estre contrains ès devant dites convenances et ès franchises garder et accomplir.

Nous volons et ottroyons et commandons

que toutes les foiz que nous

en nostre dite terre de Montigny, nostre bailli ou autre personne qui par dessus nostre prévost de ce lieu officiera et expletera jurisdicion, pour nous et en lieu de nous au dit lieu de Montigny, qui soit tenuz à jurer et à garder ces convenances et les franchises dessus dites. Et à ces choses faire et accomplir, nous obligons nous et noz successeurs dessus diz: et toutes ces choses dessus dites nous frères Jehans et convens dessus diz, volons, loons, et approuons, si comme elles sont contenues en ceste présente chartre; et pour ce que ces choses dessus dites soient fermes et estables à tousjours mais, sans corrompre, nous avons seellé ceste présente chartre de nos propres seaux, desquels nous usons communement; et pour ce plus fermement tenir et acomplir, nous avons pryé et requis nostre révérend père en Dieu monseigneur l'abbé de Cîteaux, que és choses dessus dites vueille consentir et les lui plaise

à confirmer. Ce fut fait et donné l'an de grâce 1345, ou mois d'aoust.» « Et nous frères Jehans, abbés de Cîteaux, père et supérieur sans nul moyen, de la dite église de Pontigny, ès choses cy dessus escriptes et à une chacune par soy, nous sommes consentu et encore consentons, loons, satiffions, approuons, et par l'apposition de nostre seel les confermons. » En tesmoing de ce nous gardes dessus diz, à la relation du dit juré, avons seellé ce présent transcript ou vidimus, du dit seel de la dite prévosté d'Aucerre. Donné l'an et jour premiers et devant dit ; et furent présens et appellez à ce en tesmoingnaige à faire la collation des dites lettres dessus transcriptes, avec le dit juré, discrete personne messire Jaques Villenier, prestre curé de Mailli le Chastel, Tevenin Grassin et Jehan Brion clerc notaire de la cour de l'église d'Aucerre. Signé Villenier et scellé. Charte en parchemin. Cart. de Pont., t. II, p. 200.

Affranchissement des habitans de Venousse, en 1346.

A touz ceux qui verront et orront ces présentes lettres, Nicolas Desportes, garde dou seel de la prévosté de Saint-Florentin, salut. Saichent tuit que pardevant Hugues de Maalay, clerc tabellion, juré et establi à ce faire à Saint-Florentin et ès appartenances de par madame la rayne de France, vintrent en leurs propres personnes especiaulement pour ceste chose faire, tuit avisié de bon mémoire, par bon consoil et par très grant déliberacion sur ce ehue, religieuse personne et honeste messire Estiennes Bears, jadix prieux de Venousse, Guillaumes Cottins, Estiennes Baudins, Estiennes Chanciz et Estiennes Champaigne, comme procureurs, si comme ils disoient des habitans de la ville de Venousse, en tant comme il toiche et puest toicher aux diz habitans, et aussin en tant comme il leur puest toicher comme singulières et privées personnes Symons..... (Voyez plus haut page 309 les. soixante-dix noms des habitans) tuit anssamble et uns chascuns par soi, ont recogneu et confessié pardevant le dit juré de leurs bonnes volantez, sans force et sans contrainte nulle, et

comme bien avisié, si comme ils disoient, que comme par le tems passé religieuses personnes saiges et honestes li abbés et li convans de Pontigny, de l'ordre de Citeaulx, de la diocèse d'Aucerre, en gardens et confirmant leur droit, aieint acoustumé de penre et lever en la dite ville sus les borgois et borgoises habitens au dit leu, chascun an une foiz, une meniere de redevance qui est appellée taillie, en yceux imposent haut et bas à volanté, selon la facurté d'un chascun, et de penre et lever dans la dite ville de Venousse les eschoestes à leurs borgois et borgoises, habitens, clercs et autres personnes habitens en la dite ville de Venousse, toutes foiz et quantes foiz que li uns d'aux aloit de vie a trespassement sans hoir de son corps conjoint à li, à cause et pour cause de mainmorte en quelque lieu et juridicion que li bien fussent assis; et li dit religieux à la grant instance, peticion et requeste des dessus diz habitans de la dite ville de Venousse haieint frainchi de ci en avant, perpetuelment, à touz jours mais, les dessus diz borgois et borgoises de Venousse, leurs hoirs de touz costez et de touz leurs successeurs, et aieint volu et conssanti que li plus riches et li plus puissant de leurs devans diz borgois et borgoises soit chascun an frans et quittes envers eux de sa censse, pour la somme de vint et cinc soulz tornois seulement payez une foiz l'an, telle monnoye comme il court au tems et au jour que li dit religieux feront leur censse en leur dite ville de Venousse, sans ce que ils les puissieint ni doieint à plus imposer; et leur autres borgois et borgoises en desouz selon leur faculté et puissance et l'estimacion des diz religieux, appellez avec eux pour cux consoiller ou leur commandement, six ou huit prudhomes de la dite ville de Venousse, lesquelx que méaux leur plaira; et il n'en peut avoir que un de vint et cinc soulz: et avec ce aieint volu et accordé li dit religieux que les eschoestes de leurs diz borgois et borgoises, clercs et autres habitans en la dite ville de Venousse, et de touz leurs successeurs, veignent et soient ou plus prochains hoirs dou costel et de la ligne dont li heritages meuvront, meubles et acquest dou plus prochein hoir de chair, se cilz qui morra y n'est sans hoir de son corps, ou se il n'avait ou père ou mère; et se il avait ou père ou mère, li meuble et li

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