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leurs péchés. La menace que le Seigneur avait prononcée par la bouche de Moïse eut son accomplissement. Quiconque ne se sépara point de Coré, de Dathan et d'Abiron, fut frappé à l'heure même en punition de cette alliance sacrilége. Leçon formidable, d'où il résulte que s'associer aux sacriléges emportements de l'hérésie, et s'armer avec elle contre l'autorité dont Dieu a investi son Eglise, c'est courir au même châtiment. Le SaintEsprit nous le témoigne encore par la bouche d'Osée (IX, 4): Leurs sacrifices ressemblent aux banquets de funérailles, qui rendent impurs ceux qui y participent. C'était nous dire en d'autres termes que tout est commun entre le complice et le chef, crime et châtiment. Je le demande, quel crédit auront-ils auprès de Dieu, ceux auxquels il inflige de si terribles supplices? »

6. Le concile de Trente, session XXIII, chapitre 4, comme plus haut, question I, témoignage 9, page 169.

7. Le concile de Laodicée, canon 13 (1): « On ne doit pas abandonner aux passions de la multitude l'élection de ceux qui doivent être promus au sacerdoce. »

8. S. LÉON-LE-GRAND, Epist. 87 ad episcopos Africanos per Mauritaniam Cæsareensem constitutos: « Que s'il faut apporter beaucoup de prudence et de discernement dans le choix des ministres de l'Eglise à tous les degrés, pour qu'il n'y ait rien de désordonné, rien qui blesse ou qui choque dans la maison de Dieu, combien ne doit-on pas encore davantage faire attention à ne pas commettre d'erreur dans l'élection de celui qui est établi au-dessus de tous? Car tout chancellera dans la société chrétienne, si les qualités qui doivent se trouver dans le corps ne se trouvent pas dans le chef lui-même. »>

9. S. GRÉGOIRE-LE-GRAND, Lib. IV, Epist. 52 ad episcopos Galliarum « La divine sagesse a voulu qu'il y eût des différences d'ordres et de degrés, afin que les inférieurs gardant le respect aux supérieurs, et ceux-ci usant de charité pour ceux-là, la diversité même des fonctions contribuât à entretenir la concorde, et que chaque emploi fût administré avec plus de perfection. Car il n'était pas possible de maintenir le tout dans son ensemble, à moins d'établir cet ordre harmonieux dans les fonctions diverses. Or, que le gouvernement et la conservation même des êtres créés exigent que les qualités de tous ne soient

(1) Cf. LABBE, Conc., t. Jer, col. 1497-1498. V. de plus noire Dictionnaire universel des conciles, t. Ier, col. 1036, article LAODICÉE, vers l'an 364.

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pas les mêmes, c'est ce que nous montre l'ordre observé dans la hiérarchie céleste, où les uns sont archanges, les autres simplement anges, et par conséquent inférieurs aux premiers, et où par-là même il faut reconnaître une différence d'ordre et de pouvoir. >>

10. S. DENIS l'Aréopagite, Lib. de ecclesiast. hierarchia, c. 5: « Il est temps de traiter des ordres sacrés, de leurs attributions, de leur vertu ou de leur efficacité, de leur perfection, et d'expliquer comment ces choses sont réparties entre les trois ordres principaux. On verra de cette manière que la sage constitution de notre hiérarchie écarte et rejette absolument tout ce qui est irrégulier, désordonné et confus, et qu'elle fait briller au contraire dans l'heureux ensemble de ses divers degrés la décence, l'harmonie et la majesté. Or, au traité des hiérarchies célestes, nous avons, je pense, suffisamment expliqué cette triple distinction qui caractérise toute hiérarchie, en disant d'après l'autorité de la tradition, qu'on y trouve d'abord le don divin, la grâce, puis les esprits qui ont la science et le pouvoir d'initier, enfin ceux qui reçoivent de ces derniers le bienfait de l'initiation.

» Nous avons donc établi qu'à l'ordre épiscopal appartient la vertu de perfectionner, et qu'il perfectionne en effet; à l'ordre sacerdotal la vertu de conférer la lumière, et que réellement il la confère; à l'ordre des diacres la vertu de purifier et de discerner les différents sujets, de sorte cependant que le premier a le secret de donner non-seulement la perfection, mais encore la lumière et la pureté, et que le second peut à la fois illuminer et purifier. Les inférieurs n'exercent pas les fonctions des supérieurs, et ils ne doivent pas se laisser emporter à une si téméraire usurpation. Mais les puissances plus rapprochées de Dieu connaissent leur propre force, et ont en même temps le secret de la perfection des puissances moins élevées.

» Mais les ordres des Eglises étant les images des opérations divines, en ce qu'ils représentent l'harmonieux mélange des splendeurs diverses que Dieu fait éclater dans ses actes, ils se divisent en puissances de premier, second et troisième degré hiérarchiquement distinctes, pour reproduire par là, comme je l'ai dit, l'unité et la variété des œuvres divines. Car, puisque la Divinité commence par purifier les esprits auxquels elle se communique, puis les illumine, et enfin les réforme à l'image de sa propre perfection, il est juste que la hiérarchie, figure des choses célestes, se divise en ordres et en puissances multiples, pour

faire voir clairement que les opérations divines s'exécutent avec une parfaite harmonie, et sans la moindre confusion dans tous ses divers degrés (1). »

11. S. IRÉNÉE, adversùs hæreses lib. III, c. 3 : « Mais comme il serait trop long de rappeler ici les noms de tous ceux qui ont successivement gouverné chacune des Eglises, il suffira de ceux qui se sont succédé dans le gouvernement de celle de ces Eglises qui est la plus grande, la plus ancienne, la plus célèbre, celle qui été fondée à Rome par les apôtres saint Pierre et saint Paul, qui a reçu d'eux-mêmes le précieux dépôt de la tradition et de la foi prêchée chez toutes les nations; et nous laisserons en dehors de la communion des fidèles tous ceux qui, soit pour satisfaire leurs passions ou une vaine gloire, soit par aveuglement, soit par perversité, ont quitté les sentiers de la vérité, etc. » Voir pour la suite ce même passage rapporté plus haut, article des Commandements de l'Eglise, quest. IX, témoignage 6, p. 28, t. II. 12. Ibidem, Lib. IV, c. 43 (al. 26), comme plus haut, question VII, témoignage 8, page 246.

13. S. OPTAT de Milève, Lib. II contra Donatistas, comme plus haut, article des Commandements de l'Eglise, question IX, témoignage 8, page 30, tome II.

14. S. AUGUSTIN, Epist. 165 ad Generosum, passage rapporté de même plus haut, ibidem, témoignage 9, page 31, tome II. 15. Le même, Epist. 42 ad Madaurenses; voir plus haut, ibidem, témoignage 10, page 31, tome II.

16. Le même, contra epistolam Manichæi, quam vocant fundamenti, c. 4; voir plus haut, article du Symbole, question XVIII, témoignage 23, page 106, tome Ier.

17. Le même, in Psalmo contra partem Donati; voir plus haut, article des Commandements de l'Eglise, question IX, témoignage 11, page 31, tome II.

18. TERTULLIEN, Prescriptions contre les hérétiques, c. 36; voir plus haut, ibidem, témoignage 48, page 43, tome II.

19. S. AUGUSTIN, Epist. 165; c'est le passage rapporté à la fin de la réponse à la question actuelle, page 248.

20. Le même, Lib. II contra litteras Petiliani, c. 51; voir plus haut, article des Commandements de l'Eglise, question IX, témoignage 12, page 32, tome II.

(1) Cf. Les OEuvres de saint Denis l'Areopagite, trad. par M. l'abbé Darboy; idem, trad. du frère Jean de saint François, pag. 99, 105-106; του μακαρίου Διονυσίου, κ. τ. λ., pag. 180, 191-192, Paris, 1562.

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Le mariage est l'union légitime divinement établie entre l'homme et la femme, afin qu'ils passent ensemble inséparablement tout le temps de leur vie.

Je dis, l'union légitime, c'est-à-dire fondée sur le mutuel consentement des époux, et sur l'absence de tout degré de parenté ou d'alliance, ou de tout autre empêchement semblable de mariage, qui rendrait leur union illicite ou même tout-à-fait nulle de droit.

Si l'on demande quel est l'auteur primitif de cette union établie entre des époux, on n'en trouvera pas d'autre que Dieu luimême, qui a uni dans le paradis terrestre le premier homme et la première femme dont tous les hommes sont descendus, et a béni en même temps leur union. Si l'on considère ensuite la fin de cette institution, on verra que c'est la propagation du genre humain en vue de la gloire de Dieu, en même temps que l'amour et la fidélité réciproques des époux, et subsidiairement aussi le dessein de prévenir le désordre de la fornication dans l'état actuel de faiblesse de notre nature corrompue (I).

TÉMOIGNAGES DE L'ÉCRITURE.

1. Genèse, XXIV, 57-58 : « Laban et Raguel lui dirent : Appelons la jeune fille, et sachons d'elle-même ce qu'elle pense. -On l'appela donc, et quand elle fut venue, ils lui demandèrent: Voulez-vous bien aller avec cet homme? Je le veux bien, réponditelle. >>>

2. Tobie, VII, 15-17 « Raguel prenant la main droite de

I.

Quid est Matrimonium? Matrimonium est legitima viri fœminæque conjunctio, ad consuetudinem vitæ individuam inter ipsos conjuges transigendam divinitùs instituta.

Legitima, inquam, ut mutuus amborum consensus accedat, et gradus, quos vocant, consanguinitatis et affinitatis, aliaque id genus matrimonium vel prohibentia, vel dirimentia, minimè intercedant.

Cujus quidem conjugalis conjunctionis si primarium auctorem quæris, Deus est Opt. Max. qui primos conjuges et humani generis parentes in ipso paradiso conjunxit, suaque benedictione cohonestavit. Sin finem institutionis spectas, est humani generis ad Dei gloriam propagatio, et conjugum inter se familiaris fidusque convictus, ac præterea fornicationis in hac naturæ corruptæ imbecillitate devitatio.

sa fille, la mit dans la main droite de Tobie et dit : Que le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob soit avec vous ; que lui-même vous unisse et accomplisse sa bénédiction en vous. Et ayant pris du papier, ils dressèrent le contrat de mariage. Après cela ils firent le festin en bénissant Dieu. » 3. Genèse, II, 21-24 « Le Seigneur Dieu envoya donc un sommeil à Adam, et pendant que celui-ci dormait, il tira une de ses côtes, et mit de la chair à la place; et de la côte qu'il avait tirée d'Adam, le Seigneur Dieu forma la femme, et l'amena à Adam. Adam dit alors: Voilà maintenant l'os de mes os, et la chair de ma chair; celle-ci s'appellera vierge, parce qu'elle est sortie du sexe viril. C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à son épouse, et ils seront deux dans une seule chair. >>

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4. MATTHIEU, XIX, 3-8 « Et les pharisiens vinrent à lui pour le tenter, et lui dirent Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme pour quelque cause que ce soit? Il leur répondit: N'avez-vous pas lu que celui qui créa l'homme dès le commencement, le fit måle et femelle, et qu'il dit : — A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à son épouse; et ils ne seront plus tous deux qu'une même chair? Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Que l'homme donc ne sépare point ce que Dieu a uni. Ils lui dirent Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit à l'homme de donner à sa femme un acte de répudiation, et de la renvoyer? — Il leur répondit: C'est à cause de la dureté de vos cœurs, que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes; mais il n'en a pas été ainsi dès le commencement. >>

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5. I Corinthiens, VII, 2-6, 10-11 : « Néanmoins, pour éviter la fornication, que chaque homme vive avec sa femme, et chaque femme avec son mari. Que le mari rende à sa femme ce qu'il lui doit, et la femme ce qu'elle doit à son mari. Le corps de la femme n'est point en sa puissance, mais en celle de son mari; de même le corps du mari n'est point en sa puissance, mais en celle de sa femme. Ne vous refusez point l'un à l'autre ce devoir, si ce n'est du consentement de l'un et de l'autre pour un temps, afin de vaquer à la prière; et ensuite vivez ensemble comme auparavant, de peur que votre penchant à l'incontinence ne donne lieu à Satan de vous tenter. - Or, je vous dis ceci par condescendance, et non par commandement. -- Quant à ceux qui sont mariés; ce n'est pas moi, mais c'est le Seigneur qui

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