Balzac, analysant ce point de la gourmandise féminine:

« Les femmes, dans un dîner prié, mangent peu; leur secret harnais les gêne, elles ont le corset de parade, elles sont en présence de femmes dont les yeux et la langue sont également redoutables. Elles aiment non pas la bonne, mais la jolie chère sucer des écrevisses, gober des cailles au gratin, tortiller l'aile d'un coq de bruyère, et commencer par un poisson bien frais, relevé par une de ces sauces qui font la gloire de la cuisine française. »>

Voilà, dans le bien qu'on a dit des femmes, ce qui regarde les qualités physiques. Je n'ai choisi que quelques traits de la littérature indienne, hébraïque, grecque, latine, italienne, française, anglaise et allemande.

Ce premier point tout seul eût formé dix volumes, s'il n'avait fallu se borner.

Ce qui regarde l'esprit des femmes en fournirait cinquante pour le moins; leur bonté, cent, et au delà. Mais il faut épargner leur modestie.

DEUXIÈME PARTIE.

XXXVII

Le second point regarde les qualités intellectuelles.

Il se rattache au premier plus qu'on ne croirait.

D'abord, Stahl vient de nous montrer qu'une femme laide est rarement bête. Ensuite, il nous affirme encore qu'une jolie femme ne l'est jamais, pour les hommes du moins!

<< Une jolie femme, dit-il, n'est jamais bête pour les hommes; elle a toujours le premier

esprit qu'ils demandent à une femme, celui d'être jolie. Il faudrait qu'une bêtise fût plus grosse qu'une maison pour qu'un homme la vit sortir d'une jolie bouche, éclairée de jolies dents, entre deux lèvres bien roses. >>

L'éloge de la beauté des femmes et l'éloge de leur esprit ont été si souvent mêlés ensemble, qu'en dépit de la division de ce livre en trois points ni plus ni moins qu'un sermon, il est dificile de séparer toujours l'un de l'autre.

XXXVIII

Boccace, comme contre-partie sans doute de son invective intitulée : le Labyrinthe d'amour, composé, en l'honneur des femmes, un ouvrage latin intitulé Des femmes illustres. Il y parcourt la mythologie, l'histoire grecque, l'histoire romaine, l'histoire sacrée, met ensemble Cléopâtre et Lucrèce, Flora et Portia, Sémiramis et Sappho, Athalie et Didon.

Après Boccace, plus de vingt auteurs écrivi