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frémit, pleura à la vue de ce cadavre, vous pleuriez, vous soyez ému d'une vraie douleur, à la vue du malheureux état de votre ame; que vous en ayez horreur, et que vous frémissiez en confessant vos iniquités.

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Après cela, que restera-t-il à faire sinon que le Prêtre qui représente J. C., vous délie comme les Apôtres délièrent Lazare: Solvite et sinite abire ! C'est là qu'il commencera son ministère en votre faveur, et qu'en vertu de l'absolution, il vous fera sortir de la mort du péché, pour vous ressusciter à la vie de la grâce; qu'il vous arrachera des portes de l'enfer où vous deviez être précipité, pour vous conduire à la porte du ciel qui vous est ouverte.

Quel bonheur pour vous et pour nous pécheurs, M. C. F., si nous faisons ce miracle en votre faveur ! Le pouvoir nous en est donné, et nous le ferons infailliblement, si vous vous présentez à nous avec un cœur contrit et humilié, si vous nous faites la déclaration sincère de tous vos péchés. Fasse le Ciel que tous ceux d'entre vous qui sont ensevelis dans le tombeau du péché, en sortent, comme Lazare, pleins de vie, c'està-dire, parfaitement convertis et justifiés !

O saint ami de Jésus, notre charitable intercesseur auprès de lui, saint Lazare sollicitez cette grâce, pour tous ceux de vos enfans qui sont morts par le péché! Ah! leur sort est bien plus déplorable que n'étoit le vôtre. Vous n'aviez perdu que la vie du corps; votre ame vivoit par la grâce, elle

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n'étoit point souillée par le péché ; et JésusChrist fit éclater sa puissance en vous rappelant à la vie. Priez le qu'il rappelle à la vie de la grâce tous ceux qui l'ont perdue par le péché mortel. Aidez-les vous-même à rompre les liens qui les attachent au péché, à lever les obstacles qui s'opposent à leur

conversion.

Glorieux Lazare, notre Diocèse est sous votre protection, protégez le donc sans cesse par votre puissant crédit auprès de Dieu, par un redoublement de zèle et de charité pour nous. Sensible aux besoins de vos enfans, ne cessez, à l'imitation de Jérémie, de prier pour tout le peuple et pour ses Pasteurs; détournez de dessus nos têtes les fléaux de la justice divine, et attirez sur nous les miséricordes les plus abondantes; priez pour les justes, afin qu'ils soient toujours, comme vous, les amis de Jésus; priez pour les pécheurs, afin que, par une conversion sincère et solide, ils ressuscitent à la vie de la grâee, et qu'ils rentrent dans l'amitié de Dieu; priez pour nous tous, charitable Lazare, afin que, fidèles imita teurs de vos vertus, nous partagions un jour votre félicité et votre gloire. Ainsi, soit-il.

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2 Octobre.

LES SAINTS ANGES GARDIENS.

Sur les saints Anges, et la dévotion à l'Ange
Gardien.

Angeli eorum in cœlis semper vident faciem Patris mei. Jésus-Christ dit à ses Disciples: les Anges de ces petits enfans voient sans cesse la face de mon Père. S. Matth. 18.

V

OILA, mes Frères, une vérité bien consolante: c'est que chacun de nous a un Ange qui, étant toujours auprès de Dieu, lui expose nos besoins, en même temps qu'il veille à notre garde. Ah! quel don de la miséricorde de Dieu envers les hommes, que ce commerce spirituel qu'il a établi entre nous et ces saints Anges! Ce bienfait ne mérite-t-il pas toute notre reconnoissance ? C'est pour la lui témoigner, et pour exciter notre dévotion envers ces Esprits bienheureux et si charitables, que l'Eglise a institué la fête des saints Anges Gardiens, que nous célébrons aujourd'hui. Entrons dans ses vues, M. F.; fixons aujourd'hui nos regards sur ces Esprits

célestes.

Je vous parlerai d'abord des saints Anges en général, et ensuite de l'Ange Gardien en particulier. Nous verrons ce que ces saints

Anges font pour nous, et ce que nous devons faire pour eux.

DIEU, qui est un pur esprit, a voulu créer de purs Esprits comme lui, qui devoient vivre comme lui de connoissance et d'amour, et être bienheureux, en le connoissant et en l'aimant. Tous ces Esprits furent créés dans l'innocence et la grâce, mais avec une volonté libre de persévérer dans cet état heureux, ou d'en déchoir. Car rien n'est immuable que Dieu. Tout ce qui est tiré du néant, est sujet à défaillir. C'est ce qui est arrivé à plusieurs de ces Esprits. Au lieu de reconnoître qu'ils tenoient de Dieu leur excellence, ils s'y complurent, comme s'ils l'avoient eue d'eux-mêmes, et ils s'abandonnèrent à l'orgueil. Sur-le-champ leur crime fut puni. Dieu les précipita du haut du ciel, dans le fond de l'abîme. Dès ce moment, ils devinrent infiniment malheureux, et leur volonté devint si perverse, qu'ils ne se plaisent qu'au mal, et à tenter les hommes. De là le nom qu'on leur donne de démons, de diables, d'esprits malins.

Les autres Anges, à la tête desquels est S. Michel, s'abaissèrent devant la grandeur suprême de Dieu, reconnoissant que d'euxmêmes ils n'étoient rien. Ils lui rendirent gloire pour ses dons; ils mirent leur bonheur à lui demeurer soumis, à n'aimer que lui, à ne vivre que pour lui. En récompense de leur fidélité, Dieu les fixa dans la sainteté

et le bonheur. Ils l'aimeront toujours, et seront éternellement les Princes de sa Cour. On les appelle les bons Anges, ou simplement les Anges, et c'est de ces bienheureux Esprits que je veux vous parler.

Mais quelle idée pourrois-je vous en donner, M. F., puisqu'ils ne peuvent tomber sous les sens? Eux seuls pourroient nous instruire des merveilles que Dieu a opérées en leur faveur. Tout ce que j'en puis dire, c'est qu'ils sont les créatures les plus parfaites qui soient sorties des mains de Dieu, et qui ont plus de ressemblance avec lui. Ils sont continuellement devant son trône occupés à contempler ses perfections infinies, et s'enivrant du torrent de délices que produisent la vue et la connoissance de son ineffable bonté. Leur emploi, pendant l'éternité, sera de l'adorer sans cesse, de louer, de bénir, de glorifier son saint Nom.

Quoique Dieu se suffise à lui-même pour gouverner ce monde, il emploie cependant pour cela le ministère des Anges. Il les a établis les protecteurs des Royaumes et des Empires, et les gardiens des hommes. Combien de fois n'en a-t-il pas envoyé aux Patriarches et aux Prophètes, pour leur annoncer ses volontés! Combien de mystères ces bienheureux Esprits n'ont-ils pas révélés! Que de fléaux n'ont-ils pas détournés! Combien de grâces obtenues par leur moyen, soit à l'Eglise en général, soit aux fidèles serviteurs de Dieu en particulier ! C'est par

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