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tion pèche contre son propre corps; ce qui veut dire qu'en le corrompant il le souille de maladies pernicieuses et altère même les facultés de l'âme, surtout l'imagination et la mémoire. (Voyez Corinth. vi, 15, 48, 19.)

DU HUITIEME COMMANDEMENT.

Q. Que nous défend, en général, le huitième commandement?

R. Le vol, ou l'appropriation, par quelque moyen que ce soit, de ce qui ne nous appartient pas.

Q. Quelles sont, en particulier, les diverses formes de ce délit?

R. Les principales sont :

1. Le brigandage, lorsqu'on s'empare ouvertement et par la violence d'un objet étranger.

2. Le larcin, lorsqu'on dérobe secrètement la propriété d'autrui.

3. La fraude ou l'appropriation par la ruse de ce qui n'est pas à nous; comme, par exemple, émettre de la fausse mon naie, vendre de la marchandise mauvaise pour de la bonne, fausser les mesures et les poids, frustrer ses créanciers en cachant ce qu'on possède, ne pas remplir ses engagements, ou ne pas exécuter des testaments. On se rend également coupable, si l'on soustrait à la justice le voleur, puisqu'on empêche par là que celui qui est lésé obtienne satisfaction.

4. Le sacrilege, ou l'appropriation de ce qui est consacré à Dieu et appartient à l'Eglise.

5. La simonie, quand le ministère sacré et les dignités ecclésiastiques s'achètent et se vendent dans les vues d'intérêt et d'ambition.

6. La vénalité, lorsque, par intérêt, les coupables sont justifiés, les subalternes s'élèvent en dignité sans mérite, pour

auteurs de nos jours, autant il est impardonnable d'en agir autrement envers eux. C'est à cause de cela que, dans la loi de Moïse, des paroles insultantes contre un père ou une mère étaient punies de mort. (Voyez Ex. xxi, 16.)

Q. Pourquoi le commandement qui nous ordonne d'honorer nos parents contient-il une promesse de bonheur et de longévité?

R. Pour engager plus fortement par une récompense palpable et sensible, à l'observancé d'une loi qui sert de base, d'abord à la vie de famille, et puis à l'existence de la société elle-même.

Q. De quelle manière s'accomplit cette promesse?

R. Les exemples des anciens patriarches démontrent que Dieu accorde une puissance toute particulière à la bénédiction des parents. (Voyez Genèse, xxví.) La bénédiction paternelle affermit la maison de leurs enfants. (Sir. 11, 9.) Dieu, par sa providence parfaitement sage et juste, garde plus particulièrement l'existence et garantit la félicité terrestre de ceux qui honorent leurs parènts, et si leur vertu se soutient parfaite, il leur prépare une récompense parfaite, qui est une vie immortelle et bienheureuse dans la patrie céleste.

Q. Pourquoi dans le premier des commandements qui traitent de l'amour du prochain est-il parlé en premier lieu de nos parents?

R. Parce que nos parents nous sont plus proches que tous les autres hommes, selon l'ordre de la nature.

Q. Sous la dénomination de père et de mère, le cinquième commandement ne sous-entend-il pas encore quelqu'un d'autre?

R. Oui, tous ceux qui, par des combinaisons diverses, nous tiennent lieu de nos parents, y sont compris.

Q. Qui sont donc ceux qui peuvent remplacer pour nous nos parents?

R. 1. Le Souverain de notre pays et la patrie, parce que toute nation devrait ressembler à une grande famille dont le Souverain est le père, et les membres enfants de la patrie et du Souverain.

2. Les Pasteurs et les Docteurs du troupeau spirituel, qui nous font vivre et croître spirituellement, par la doctrine et les sacrements dont ils sont les dispensateurs, d'institution divine.

3. Ceux qui sont plus âgés que nous.

4. Nos bienfaiteurs, si nous en avons.

5. Ceux enfin qui, sous différents rapports, exercent une autorité sur nous.

Q. En quels termes l'Ecriture sainte retrace-t-elle les devoirs du chrétien envers le Souverain de son pays?

R. Que toute personne soit soumise aux puissances supéricures car il n'y a point de puissance qui ne vienne de Dieu, et c'est lui qui a établi toutes celles qui sont sur la terre. Celui donc qui résiste aux puissances résiste à l'ordre de Dieu. (Rom., XIII, 12.)

Il est donc nécessaire de nous y soumettre, non-seulement par la crainte du châtiment, mais aussi par un devoir de conscience. (Ib., XIII, 5.)

Mon fils, craignez le Seigneur et le roi, et n'ayez point de commerce avec les médisants. (Prov. xxiv, 21.)

Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. (Matth., xxii, 21.)

Aimez vos frères, craignez Dieu, honorez le roi. (I. Pierre, II, 17.)

Q. Jusqu'où peut aller notre dévouement au Souverain et à la patrie?

R. Jusqu'au sacrifice de la vie. (Voyez Jean, xv, 13.) Q. L'Ecriture sainte nous définit-elle quelle doit être notre relation avec nos Pasteurs et Docteurs spirituels?

R. Obéissez à vos conducteurs, et soyez soumis à leur autorité; car ce sont eux qui veillent pour le bien de vos âmes, comme devant en rendre compte, afin qu'ils s'acquittent de ce devoir avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait pas avanta-. geux. (Hébr. xi, 17.)

Q. L'Ecriture sainte nous enseigne-t-elle aussi à honorer ceux qui sont plus âgés que nous, à l'égal de nos parents?

R. Saint Paul écrit à Timothée : Ne reprenez pas les vieillards avec rudesse; mais avertissez-les comme vos pères, les femmes âgées comme vos mères. (I. Timoth., v, 1,2.)

Levez-vous devant ceux qui ont les cheveux blancs; honorez la personne du vieillard, et craignez le Seigneur votre Dieu. (Lévit. xix, 32.)

Q. Par quoi pouvons-nous nous convaincre qu'il est de notre devoir d'honorer nos bienfaiteurs à l'égal de nos parents selon la chair?

R. Par l'exemple de Jésus-Christ lui-même, qui était soumis à Joseph comme s'il eût été son père, et non pas seulement le protecteur de son enfance. (Voyez Luc, 11, 52.)

Q. Quels sont encore les supérieurs que nous devons honorer après nos parents?

R. Ceux qui remplacent nos parents dans les soins de notre éducation, par conséquent nos chefs dans les écoles, et nos instituteurs; ceux qui soutiennent l'ordre social, le droit, la justice dans le pays, les gouverneurs et les juges, ceux qui défendent le pays contre les ennemis du dehors, les chefs militaires et les généraux d'armée; enfin les maîtres par rapport à ceux qui les servent.

Q. Quelles obligations nous impose l'Ecriture sainte, dans nos relations avec chacun de ces chefs?

R. Rendez donc à chacun ce qui lui est dû; le tribut à qui vous devez le tribut; les impôts à qui vous devez les impôts; la

crainte à qui vous devez la crainte, l'honneur à qui vous devez l'honneur. (Romains, XIII, 7.)

Q. Comment l'Ecriture sainte définit-elle les devoirs des serviteurs envers leurs maîtres?

R. Vous, serviteurs, obéissez à ceux qui sont vos maîtres selon la chair, avec crainte et avec respect, dans la simplicité de votre cœur, comme à J.-C. même. Ne les servez pas seulement lorsqu'ils ont l'œil sur vous, comme si vous ne pensiez qu'à plaire aux hommes; mais faites de bon cœur la volonté de Dieu, comme étant serviteurs de J.-C. (Ephes. vi, 5, 6.)

Serviteurs, soyez soumis à vos maîtres avec toute sorte de respect; non-seulement à ceux qui sont bons et doux, mais même à ceux qui sont rudes et fâcheux. (I. Pierre, 11, 18.)

Q. Puisque l'Ecriture sainte prescrit des devoirs envers les parents, n'en indique-t-elle pas que ceux-ci aient à observer envers leurs enfants et subalternes?

R. Les devoirs des parents envers leurs enfants corres‐ pondent à leur vocation et destination.

Et vous, pères, n'irritez point vos enfants; mais ayez soin de bien les élever en les corrigeant, et les instruisant selon le Seigneur. (Ephes. VI, 4.)

Q. Comment l'Ecriture sainte définit-elle les devoirs des pasteurs envers leurs ouailles?

R. Paissez le troupeau de Dieu dont vous êtes chargés, veillant sur la conduite, non par une nécessité forcée, mais par une affection toute volontaire, qui soit selon Dieu, non par un honteux désir du gain, mais par une charité désintéressée, non en dominant sur l'héritage du Seigneur, mais en vous rendant les modèles du troupeau. (I. Pierre, v, 2, 3.)

Q. Comment l'Ecriture sainte retrace-t-elle les obligations des seigneurs et de ceux qui sont revêtus d'une autorité quelconque sur d'autres?

R. Vous, maîtres, rendez à vos serviteurs ce que l'équité et

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