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le caractère, les dispositions et la portée de chacun; soyez simples avec les simples foibles avec les foibles, forts avec les forts, savans avec les savans; accommodez-vous avec tous les esprits, faites-vous tout à tous, pour les gagner tous à J. C.; allez, venez, le jour, la nuit, dans tous les temps, dans tous les lieux; veillez, ah! veillez à la conservation des ames; je vous le recommande, ne les perdez pas de vue, vous m'en répondrez au péril de la vôtre.

Oh! la bonne Mère que l'Eglise catholique qu'elle est tendre pour ses enfans! Sont-ils malades? elle vient auprès d'eux, elle se tient auprès de leur lit pour adoucir leurs maux, pour sanctifier leurs maladies; elle leur administre d'autres Sacremens, elle leur prodigue de nouvelles grâces, elle reçoit leur dernier soupir, et remet leur ame entre les mains de son Créateur. Cependant elle ne les perd pas de vue, et tandis qu'elle rend à la terre le corps qui lui appartient, elle prie, avec une tendre inquiétude, le Père des miséricordes, de placer dans son repos éternel cette ame qui est son image et le prix du Sang de J. C.

Son zèle ne se borne pas à ceux qui vivent dans son sein, il s'étend encore sur toutes les brebis qui ne sont pas dans sa bergerie. Elle traverse les mers, elle court, elle vole d'une extrémité de la terre à l'autre, pour les y amener. Elle ne cesse de prier le bon Pasteur pour la conversion des Juifs, des Païens, des Hérétiques, des Schis

matiques, pour ses plus cruels ennemis ct pour ses persécuteurs.

Enfin, tout ce qui nous intéresse devient l'objet des empressemens et des sollicitudes de cette Mère commune des Fidèles. Ses prières continuelles et ferventes appellent l'abondance dans nos campagnes, la paix dans notre patrie, le succès dans nos entreprises. Si des fléaux destructeurs menacent notre fortune et notre vie, elle se hâte de lever des mains suppliantes pour apaiser la justice de Dieu, et pour désarmer ses vengeances.

Fut-il jamais une mère aussi tendre ? Pourrions-nous oublier des témoignages de son amour, si réitérés et si propres à pénétrer notre cœur? Quelle seroit notre ingratitude, si nous méprisions ses soins et ses bienfaits! Prenez garde, M. F., ce n'est pas tout de connoître l'Eglise : les pécheurs, les impies, les démons eux-mêmes la connoissent. Ce n'est rien de convenir qu'elle est belle ; il n'y a que des hommes aveuglés par leurs passions qui puissent en disconvenir. Il ne suffit pas de l'aimer; il faudroit avoir toute la malice de l'enfer pour hair une Religion qui n'a rien que d'aimable, et qui ne hait elle-même que le mal. Connoître l'Eglise, la trouver belle, c'est peu de chose; l'aimer, ce n'est point assez; mais pratiquer ce qu'elle ordonne et mener une vie conforme à ses commandemens c'est là l'essentiel.

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Est-ce là ce que vous avez fait jusqu'ici,

M. F.; l'Eglise vous ordonne d'assister à la sainte Messe les jours de Dimanches et de Fêtes, et d'y porter un esprit recueilli, un cœur pénitent. Est-il vrai qu'en y. assistant vous avez eu ces saintes dispositions? Ne l'avez-vous pas, au contraire, fait gémir par votre dissipation, et plus encore par la dépravation de votre cœur? Elle vous ordonne encore de venir pendant ces saints jours dans nos temples pour écouter, avec docilité, les instructions que font ses ministres, pour y bénir le Nom du Seigneur, pour y chanter ses louanges; elle vous ordonne, en un mot, d'en faire des jours de recueillement, de prière et de bonnes œuvres. Est-ce ainsi que vous les sanctifiez ? Hélas! ne les profanez-vous pas au contraire par l'oisiveté par le jeu, par un travail mercenaire, par la fréquentation des cabarets et par la

débauche ?

L'Eglise vous ordonne de faire, au moins une fois chaque année, l'humble aveu de vos fautes au tribunal de la Pénitence, et d'y mériter , par un cœur contrit, la rémission de vos péchés. Mais, pour n'avoir pas suffisaminent examiné votre conscience, ou par une fausse douleur, n'avez-vous pas ajouté un sacrilége à vos autres péchés, bien loin d'en obtenir le pardon? ou bien, n'avezvous pas été parjures, en violant les promesses que vous aviez faites au ministre du Sacrement?

L'Eglise vous ordonne de recevoir, au moins à Pàques, votre Créateur et votre

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Sauveur dans la sainte Communion. Hélas! quelle douleur pour elle et pour moi, d'en voir parmi vous plusieurs qui n'ont pas satisfait à ce devoir! Elle vous ordonne d'apporter à la sainte Table un cœur purifié de tout péché au moins mortel, et un esprit de foi et d'amour: ah! quel malheur digne de larmes, si vous n'en avez approché que pour sauver les apparences; si vous avez changé le remède en poison! Ne devezvous pas au moins gémir d'éprouver toujours les mêmes foiblesses en recevant le pain des forts, et de ne ressentir que tiédeur et dégoût, en approchant de la fournaise d'amour?

Pour expier vos iniquités, pour mortifier et purifier vos sens, l'Eglise vous prescrit des jours de jeûne et d'abstinence. N'avezvous pas transgressé ee précepte, ou du moins n'en avez-vous pas adouci la rigueur, par une coupable délicatesse et par des prétextes frivoles ?

Enfin, l'Eglise ne cesse de vous recommander d'épouser ses intérêts, de partager sa joie, d'être sensibles à sa tristesse, d'applaudir à ses triomphes, de la faire connoître à vos enfans et à tous ceux qui vivent dans l'ignorance. Quelle est votre fidélité à remplir des devoirs si sacrés? Hélas! quelle indifférence n'avez vous pas pour ses intérêts! quelle négligeace n'avez vous pas à la faire connoître à vos enfans et à vos domestiques! avec quelle insensibilité n'avez-vous pas vu ses maux, ses persécutions et ses pertes! O Chrétiens! à ce souvenir

regrets pourront-ils être assez amers, et votre douleur assez vive?

Mon Dieu, pénétrés de cette juste douleur, nous nous appliquerons désormais à faire la consolation et la joie de l'Eglise notre tendre Mère. Attachez nous de plus en plus à elle par une Foi vive, qui produise toutes sortes de bonnes œuvres. Faites que nous trouvions notre consolation et notre gloire dans les vérités qu'elle nous enseigne; notre bonheur dans l'observation de ses commandemens; notre salut, dans l'abondance des secours qu'elle nous procure, et par lesquels nous espérons qu'après avoir été appelés et sanctifiés sur la terre, nous serons glorifiés à jamais dans le ciel. Ainsi soit-il.

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POUR LE PREMIER DIMANCHE
APRÈS LA PENTECOTE.

FÊTE DE LA TRÈS - SAINTE TRINITÉ.
Sur la Confrérie du Saint-Sacrement.

Ite, docele omnes gentes, baptizantes eos in nomine Patris, et Filii, et Spiritûs Sancti... et ecce ego vobiscum sum usque ad consummationem seculi. Allez, instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.... Et voilà que je suis avec vous tous les jours jusqu'à la consommation des siècles.

S. Matth. 28.

QUAND

UAND nous aurions été ravis au troisième ciel, comme saint Paul, nous ne pourrions,

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