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d'années après cette prophétie, Notre-Seigneur Jésus-Christ naquit de la très-sainte vierge Marie, il fut impossible de ne pas voir que la prophétie était la parole de Dieu, qui voit tout, et que l'accomplissement de la prophétie était un acte du Dieu tout-puissant. C'est pourquoi l'évangéliste saint Matthieu, racontant la naissance du Christ, cite la prophétie d'Isaïe: Or, tout cela arriva, afin que s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète : Voici, une Vierge sera enceinte, et elle enfantera un fils, et on le nommera Emmanuel, ce qui signifie, Dieu avec nous. (Evang. saint Matthieu, 1, 22, 25.) Q. Qu'est-ce qu'un miracle?

R. Des faits qui ne peuvent être accomplis ni par la puissance, ni par l'habileté de l'homme, mais uniquement par la toute-puissance de Dieu, comme, par exemple, de ressusciter un mort.

Q. Comment les miracles servent-ils de témoignage à la vérité de la parole de Dieu ?

R. Celui qui fait de vrais miracles agit par la puissance de Dieu; par conséquent il est agréable à Dieu, et participant à l'Esprit de Dieu; or, le propre d'un pareil individu est de ne dire que la pure vérité; voilà pourquoi, lorsqu'il parle au nom de Dieu, c'est sans aucun doute que la parole même de Dieu s'énonce par sa bouche.

Aussi Notre-Seigneur Jésus-Christ lui-même reconnaît-il les miracles comme un imposant témoignage de sa mission divine: Les œuvres que mon Père m'a donné le pouvoir d'accomplir, ces œuvres-là que je fais, rendentce témoignage de moi que mon Père m'a envoyé. (Saint Jean, v, 36.)

Q. En quoi reconnaît-on surtout les puissants effets de la doctrine chrétienne?

R. En ce que les douze apôtres, pris parmi les hommes pauvres, ignorants et de basse extraction, à l'aide de cette doctrine subjuguèrent et soumirent à Jésus-Christ les puis

sants, les sages, les riches, les rois et les royaumes de ce monde.

DE LA COMPOSITION DE L'ENSEIGNEMENT CATÉCHÉTIQUE.

Q. Comment doit-on ranger et classifier dans leur ensemble les diverses parties du catéchisme?

R. En prenant pour guide le livre de la confession orthodoxe, approuvé par les Patriarches orthodoxes de l'Orient. On peut admettre pour base de cette classification la parole de l'apòtre saint Paul, que toute l'occupation du chrétien ici-bas doit être composée de ces trois objets la foi, l'espérance et la charité.

Présentement, demeurent la foi, l'espérance et la charité. (1. Corinth. xm, 13.)

Il est donc nécessaire au chrétien :

1° De posséder la doctrine de la foi en Dieu et dans les mystères, que Dieu nous révèle.

2o La doctrine de l'espérance en Dieu et des moyens de nous y affermir.

3o La doctrine de l'amour envers Dieu et envers touts les êtres qu'il nous commande d'aimer.

Q. Par quel moyen l'Eglise nous introduit-elle dans la connaissance de la foi?

R. Par le Symbole de la foi.

Q. Que peut-on prendre pour guide dans la doctrine de l'espérance?

R. Les paroles du Seigneur sur les béatitudes et l'Oraison dominicale.

Q. Où peut-on puiser les éléments de la doctrine de la charité?

R. Dans les dix commandements de la loi divine.

PREMIÈRE PARTIE.

DU CATÉCHISME CHRÉTIEN.

DE LA FOI.

DU SYMBOLE DE LA FOI EN GÉNÉRAL ET DE SON ORIGINE.

Q. Qu'est-ce que le Symbole de la foi?

R. Le Symbole de la foi est l'exposé court, mais précis de ce que doivent croire les chrétiens.

Q. Quelles sont les paroles mêmes du Symbole de la foi?

R. Les voici :

1. Je crois en un seul Dieu Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de tous les êtres visibles et invisibles.

2. Et en un seul Seigneur, Jésus-Christ, fils de Dieu, unique, né du Père avant tous les siècles. Lumière issue de la lumière, Dieu véritable issu du Dieu véritable, né et non créé, consubstantiel au Père par qui tout a été fait.

5. Celui qui pour nous hommes et pour notre salut est descendu du ciel, s'est incarné par l'opération du Saint-Esprit en la vierge Marie, et s'est fait homme.

4. Qui a été crucifié pour nous, sous Ponce-Pilate, a souffert, a été enseveli.

5. Et ressuscita au troisième jour, selon les Ecritures. 6. Qui est monté au ciel, et est assis à la droite du Père.

7. Et viendra avec gloire juger les vivants et les morts, et dont le règne n'aura point de terme.

8. Je crois au Saint-Esprit, dominateur et dispensateur de la vie, qui procède du Père, qui est adoré avec le Père et le Fils et glorifié conjointement, et qui a parlé par les prophètes.

9. Je crois à une sainte Eglise catholique et apostolique. 10. Je confesse un baptême pour la rémission des péchés.

11. J'attends la résurrection des morts. 12. Et la vie du siècle futur. Ainsi soit-il.

Q. Qui a exposé ainsi la doctrine de la foi?

R. Les Pères du premier et du second concile œcuménique.

Q. Qu'est-ce qu'un concile œcuménique?

R. C'est la réunion des pasteurs et docteurs chrétiens de l'Eglise universelle, convoqués autant que possible de toutes les contrées de l'univers à l'effet de sanctionner la saine doctrine et la discipline parmi les chrétiens.

Q. Combien y a-t-il eu de conciles œcuméniques?

R. Sept.

1. Celui de Nicée.

2. Celui de Constantinople.

3. Celui d'Ephèse.

4. Celui de Calcédoine.

5. Le second de Constantinople.
6. Le troisième de Constantinople.
7. Le second de Nicée.

Q. D'où est provenu l'usage de convoquer des conciles? R. De l'exemple des Apôtres qui tinrent un concile à Jérusalem. (Voyez Actes, xv.)

Cet usage se fonde sur la parole expresse de Jésus-Christ qui confère aux décrets de l'Eglise une si grande autorité, que celui qui les transgresse se voit privé du don de la grâce et assimilé aux païens. L'organe dont l'Eglise universelle se sert pour prononcer ses arrêts, est le concile œcuménique.

Dis-le à l'Eglise, et s'il ne daigne pas écouter, regarde-le comme un païen et un péager. (Saint Math. xvi, 17.)

Q. A quelle occasion spéciale le premier et le second concile œcuménique, auteurs du Symbole de la foi, furent-ils convoqués?

R. Le premier pour établir le dogme véritable concernant le Fils de Dieu, en opposition à la doctrine mensongère d'Arius qui professait sur la personne du Fils de Dieu des croyances impies.

Le second pour établir la doctrine sur le Saint-Esprit contre Macédonius qui professait des croyances impies au sujet de la troisième personne de la Trinité.

Q. Y a-t-il longtemps depuis que ces conciles furent tenus?

R. Le premier fut tenu en l'année 325 de l'ère chrétienne, et le second en 381.

DES ARTICLES DU SYMBOLE DE LA FOI.

Q. Comment faut-il s'y prendre pour mieux comprendre le Symbole de la foi?

R. Il faut faire attention à sa division en douze articles, et examiner chaque article en particulier.

Q. De quoi traite chaque article du Symbole de la foi?
R. Dans le premier il est question, premièrement, de

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