Il a été imprimé en sus du tirage ordinaire : 500 exemplaires sur papier de Hollande (nos 61 à 560). sur papier de Chine (nos à 30). 30 30 sur papier Whatman (nos 31 à 60). 560 exemplaires, numérotés. Il a été fait, en outre, un tirage en GRAND PAPIER (format in-8°), ainsi composé : 170 exemplaires sur papier de Hollande (nos 31 à 200). 15 15 sur papier de Chine (nos 1 à 15). I sur papier Whatman (nos 16 à 30). 200 exemplaires, numérotés. Tous les exemplaires de ce dernier tirage sont ornés ORAISONS FUNÈBRES PUBLIÉES AVEC UNE INTRODUCTION ET DES NOTES HISTORIQUES ET BIBLIOGRAPHIQUES PAR ARMAND GASTÉ Professeur à la Faculté des Lettres de Caen IOV AVST PARIS LIBRAIRIE DES BIBLIOPHILES Rue Saint-Honoré, 338 M DCCC LXXXIII INTRODUCTION LES PREMIÈRES ORAISONS FUNÈBRES DE BOSSUET ous ne pouvons rien pour la gloire des âmes extraordinaires : le Sage a raison de dire que leurs seules actions les peuvent louer; toute autre louange languit auprés des grands noms.» Ce que Bossuet disait avec tant d'autorité du prince de Condé, à plus forte raison pouvons-nous le dire de lui. Aussi n'essayerons-nous ni de raconter une fois de plus sa vie, ni d'entreprendre son éloge. Que dirions-nous d'ailleurs qui n'ait été dit déjà par ses biographes : l'abbé Le Dieu, Lévesque de Burigny, le cardinal de Bausset et M. Floquet? Que pourrions-nous ajouter aux éloges de d'Alembert, de Patin et de Saint-Marc Girardin ? 1. Voir aussi : VILLEMAIN, Essai sur l'oraison funèbre ; l'abbé VAILLANT, Etudes sur les sermons de Bossuet; GANDAR, Bossuet orateur, etc., etc. a Pour introduire les lecteurs aux grandes Oraisons funèbres, à celles que Bossuet a publiées lui-même, il nous a semblé que nous n'avions rien de mieux à faire que de mettre sous leurs yeux les fragments les plus importants de celles qu'il a prononcées avant l'oraison funèbre de la reine d'Angleterre, mais qu'il n'a pas cru devoir faire entrer dans le Recueil de 1689. Ces essais ne sont pas des « coups de maître » assurément, mais ce sont des monuments curieux qui nous servent, comme on l'a dit, à étudier le développement des idées du grand orateur, « idées incomplètes au premier jet, plus tard remaniées, et amenées par deux ou trois épreuves à une forme dernière, qui est la vraie 1. ORAISON FUNEBRE DE MADAME YOLANDE C'est au mois de décembre 1656 que Bossuet prononça sa première oraison funèbre, dans l'abbaye de Sainte-Marie (Petit-Clairvaux), à Metz, fondée par saint Bernard. L'abbesse, Yolande de Monterby, avait gouverné ce monastère pendant vingt-sept ans « avec édification, bonté, habileté tout ensemble », 1. DIDIER, Or. fun. de Bossuet (Paris, Dezobry et Delagrave); excellente édition classique, à laquelle nous avons emprunté quelques notes. |