Poèmes et chants élégiaques

Cover
A. Boulland, 1824 - 264 Seiten
 

Ausgewählte Seiten

Andere Ausgaben - Alle anzeigen

Häufige Begriffe und Wortgruppen

Beliebte Passagen

Seite 56 - Mais lui : de votre enfant vous étiez éloignée ; Le voilà qui revient, ayez des jours contents ; Vivez, je suis grandi, vous serez bien soignée, Nous sommes riches pour longtemps. Et les mains de l'enfant, des siennes détachées, Jetaient sur ses genoux tout ce qu'il possédait, Les trois pièces d'argent dans sa veste cachées, Et le pain de froment que pour elle il gardait. Sa mère l'embrassait, et respirait à peine, Et son œil se fixait, de larmes obscurci, Sur un grand crucifix de chêne...
Seite 56 - C'est lui, je le savais, le Dieu des pauvres mères Et des petits enfants, qui du mien a pris soin ; Lui qui me consolait quand mes plaintes amères Appelaient mon fils de si loin. " C'est le Christ du foyer que les mères implorent, Qui sauve nos enfants du froid et de la faim. Nous gardons nos agneaux, et les loups les dévorent, Nos fils s'en vont tout seuls ... et reviennent enfin. " Toi, mon fils, maintenant me seras-tu fidèle ? Ta pauvre mère infirme a besoin de secours ; Elle mourrait sans...
Seite 40 - PAUVRE petit, pars pour la France; Que te sert mon amour? je ne possède rien. On vit heureux ailleurs , ici dans la souffrance ; Pars, mon enfant; c'est pour ton bien. Tant que mon lait put te suffire, Tant qu'un travail utile à mes bras fut permis , Heureuse et délassée en te voyant sourire , Jamais on n'eût osé me dire : Renonce aux baisers de ton fils.
Seite 47 - J'ai faim : vous qui passez, daignez me secourir. Voyez : la neige tombe , et la terre est glacée. J'ai froid : le vent se lève, et l'heure est avancée, •Et je n'ai rien pour me couvrir. Tandis qu'en vos palais tout flatte votre envie, A genoux sur le seuil, j'y pleure bien souvent. Donnez : peu me suffît , je ne suis qu'un enfant; Un petit sou me rend la vie.
Seite 49 - J'avais une marmotte, elle est morte de faim. » Et faible, sur la terre il reposait sa tête, Et la neige, en tombant, le couvrait à demi ; Lorsqu'une douce voix, à travers la tempête, Vint réveiller l'enfant par le froid endormi. « Qu'il vienne à nous celui qui pleure, Disait la voix mêlée au murmure des vents; L'heure du péril est noire heure : Les orphelins sont nos enfants.
Seite 160 - Et déja , dans la cour, d'un ton piteux et triste , Un tout petit enfant demande qu'on l'assiste, En soufflant dans ses mains toutes rouges de froid.
Seite 41 - Il m'en coûterait moins de t'éloigner de moi ; Mais tu n'as pas dix ans, et tu pars sans défense... Que je vais prier Dieu pour toi !... Que feras-tu, mon fils, si Dieu ne te seconde, Seul, parmi les méchants, car il en est au monde.
Seite 60 - Comme un son éloigné qu'affaiblit la distance, A l'oreille incertaine apporté par le vent. D'ici je vois la vie, à travers un nuage, S'évanouir pour moi dans l'ombre du passé; L'amour seul est resté, comme une grande image Survit seule au réveil dans un songe effacé.
Seite 55 - Sa mère, qu'un long mal près du foyer retient, Se relève à moitié, tend les bras et s'écrie: ,,N'est-ce pas mon fils qui revient?" Son fils est dans ses bras qui pleure et qui l'appelle; ,,Je suis infirme, hélas! Dieu m'afflige", dit-elle, ,,Et depuis quelques jours je te l'ai fait savoir, Car je ne voulais pas mourir sans te revoir." Mais lui: ,,De votre enfant vous étiez éloignée: Le voilà qui revient, ayez des jours contents; Vivez! je suis grandi: vous serez bien soignée. Nous sommes...
Seite 55 - La porte cède : il entre ; et sa mère attendrie, Sa mère, qu'un long mal près du foyer retient, Se relève à moitié, tend les bras et s'écrie : " N'est-ce pas mon fils qui revient ?" Son fils est dans ses bras qui pleure et qui l'appelle : "Je suis infirme, hélas ! Dieu m'afflige," dit-elle ; Et depuis quelques jours je te l'ai fait savoir, Car je ne voulais pas mourir sans te revoir.

Bibliografische Informationen