From the pure empyrean where he sits High throned above all height, bent down his eys, Stood thick as stars, and from his sight received In blissful solitude: he then survey'd To stoop with wearied wings, and willing feet, "Only begotten Son, seest thou what rage Through all restraint broke loose, he wings his way Not far off heaven, in the precincts of light, Directly towards the new-created world, "Whose fault? Whose but his own? Ingrate, he had of me Such I created all the ethereal powers And spirits, both them who stood and them who fail'd, Freely they stood who stood, and fell who fell. Not free, what proof could they have given sincere Of true allegiance, constant faith, or love? Where only, what they needs must do, appear'd, siège sur un trône au-dessus de toute hauteur, avoit abaissé son regard pour contempler à la fois ses ouvrages et les ouvrages de ses ouvrages. Autour de lui toutes les saintetés du Ciel se pressoient comme des étoiles, et recevoient de sa vue une béatitude qui surpasse toute expression; à sa droite étoit assise la radieuse image de sa gloire, son Fils unique. Il aperçut d'abord sur la terre nos deux premiers parents, les deux seuls êtres de l'espèce humaine, placés dans le jardin des délices, goûtant d'immortels fruits de joie et d'amour; joie non interrompue, amour sans rival dans une heureuse solitude. Il aperçut aussi l'Enfer et le gouffre entre l'Enfer et la création; il vit Satan côtoyant le mur du Ciel, du côté de la nuit dans l'air sublime et sombre, et près de s'abattre, avec ses ailes fatiguées et un pied impatient, sur la surface aride de ce monde qui lui semble une terre ferme, arrondie et sans firmament: l'archange est incertain si ce qu'il voit est l'océan ou l'air. Dieu l'observant de ce regard élevé dont il découvre le présent, le passé et l'avenir, parla de la sorte à son Fils unique, en prévoyant cet avenir: « Unique Fils que j'ai engendré, vois-tu quelle rage transporte notre adversaire? Ni les bornes prescrites, ni les barreaux de l'Enfer, ni toutes les chaînes amoncelées sur lui, ni même du profond chaos l'interruption immense, ne l'ont pu retenir; tant il semble enclin à une vengeance désespérée qui retombera sur sa tête rebelle. Maintenant, après avoir rompu tous ses liens, il vole non loin du Ciel sur les limites de la lumière, directement vers le monde nouvellement créé, et vers l'homme placé là, dans le dessein d'essayer s'il pourra le détruire par la force, ou, ce qui serait pire, le pervertir par quelque fallacieux artifice; et il le pervertira : l'homme écoutera ses mensonges flatteurs, et transgressera facilement l'unique commandement, l'unique gage de son obéissance : il tombera lui et sa race infidèle. « A qui sera la faute? à qui, si ce n'est à lui seul? Ingrat! il avoit de moi tout ce qu'il pouvoit avoir; je l'avois fait juste et droit, capable de se soutenir, quoique libre de tomber. Je créai tels tous les pouvoirs éthérés et tous les esprits, ceux qui se soutinrent et ceux qui tombèrent: librement se sont soutenus ceux qui se sont soutenus, et tombés ceux qui sont tombés. N'étant pas libres, quelle preuve sincère auroient-ils pu donner d'une vraie obéissance, de leur constante foi ou de leur amour? Lorsqu'ils n'auroient fait seulement que ce qu'ils anroient été contraints de faire, et non ce qu'ils auroient voulu, quelle Not what they would: what praise could they receive? Not me. "They therefore, as to right belong'd, Their will, disposed by absolute decree Or high foreknowledge: they themselves decreed Foreknowledge had no influence on their fault; They trespass, authors to themselves in all, Their freedom: they themselves ordain'd their fal!. : Thus while God spake, ambrosial fragance fill'd All heaven, and in the blessed spirits elect "O Father, gracious was that word which closed "For should man finally be lost? should man, Thy creature late so loved, thy youngest son, Fall circumvented thus by fraud, though join'd With his own folly? that be from thee far, louange en auroient-ils pu recevoir? quel plaisir aurois-je trouvé dans une obéissance ainsi rendue, alors que la volonté et la raison (raison est aussi choix), inutiles et vaines, toutes deux dépouillées de liberté, toutes deux passives, eussent servi la nécessité, non pas moi? « Ainsi créés, comme il appartenoit de droit, ils ne peuvent donc justement accuser leur Créateur, ou leur nature, ou leur destinée, comme si la prédestination, dominant leur volonté, en disposa par un décret absolu, ou par une prescience suprême. Eux-mêmes ont décrété leur propre révolte, moi non : si je l'ai prévue, ma prescience n'a eu aucune influence sur leur faute, qui, n'étant pas prévue, n'en auroit pas moins été certaine. Ainsi, sans la moindre impulsion, sans la moindre ombre de destinée ou de chose quelconque par moi immuablement prévue, ils pèchent, auteurs de tout pour eux-mêmes, à la fois en ce qu'ils jugent et en ce qu'ils choisissent : car ainsi je les ai créés libres, et libres ils doivent demeurer, jusqu'à ce qu'ils s'enchaînent eux-mêmes. Autrement, il me faudroit changer leur nature, révoquer le haut décret irrévocable, éternel, par qui fut ordonnée leur liberté eux seuls ont ordonné leur chute. « Les premiers coupables tombèrent par leur propre suggestion, tentés par eux-mêmes, par eux-mêmes dépravés l'homme tombe déçu par les premiers coupables. L'homme, à cause de cela, trouvera grâce; les autres n'en trouveront point. Par la miséricorde et par la justice, dans le ciel et sur la terre, ainsi ma gloire triomphera; mais la miséricorde, la première et la dernière, brillera la plus éclatante. » Tandis que Dieu parloit, un parfum d'ambroisie remplissoit tout le Ciel, et répandoit parmi les bienheureux, esprits élus, le sentiment d'une nouvelle joie ineffable. Au-dessus de toute comparaison, le Fils de Dieu se montroit dans une très-grande gloire : en lui brilloit tout son Père substantiellement exprimé. Une divine compassion apparut visible sur son visage, avec un amour sans fin et une grâce sans mesure; il les fit connoître à son Père, en lui parlant de la sorte: « O mon père! miséricordieuse a été cette parole qui a terminé ton arrêt suprême : l'homme trouvera grâce! Pour cette parole le Ciel et la Terre publieront hautement tes louanges par les innombrables concerts des hymnes et des sacrés cantiques de ces cantiques ton trône environné retentira de toi à jamais béni. Car l'homme seroit-il finalement perdu? L'homme, ta créature dernièrement encore si aimée, ton plus jeune fils tomberoit-il circonvenu par la fraude, bien qu'en y mêlant sa propre folie? Que cela soit loin de toi, que cela soit loin de toi, ô Père, toi qui juges de toutes les choses faites, et qui seul juges Of all things made, and judgest only right. His end, and frustrate thine? shall he fulfil For him, what for thy glory thou hast made? "O Son, in whom my soul hath chief delight, Son of my bosom, Son, who art alone My word, my wisdom, and effectual might, As my eternal purpose hath decreed: Man shall not quite be lost, but saved who will; By me upheld, that he may know how frail "Some I have chosen of peculiar grace, Elect above the rest; so is my will: The rest shall hear me call, and oft be warn'd "This my long sufferance and my day of grace But yet all is not done; man disobeying Disloyal breaks his fealty, and sins |