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l'aide de la contemplation des choses créées par lui; mais cette notion est imparfaite et insuffisante et ne peut servir que comme de préparation à la foi, ou comme d'un secours pour la connaissance de Dieu que donne la révélation.

Car les perfections invisibles de Dieu, savoir: sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'œil d'après la création du monde. (Rom. 1, 20.)

Il a fait naître d'un scul sang tout le genre humain pour habiter dans toute l'étendue de la terre, ayant déterminé le temps précis et les bornes de leur habitation, afin qu'ils cherchent le Seigneur, et qu'ils puissent comme le toucher de la main, et le trouver, quoiqu'il ne soit pas loin de chacun de nous; car c'est par lui que nous tenons la vie, le mouvement et l'être. (Actes, xvii, 26, 27, 28.)

La foi en Dieu est précédée de la connaissance de son existence, que nous acquérons par les choses créées. En examinant attentivement la création du monde nous concevons la Toute-Sagesse, la Toute-Puissance et la miséricorde de Dieu. Nous concevons aussi toutes ses qualités invisibles. Nous le recevons alors comme arbitre suprême, Dieu étant le Créateur du monde entier, et nons, faisant partie de ce monde, nous sommes les créatures de Dieu. A la suite de cette convic tion vient la foi, cet à la suite de celle-ci l'adoration. (Saint Basile, Epître 232.)

DE LA TRADITION SACRÉE ET DE LA SAINTE Écriture.

Q. Commentla révélation divine s'est-elle répandue parmi les hommes, et se conserve-t-elle dans l'Eglise véritable? R. Par deux moyens: par la tradition sacrée et par l'Ecriture sainte.

Q. Qu'entend-on par tradition sacrée?

R. On entend par là, ce que les vrais fidèles et adorateurs

de Dieu transmettent par la parole et l'exemple les uns aux autres et de père en fils, concernant la doctrine de la foi, la loi de Dieu, les sacrements et les cérémonies du culte.

Q. Existe-t-il un dépôt inviolable de la tradition sacrée ? R. Tous les fidèles unis entre eux par la sainte tradition de la foi constituent collectivement et successivement, selon les desseins de Dicu, une Eglise qui est la fidèle dépositaire de la sainte tradition, ou bien, selon l'expression de saint Paul, l'Eglise du Dieu vivant, la colonne et le fondement de la vérité. (I. Timothée, 1, 15.)

Saint Irénée s'exprime ainsi : Il ne faut point demander à d'autres la vérité qu'il est si aisé d'emprunter à l'Eglise. Car en elle, comme dans un trésor, les Apôtres ont déposé avec plénitude tout ce qui appartient à la vérité, si bien que quiconque le désire, peut recevoir d'elle le breuvage de vie. Elle est la porte de la vie. (Contre les hérétiques. Livre ш, ch. 4.)

Q. Que nomme-t-on l'Ecriture sainte?

R. Ce sont les livres dictés par l'Esprit de Dieu et composés par des hommes que Dieu a sanctifiés et qui s'appellent prophètes et apôtres. Ces livres se nomment ordinairement la Bible.

Q. Que veut dire le mot Bible?

R. Le mot Bible est grec et signifie les livres; cette dénomination indique que les livres sacrés sont dignes d'attention par-dessus tous les autres.

Q. Qu'est-ce qui est plus ancien, la tradition sacrée ou les saintes Ecritures.

R. Le mode primordial et le plus ancien de tous pour la propagation de la révélation divine est la tradition sacrée. Depuis Adam jusqu'à Moïse il n'y eut pas de livres saints. A son tour Notre-Seigneur Jésus-Christ lui-même transmit à ses disciples sa divine doctrine et ses institutions par la parole et l'exemple, et non par écrit. C'est par la même voie

que les apôtres propageaient la foi, et établissaient l'Eglise du Christ. La nécessité de la tradition devient manifeste lorsque l'on considère que parmi les hommes il n'y a que le petit nombre qui puisse user de la parole écrite, tandis que la tradition est à la portée de tous. Q. Pourquoi donc ont été données les Ecritures saintes? R. Afin que la révélation divine se conservât plus précise et plus invariable. Dans les saintes Ecritures nous lisons les paroles des prophètes et des apôtres absolument comme si nous avions vécu avec eux, et que nous les eussions entendus, quoique les livres saints aient été écrits plusieurs siècles avant nos temps.

Q. Doit-on tenir à la tradition sacrée alors même que nous avons les saintes Ecritures?

R. Il faut tenir à la tradition lorsqu'elle est conforme à la révélation divine et à l'Ecriture sainte, comme l'enseigne l'Ecriture elle-même :

L'apôtre saint Paul dit :

C'est pourquoi, mes frères, demeurez fermes et retenez les enseignements que nous vous avons donnés, soit de vive voix, soit par notre lettre. (II. Thessalon. 11, 15.)

Q. Pourquoi la tradition est-elle encore nécessaire aujourd'hui ?

R. Pour nous guider dans l'intelligence exacte de l'Ecriture sainte, nous enseigner à administrer les sacrements avec régularité et à observer les rites sacrés selon la pureté primitive de leur institution.

Saint Basile le Grand dit à ce sujet les paroles suivantes : • Parmi les préceptes qui se conservent dans l'Eglise, et » que l'on y prêche, il en est que nous tenons de l'enseigne»ment écrit, d'autres qui nous viennent de la tradition apostolique par succession et sous le sceau du mystère. Et les uns et les autres ont une égale autorité pour ce qui

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concerne la religion, et l'on ne peut aller à l'encontre › sans se mettre en opposition formelle avec l'esprit et la › foi de l'Eglise. Car si nous osions rejeter les coutumes non › écrites, comme de peu d'importance, ce serait indirecte➤ment porter atteinte à l'Evangile, en ce qu'il y a de plus › essentiel, ou, pour mieux dire, ce serait réduire les ensei› gnements des apôtres à un vain nom.

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«Par exemple, pour commencer par la première et la plus commune de ces pratiques: de quelle écriture avons› nous appris que ceux qui ont mis leur espérance au nom de • Notre-Seigneur Jésus-Christ, se marquent du signe de la > croix? Quel écrit nous a enseigné de nous tourner vers › l'orient pour la prière? Quel est le saint personnage qui nous ait laissé par écrit les paroles dont nous nous servons ⚫ dans la consécration du pain eucharistique et dans la bé• nédiction du calice? Car nous ne nous contentons pas de ⚫ ce que l'Apôtre et l'Evangile en ont dit, mais avant et après cette action nous employous d'autres termes encore › que nous tenons d'une tradition non écrite, et nous les ⚫ prononçons persuadés qu'elles ont une force et une vertu

particulières par rapport au sacrement. Quelle écriture › nous enseigne encore à bénir, comme nous faisons, l'eau › du baptême, l'huile de l'onction, et la personne de celui qui est baptisé? A le plonger trois fois dans l'eau, à lui faire dire qu'il renonce à Satan et à ses anges? D'où pro› viennent ces formules et ces usages. D'une tradition tacite › et mystique maintenue jusqu'à nous; d'une instruction › secrète, que nos pères ont observée sans discussion, et que › nous suivons en demeurant dans la simplicité de leur si› lence. Car ils avaient appris combien le silence était né› cessaire pour garder le respect et la vénération dus à nos › saints mystères. Et en effet il n'était pas convenable de divulguer par l'écriture une doctrine renfermant des choses

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qu'il n'est pas permis aux catéchumènes de contempler. (Traité du Saint-Esprit adressé à Amphiloque, 97, chap. 27.).

DE LA SAINTE ÉCRITURE EN PARTICULIER.

Q. Quand furent écrits les livres saints?

R. A des époques diverses, quelques-uns avant la naissance du Christ et les autres après.

Q. Ces deux portions des livres saints n'ont-elles noms distincts?

pas

des

R. Oui, les saints livres écrits avant la naissance du Christ se nomment l'Ancien Testament, et ceux qui ont été écrits après la naissance du Christ se nomment le Nouveau Tes

tament.

Q. Qu'est-ce que l'Ancien et le Nouveau Testament?

R. C'est en d'autres termes l'ancienne alliance de Dieu avec les hommes, et la nouvelle alliance de Dieu avec les hommes.

Q. De quoi se composait l'Ancien Testament?

R. D'abord de la promesse d'un libérateur divin, faite par Dieu aux hommes, et de ce qui devait les préparer à le recevoir.

Q. Comment Dieu préparait-il les hommes à recevoir le Sauveur?

R. Par des révélations graduées, par des prophéties et par des figures.

Q. En quoi consiste le Nouveau Testament?

R. Il consiste en ce que Dieu a effectivement accordé aux hommes un divin Sauveur dans la personne de son Fils unique Jésus-Christ.

Q. Combien compte-t-on de livres de l'Ancien Testament? R. Saint Cyrille de Jérusalem, saint Athanase le Grand et saint Jean Damascène en comptent 22, pour se conformer

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