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Fortem expediat
Pro nobis nuncium,

Naturæ faciat
Ut præjudicium
In partu Virginis.
Naturam superet
Natus Rex gloriæ:
Regnet et imperet,
Et zima scoria
Tollat de medio.
Superbientium
Teret fastigia:
Colla sublimium
Calcet vi propriâ
Potens in prælio.

Foras ejiciat Mundanum principem : Secumque faciat Matrem participem Patris imperii.

Exi qui mitteris

Hæc dona

dissere:

Revela veteris

Velamen litteræ, Virtute nuncii. Accede, nuncia : Die Ave, cominus. Dic: plena gratia : Dic

tecum Dominus Et dic me timeas.

Virgo suscipias

Dei depositum,
In quo perficias
Casta propositum
Et votum teneas.
Audit et suscipit
Puella nuncium :
Credit et concipit
Et parit Filium,
Sed admirabilem.
Consiliarium

Qu'il se hâte d'envoyer pour nous le vaillant messager; que la nature soit vaincue par l'Enfantement d'une Vierge.

Que le Roi de gloire, dans sa Naissance, triomphe de la chair; qu'il règne et commande; qu'il enlève des cœurs le levain et la rouille du péché.

Qu'il foule aux pieds le faste des fronts superbes; qu'il marche dans sa force sur les têtes altières, le Dieu puissant dans les combats.

Qu'il chasse dehors le prince du monde, qu'il partage avec sa Mère le commandement qu'il exerce avec le

Père.

Pars, Ange, annonce ces biens; et par ton puissant message, lève le voile de la lettre antique.

Approche d'elle et parle dis-lui en face: Je vous salue. Dis-lui: ô pleine de grâce. Dis : le Seigneur est avec vous. Dis encore ne craignez point.

Recevez, ô Vierge! le dépôt de Dieu; par lui vous consommerez votre chaste dessein, et votre vœu demeurera intact.

La Vierge entend et accepte le message; elle croit et conçoit, et enfante un Fils, un Fils admirable.

Le Conseiller de la race humaine,

Humani generis :
Deum et hominem
Et Patrem posteris :
In pace stabilem.
Cujus stabilitas

Nos reddat stabiles
Ne nos labilitas
Humana labiles
Secum præcipitet.

Sed dator veniæ

Concessa venia
Per Matrem gratiæ
Obtenta gratia,
In nobis habitet.

Qui nobis tribuat

Peccati veniam :
Reatus deleat,

Donet et patriam

In arce siderum. Amen.

le Dieu-Homme, le Père du siècle futur, l'immuable Pacificateur.

Veuille ce Dieu immuable assurer notre stabilité, de peur que l'humaine faiblesse n'entraîne dans l'abîme nos pas indécis.

Mais que l'auteur du pardon, qui est le Pardon lui-même, que la Grâce obtenue par la Mère de grâce, daigne habiter en nous.

Qu'il nous octroie la remise de nos péchés; qu'il efface nos méfaits; qu'il nous donne une patrie dans la cité du ciel. Amen.

A. COMBEGUIlle.

Chronologie de la Bible.

RECHERCHES SUR LA CHRONOLOGIE

DES

EMPIRES DE NINIVE, DE BABYLONE ET D'ECBATANE, EMBRASSANT LES 209 ANS QUI SE SONT ÉCOULÉS

DE L'AVÉNEMENT DE NABONASSAR A LA PRISE DE BABYLONE PAR CYRUS. EXAMEN CRITIQUE DE TOUS LES PASSAGES DE LA BIBLE RELATIFS A CES TROIE

EMPIRES.

Sixième Article1.

VIII. Règne d'Assaradon.

Ses

Interrègne de 8 ans de 680 à 688. causes. Renseignemens fournis par l'Ecriture sur Assaradon et par Josèphe. - Il est le même que l'Asidin de Babylone. Sa vraie prononciation est Asar-hadon.

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Le prédécesseur de Saos-dou-khin porte dans le Canon de Ptolémée le nom Acupidivos (Asaridinos)(ms. de Paris, 2399) ou d'Iσapivdivòs (Isarindines), (copie conservée par GEORGE Le Syncelle); dans toutes les copies le nombre de ses années de règne est de 13. Saos-doukhin étant monté sur le trône en 667 : c'est en 680 qu'Asaridin ou Isarindin a pris la couronne. Son avènement avait été précédé d'un interrègne de 8 ans pendant lesquels le trône de Babylone resta vacant. Cet interrègne a donc commencé en 688 et n'a fini qu'en 680. Nous allons chercher à nous rendre compte des causes qui ont pu amener un interrègne aussi long.

Mais d'abord commençons par rassembler, pour les discuter un à un, tous les passages de l'Ecriture qui concernent directement le roi de Ninive Asarhaddon, fils de Sennakherib, et ceux que les commentateurs ont essayé de lui rattacher, en supposant que ce monarqu avait été désigné par les historiens sacrés sous plusieurs noms entièrement différens.

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Nous lisons dans les Rois, (liv. Iv, ch. xix, ): v. 36 « Senna» cherib, roi des Assyriens, s'en retourna et établit sa demeure à » Ninive.

Voir le 5 article au no précédent, ci-dessus, p. 370.

V. 37. « Et lorsqu'il adorait Nesroch, son dieu, ses deux fils, » Adramelech et Saraser le frappèrent du glaive et s'enfuirent » dans le pays d'Arménie, et Asarhaddon, son fils, régna à sa >> place. >>

Les versets 37 et 38 du chapitre xxxvII d'Isaïe répètent à peu près mot pour mot ce que contiennent les deux versets précédens, seulement au lieu de « dans le pays d'Arménie » nous lisons : « dans >> le pays d'Ararat. »

Le chapitre xxxI. du livre 1o des Paralipomènes (v. 21) dit seulement de Sennakherib : « Et il retourna honteusement en son » royaume, et lorsqu'il fut entré dans le temple de son Dieu, ses » enfans, qui étaient sortis de lui, le frappèrent du glaive. »

Enfin nous lisons dans Tobie (ch. 1, v. 24) que Sennakherib fut tué par ses fils 45 jours après son retour à Ninive: « Après 45 » jours les fils du roi tuèrent leur père. »

Ajoutons à ces passages un verset d'Esdras dont nous nous occuperons un peu plus tard. Et voilà tout ce qui, dans l'Écriture, touche de près ou de loin le roi Asarhaddon. Ce prince était fils de Sennakherib; ses deux frères, Adramelech et Sarazer, assassinèrent leur père dans le temple de Nesroch le 45 jour après son entrée à Ninive, au retour de l'expédition fatale dans laquelle il avait perdu presque toute son armée. Les meurtriers furent alors obligés de chercher un refuge en Arménie dans le pays d'Ararat, et la couronne resta à Asarhaddon. Hors de ces faits l'Ecriture ne nous donne pas un seul renseignement précis sur le règne d'Asarhaddon.

Remarquons en passant que l'expédition de Sennakherib eut lieu dans la 14° année du règne d'Ezéchias, ainsi que nous le constaterons amplement un peu plus loin. Cette 14 année tombe en 713; c'est donc en 713 ou 712 que Sennakherib fut assassiné par ses deux fils Adramelech et Saruser et qu'Asarhaddım, frère de ceux-ci, monta sur le trône.

Comme il s'agit d'établir l'identité du roi de Ninive, Asarhaddon, avec le roi de Babylone, Asaridin ou Isarindin, il importe de bien fixer les dates. Celui-ci a régné à Babylone de 680 à 667. Asarhaddon a dû commencer à régner à Ninive en 713; or, de 713 à

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667 il n'y a que 46 ans, et il n'y a absolument rien d'extraordinaire à ce qu'un souverain ait occupé 46 ans le trône; en revanche, il serait bien plus étrange que les deux trônes de Ninive et de Babylone eussent été occupés presque en même tems par deux personnages distincts qui néanmoius portaient le même nom; cela n'est pas impossible sans doute, mais il n'y a là rien de bien vraisemblable.

Josèphe, grâce à un fragment de Bérose qu'il cite, est un peu plus précis sur le compte des événemens qui suivirent la mort de Sennakherib. Il nous apprend que peu de tems après son retour à Ninive, le roi d'Assyrie fut victime d'un complot tramé par ses deux fils aînés Adramelech et Saraser; qu'il fut inhumé dans son propre temple qu'on appelait Arasca2; que les deux assassins, chassés par la population indignée de leur parricide, furent contraints de se réfugier en Arménie, et que le successeur de Sennakherib fut Assarachoddas ('Acapaxiddas). De ce passage il résulte évidemment qu'après le meurtre de Sennakherib il y eut à Ninive une révolu– tion qui chassa les meurtriers et qui fit passer la couronne sur la tête de leur frère puîné Asarhaddon. Si celui-ci n'avait alors que 20 ou 25 ans, ce qui est très-possible, son règne de 46 ans n'a rien que de très-vraisemblable. Il serait donc le même personnage que l'Asaridin ou Isarindin, roi de Babylone.

Voyons maintenant ce que nous révèle au premier coup d'œil le Canon de Ptolémée quand il s'agit d'apprécier le laps de tems écoulé entre la révolution qui suivit la mort de Scnnakherib et l'avénement d'Isarindin, c'est-à-dire entre les années 713 et 680. Nous l'avons déjà dit, le règne de ce prince fut précédé d'un interrègne de 8 ans, précédé lui-même de 4 règnes successifs qui durèrent 4 ans, 1 an, 6 ans et 3 ans, puis d'un autre interrègne de 2 ans, puis enfin d'un règne de 5 ans; c'est-à-dire qu'en 33 ans nous trouvons 5 règnes, 2 interrègnes entremêlés, plus 4 ans du règne du Mérodak Baladan de l'Ecriture.

1 Antiq. judai., l. x, c. 1, n. 5.

2 Ce mot Arasca ne contiendrait-il pas par hasard lemot Nesroch, altéré? S'il en était ainsi, le renseignement fourni par Josèphe sur le lieu où Sennakherib fut enterré serait peu digne de foi.

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