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devenus la chair de J. C., ses membres et ses frères, et par conséquent les enfans de Marie. Vous avez acquis le droit de la regarder comme votre mère, de l'appeler de cé doux nom, et le Sauveur vous dit comme à saint Jean, en vous montrant Marie : Voilà votre mère: Ecce mater tua; et dès ce moment Marie vous reçoit au nombre de ses enfans elle conçoit pour vous toute la tendresse, toute l'affection qu'elle avoit pour J. C. à qui vous êtes substitués: oni, vous devenez tous ses enfans bien-aimés: Ecce filius tuus.

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Ah! reconnoissez toute la gloire, tout le bonheur d'une telle adoption; conservez-en une éternelle reconnoissance et soyez toujours fidèles aux devoirs sacrés qu'elle vous impose. C'est, M. E., de respecter et d'honorer la Sainte Vierge comme votre mère tous les jours de votre vie, par votre piété, par votre modestie, par la pratique de toutes les vertus dont elle nous a donné l'exemple. Consacrez-vous dès ce moment à elle, et montrez que vous êtes ses enfans en imitant J. C. son divin Fils, en observant fidèlement sa sainte loi, et l'aimant constamment comme elle l'a aimé. Honorez la Sainte Vierge comme J. C. l'a honorée luimême. Saluez - la chaque jour, et plusieurs fois le jour, avec l'Ange du Seigneur, comme pleine de grâce, et bénie entre toutes les femmes. Publiez ses grandeurs et ses louanges dans vos cantiques. Célébrez ses fêtes par un redoublement de ferveur et par

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de saintes Communions. Pensez souvent à Marie, M. E. Mariam cogita. Invoquez souvent Marie Mariam invoca. Invoquez-la dans tous vos dangers, dans toutes vos tentations, dans tous vos besoins; et vous éprouverez toujours les salutaires effets de sa protection et de sa tendresse. Elle vous aime; elle est toute-puissante dans le ciel; jamais elle n'oubliera qu'aujourd'hui vous êtes devenus ses enfans bien-aimés.

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Non, Vierge sainte, vous n'oublierez jamais ces enfans chéris que J. C. vient de vous donner. Nourris de sa Chair, pleins de sa divinité, ils sont véritablement devenus ses frères à ce titre, ils vous appartiennent, ils sont vos enfans ; vous ne pouvez les méconnoître Montrez donc que vous êtes leur mère, en les aimant, en les protégeant, en les préservant du vice, en les maintenant dans l'innocence. Vous êtes devenue leur mère; soyez aussi leur soutien, leur patrone et leur modèle. Que sans cesse attirés par l'odeur de vos parfums, ils croissent de vertus en vertus. Obtenez - leur à tous la charité qui forme les saints, la grâce qui les sanctifie, et la gloire qui les couronne. Ainsi soit-il.

POUR LA RÉNOVATION

DES VEUX DU BAPTÊME.

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Salvavit de manu odientium, et redemit eos de manu inimici. Le Seigneur les délivra de leurs persécuteurs ; il les arracha des mains de leurs ennemis. Ps. 106.

Les enfans d'Israel gémissoient sous le joug de Pharaon; ce cruel tyran, non content de les accabler de travaux, les faisoit périr inhumainement sous les coups de sa fureur. Dieu en eut pitié. Il leur ordonna de prendre un Agneau par chaque famille, de teindre leurs maisons de son sang, et d'en manger la chair avec piété ; après quoi son Ange exterminateur frapperoit de mort leurs ennemis et ceux d'entre eux qui ne seroient pas teints du sang de l'Agneau ni nourris de sa chair. Par là, les Israelites furent affranchis de la dure servitude de Pharaon, et mis en liberté. Voilà la figure, et voici la réalité.

Par le vice de votre naissance, M. E., vous étiez les esclaves du démon. Ce cruel ennemi de votre salut, après vous avoir tyrannisés pendant les jours de votre vie, devoit vous entraîner avec lui dans son abîme éternel. Le Dieu de iniséricorde a eu pitié de vous. Par le S. Baptême, il vous a affranchis de la puissance de Satan, et vous a donné la douce liberté des enfans de Dieu. Hélas !

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étiez volontairement rengagés sous l'esclavage du démon, et vous deviez à jamais périr avec lui. Mais le Sauveur vous a purifiés par son sang dans le sacrement de Pénitence et pour gage de votre heureuse délivrance, il vous a nourris aujourd'hui de sa Chair divine. Vous voilà donc rétablis dans son alliance; et si vous y persévérez, le ciel sera votre héritage; vous y régnerez éternellement avec lui. Oh! le beau jour pour vous, M. E. et ne devez-vous pas le signaler par un retour de reconnoissance et d'amour? Le Dieu de bonté qui vous créa pour votre bonheur et pour sa gloire, vient, en se donnant à vous pour la première fois, de renouerl'auguste alliance qu'il avoit faite avec vous le jour de votre baptême; ne devez-vous pas la ratifier, en renouvelant vous-mêmes, et avec une pleine liberté, les engagemens que vous contractâtes alors par l'organe de vos parrains et marraines?

Et c'est pour cela, M. E., que nous sommes ici rassemblés. Voilà, M. F., la grande action que vont faire avec joie ces heureux enfans, et à laquelle vous devez tous concourir, en. renouvelant avec sincérité et avec ardeur des vœux que vous avez eu le malheur peut-être de violer mille fois. Eh! quel autre motif pourroit vous amener ici? Craindriez-vous de réparer le passé, dans cette belle occasion que la miséricorde divine vous ménage encore, hélas! peut-être pour la dernière fois ? S'en trouveroit-il parmi vous qui, après avoir contenté leurs passions, voudroient s'y livrer encore, même après avoir reçu leur Dieu

et qui, semblables à ces sales animaux dont parle l'Apôtre, iroient, après avoir été lavés dans le Sang de J. C., se vautrer encore dans l'ordure du péché et du vice? Ah ! qu'ils se lèvent et se retirent de cette sainte assemblée: Separamini. Qu'ils s'en séparent aussi ces demi-Chrétiens qui veulent servir à la fois deux maîtres, et concilier le monde avec l'Evangile, participant le matin à la Table de J. Č., et le soir, à celle du démon; paroissant le matin à l'église, et le soir, aux assemblées mondaines; et qui, de la même langue dont ils ont béni le Dieu de sainteté le déshonorent ensuite par des paroles sales et honteuses Separamini. Qu'elles en soient encore retranchées ces filles dissipées et mondaines, qui ne respirent que la vanité et le plaisir; ces vierges folles de l'Evangile, dépouillées de l'huile sainte de la grâce; qui font trophée des modes, courent aux danses et aux foires, et promènent sans pudeur une vertu qui n'est plus : Separamini.

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Mais ne seroit-ce pas faire injure à vos sentimens, M. F., que d'oser les suspecter? Votre concours dans ce temple, votre recueillement, votre modestie, votre attendrissement même, tout cela ne nous répond-il pas de la pureté de vos motifs et de la droiture de vos intentions? Cependant, quelle que soit notre confiance, nous ne saurions vous dissimuler la frayeur qui nous saisit quand nous vous voyons sur le point de faire avec ces enfans une démarche dont les suites sont bien terribles aux yeux de la Foi, Pour

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