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1er AVRIL 1843.

follet,

Courrier des Salons.

COURT MAGAZINE AND MUSEUM.

DES.

A Londres, cher MM. DOBBS and C', au bureau du court Magazine, n' 5 Rathbone place Oxford Street.

CONDITIONS DE L'ABONNEMENT: Pour Paris-8 mois, 6 f. 50 — six mois 18 f. - un an 26 f. Pour les départements : 7 f. —14 f. — 28 f. — A l'étranger, le prix se paie selon le pays.

DESCRIPTION OF THE FLATES IN THE PRESENT NUMBER.

N° 1074. Visiting and walking dress. N° 1076. Visiting dress.

marier sans y réussir. Elle voulut plus tard contracter un mariage secret avec le fils du comte de Northumberland, et elle fut renfermée par ordre d'Elisabeth. A la mort de la reine, un parti voulut porter Arabella au

LADY ARABELLA STUART trône : cette tentative échoua. Elle recouvra

Lady Arabella Stuart, plus connue sous le nom de lady Arabelle, peut être comparée à la fameuse Mademoiselle, fille de Gaston, duc d'Orléans. Fille de Charles Stuart, comte de Lennox, frère de Henry Darnley, Arabella naquit en 1575 ou 1577. Après la mort de son père en 1579, on chercha plusieurs fois à la

alors sa liberté; mais, en 1608, elle encourut le déplaisir de Jacques Ier, pour avoir épousé sans autorisation Jacques Seymour, fils de lord Beauchamp et petit-fils du comte d'Herford. Les deux époux furent renfermés. Tous deux parvinrent à s'échapper, mais Arabella fut reprise, renfermée de nouveau à la Tour de Londres, où elle mourut le 27 septembre 4615.

Modes

des glands de même nature reto bant sur le bras.

Puisque nous parlons des toilettes de bai, c'est l'occasion de vous rappeler les riches et délicieuses coiffures de Lucy Hocquet. Il n'est pas de salon un peu élégant où l'on n'admire quelques-unes de ses créations, soit ses riches turbans en gaze d'argent ornés d'effilés d'or retombant sur l'épaule, soit ses turbans arabes en cachemire bleu brodé en argent, ses coiffures en velours bleu et en drap d'or ornées, du côté gauche, de plumes blanches, et, par derrière, d'un long gland arabe à longues franges d'or et de soie,

Nous voulions aussi vous donner de longs

et

Nous voulons aujourd'hui vous détailler une toilette d'intérieur et quelques toilettes de bal dues au talent de madame Thiéry. La toilette d'intérieur se compose d'une robe de chambre en damas vert, jupe ouverte avec revers en poult de soie orange et bordée dans le bas par un haut biais en poult de soie; corsage montant, ouvert, avec revers orange venant rejoindre ceux de la jupe; col carré en damas bordé en poult de soie; doubles manches, la première longue et plate, la seconde plate du haut et à la religieuse en bas, relevée sur le devant par des olives en passementerie et lais ant à découvert la manche de dessous; cordelière verte terminée par de gros glands; 1obe de dessous en batiste d'Ecosse garnie d'un volant | détails sur les toilettes de ville dites de de dentelle et corsage décolleté, brodé et bor-transition, mais l'espace nous manque, dé d'une petite dentelle, Quant aux toilettes de bal, nous en avons distingué quatre qui avaient un cachet de séduction tout particulier: une robe en satin jonquille, jupe ouverte da:.s toute sa hauteur en partant des deux côtés de la pointe du corsage et laissant à découvert dans l'ouverture un fond de satin blanc orné de revers en angleterre et de nœuds de satin jonquille; corsage plat, décolleté, en pointe; manches très courtes; une robe en satin gris ornée en tablier de bouquets de fleurs de couleurs différentes; corsage décolleté, en pointe orné de trois bouquets dans la longueur du corsage;- une robe en damas gris ouverte dans toute la hauteur, en partant des deux côtés de la pointe du corsage et laissant à découvert ans l'ouverture un fond de satin rose orné d'angleterre posé en zig zag et attaché sur la jupe grise par des choux en den telle, corsage décolleté en po'nte, manches courtes; une robe en crêpe blanc à double jupe, ouverte du côté gauche jusqu'à la ceinture et arrondie du bas, garnie tout autour d'un chef d'or travaillé à jour; robe de dessous en satin blanc, corsage grec, cordelière en or, manches courtes ouvertes dessus et fermées par de petits lacets d'or terminés par

nous nous bornerons à vous détailler quelques jolis modèles de Madame Lallemand, dont le gracieux talent a souvent déjà defrayé nos colonnes Rien de plus coquet que ses robes en pout de soie gris ornées tout autour de la jupe d'une passementerie guipure noire remontant de chaque côté du lé de devant jusqu'à la pointe du corsage qui est juste et montant avec manches plates. Rien de plus séduisant que ses robes en casimir noir et en cachemire écru, les premières ornées sur le devant de la jupe d'une rangée de gros boutons de soie, corsage montant plat et à pointe arrondie, orné d'une rangée de boutons venant rejoindre ceux de la jupe, manches plates; les secondes ornées de montants en passementerie, corsage montant en point, manches plates. Rien de plus riche que ses robes en velours noir, à jupe unie, cor:age pla', montant, à pointe arrondie, manches plates. Toutes ces toilettes ont un cachet de distinc tion auquel une femme de goût ne saurait jamais se méprendre, et ce qui en relève surtout l'élégance, c'est, on pent le dire, l'emploi de la sous-jupe en tissu crinolisé, dont nous

visiter le petit salon de notre modiste favorite : elles y verront de bien coquettes nouveautés, des chapeaux en moire rose ornés de plumes, des chapeaux en velours vert ornés d'une longue plume; des chapeaux en velours d'Afrique vert ornés d'une plume, d'autres ornés de trois plumes frisées et à l'intérieur de petites etc., etc.

sommes redevables à Oudinot-Lutel. Le nouveau tissu a tous les avantages des anciennes sous-jupes en crinoline, mais il n'a rien de leurs inconvénients, la raideur, le ballonnement, contre lesquels on a beaucoup crié, et qui appartenaient plutôt encore aux imitations de crinoline qu'à la véritable crinoline Oudinot. Quoi qu'il en soit, aujourd'hui les détrac-fleurs roses, teurs n'ont plus aucun prétexte, et tout le monde s'accorde à reconnaître qu'il n'y a rien de léger, de frais et de gracieux comme ces nouveaux tissus, qui d'ailleurs n'ajoutent rien ou peu de chose à la dépense générale de la toilette; aussi le chemin qui conduit au dépôt de GROS d'Oudinot - Lutel, com mence à être bien connu et bien fréquenté, car le monde élégant est moins futile qu'on ne le suppose généralement, et l'on est presque toujours sûr de captiver sa faveur quand on sait concilier aussi bien son utilité et ses plaisirs.

M. Challamel prépare en ce moment son album annuel sur l'Exposition, cette importante publication consacrée par quatre années de succès et qui figure maintenant dans la bibliothèque des amateurs de beaux livres d'art Rien n'a été négligé pour que l'Album du Salon de 1843 soit supérieur encore à ceux des années 1840-41-42. M. Challamel vient de

mettre aussi en vente la première livraison de l'Ai bum de l'Opéra, charmante collection des principa les scènes, des décorations, des costumes les plus remarquables et portraits des célébrités artistiques de ce théâtre. Un texte sérieux et piquant tout à la fois accompagne chaque livraison, et fera ainsi de l'album de l'Opéra une œuvre intéressante pour Le succès des nouvelles sous-jupes Oudi-l'artiste et pour l'homme du monde. Il parait une not - Lutel a dépassé nos prévisions. Tout livraison par mois. le monde rend justice à cette invention qui est un vrai miracle d'élégance et d'économie. Le nouveau tissu mérinos crinolisé est d'une légèreté et d'une finesse à laquelle on ne peut vraiment rien comparer. Il a tous les avanta-pius brillantes pianistes de l'époque. ges qu'avait la crinoline primitive, et il n'a

ien des inconvénients qu'on trouvait à cette première création d'Oudinot. Si la crinoline était le premier pas de l'heureux industriel, on peut dire que les tissus crinolisés sont la perfection du genre, et nous ne croyons pas possible de rien faire de mieux dans cette spécialité.

Il faut bien avant de finir que nous vous disions un mot des magasins de Mme Baudry, ils se distinguent par un article de bon augure qui produira, nous n'en doutons pas des miracles. Nous engageons nos lectrices à

La troisième matinée musicale de Me Bonnias aura lieu, omme les précédentes, dans les salons de cette dame; elle fournira l'occasion d'entendre les talents les plus élevés en tous genres, qui s'empressent à l'envi d'offrir leur concours à l'une des

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tacle, où la ville était invitée; à défaut de femmes, on couvrait quelques Pantinois im herbes et dégourdis des vêtements du beau sexe et la mère, la grande coquette et l'amoureuse étaient trouvées ; c'est le cas de dire: A la guerre comme à la guerre ! Le colonel de ce corps, qui encourageait les efforts drama tiques de ses soldats, avait fait établir un vaste fourgon où, dans le cas de départ, on plaçait le matériel, et, au besoin même, une partie du personnel de la troupe, et l'on y lisait ces mots, qui produisaient d'ordinaire un assez vif étonnement: Fourgon de comédie. »

m't l'œuvre en répétition sans en prévenir qui de droit, et en recommandant, au contraire, aux acteurs, le plus profond secret. Comme il fallait surprendre les spectateurs ou renoncer à les divertir, on comprit que ce secret devait être soigneusement gardé.

Le jour de la représentation, on annonce une comédie en vers! Au lever du rideau, deux personnages entrent en scène, et s'expriment, ma foi, en beaux alexandrins, bien alignés, deux par deux. Le public, sentant qu'il doit encourager cette noble audace, applaudit. Tout à coup un des acteurs, soigneusement travesti, placé dans une loge supérieure, apostrophe ses deux camarades en scène; un autre, enfoui dans une baignoire, imite cet exemple; en habile connaisseur, il cherche noise aux personnages, et prétend qu'ils cas

Le 5 régiment de ligne, qui, à la même époque, occupait une partie du littoral dalmate, avait aussi ses acteurs, et l'emportait même sur le 9, en ce qu'il possédait un auteur! tandis que son émule était forcé de se contenter des ouvrages de théâtre que le hasard lui en-sent les vers ni plus ni moins qu'à la Comédievoyait, vu l'éloignement où l'on était de la Française de Paris! Une lutte de paroles s'enFrance, et la difficulté des communications, gage alors entre les personnages et les deux le 5e régiment avait son poète qui travaillait spectateurs mécontents, sur tous les sujets et faisait même au besoin la pièce de circonstance, absolument comme à Paris. Un officier supérieur était chargé par le colonel de la direction comique, et traitait l'affaire si militairement qu'une fois l'ingénue fut mise en prison par lui pour avoir refusé positivement (était-il dit au rapport du matin) « de faire sa barbe. »>

Jusque-là notre officier supérieur, bien que prodigieusement étonné, s'était tenu coi; mais se croyant engagé d'honneur à prendre la défense des acteurs dont il avait la direction, et complétement dupe d'ailleurs, il élève la voix, et, à son tour, il apostrophe les mécontents. Alors un fou rire, un rire inextinguible, éclate dans la salle : on s'aperçoit qu'il est pris dans les filets de ses propres acteurs, et qu'il accepte, sans le savoir, un rôle dans l'ouvrage, comme les autres personnages. Poussé par la charité, cependant, un camarade lui explique enfin le malentendu, et la toile tombe au milieu des bravos universels de l'assemblée. IMPRIMERIE DE A. APPERT, PASSAGE DU CAIRE, 54.

Terminons par le récit d'un assez malin tour joué par les Pantinois de la troupe à leur directeur. A l'insu de celui-ci, il signor poeta eut un jour la fantaisie de composer ce qu'on appelle au théâtre une cacophonie. Aussitôt qu'elle fut achevée et que les rôles eurent été copiés, il

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