Le droit pénal de la république athénienne: précédé d'unne étude sur le droit criminel de la Grèce légendaire, Band 486

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Bruylant-Christophe & Comp., 1875 - 490 Seiten
 

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Seite 438 - ... en son âme; il la voit toute cicatrisée de parjures et d'injustices par les empreintes que chaque action ya gravées : ici les détours du mensonge et de la vanité, et rien de droit, parce qu'elle a été nourrie loin de la vérité ; là les monstruosités et toute la laideur du pouvoir absolu , de la mollesse, de la licence, et du désordre.
Seite 26 - Grèce commandent une extrême réserve dans l'examen des problèmes historiques. 11 nous semble cependant que l'hypothèse émise par Wachsmuth et Platner doit être évidemment écartée. Pourquoi aurait-on imposé à de simples conciliateurs, à des intermédiaires dépourvus de toute autorité effective, l'obligation d'entendre les plaideurs et les témoins en présence du peuple, de délibérer et dejuger sur la place publique? L'éclat de cette publicité sans limites serait allé à rencontre...
Seite 434 - Il consent toutefois à ce que l'auteur d'une tentative d'assassinat ne soit pas condamné à mort ; mais cette concession est faite pour des raisons entièrement étrangères au droit pénal. « Par égard pour le génie qui, ayant pitié du coupable « et du blessé, a détourné de celui-ci le coup mortel et « a épargné à celui-là le sort le plus funeste ; par re...
Seite 444 - Les lois civiles y corrigeront donc plus aisément, et n'auront pas besoin de tant de force. Dans ces états , un bon législateur s'attachera moins à punir les crimes qu'à les prévenir ; il s'appliquera plus à donner des mœurs qu'à infliger des supplices.
Seite 426 - Comme le législateur sait que t ce n'est pas un bien pour de pareils hommmes de prolonger leur « vie, et qu'en la perdant ils sont doublement utiles aux autres, « devenant pour eux un exemple qui les détourne de mal faire, et « délivrant en même temps l'Etat de mauvais citoyens, il se trouve, « par ces considérations, dans la nécessité de punir le crime par « la mort dans de semblables criminels ; hors de là, il ne doit point
Seite 449 - État , est de ne laisser à la discrétion des juges l'imposition des peines que sur les plus petits objets , réglant et fixant presque tout par lui-même en termes précis. Au contraire dans un État' où les tribunaux sont établis avec toute la sagesse possible , où ceux qui sont destinés à juger ont reçu une bonne éducation , et ont passé par les plus sévères épreuves, on ne peut rien faire de mieux ni de plus sensé que d'abandonner à de tels juges le soin de régler dans la plupart...
Seite 26 - L'éclat de cette publicité sans limites serait allé à l'encontre du but poursuivi par les parties intéressées. Ce n'est qu'à l'égard d'une sentence obligatoire que la garantie de la publicité, en d'autres termes, le contrôle de la nation peut être raisonnablement exigé. On ne doit pas davantage s'arrêter à l'idée d'une magistrature permanente élue par le peuple rassemblé à l'agora. Dans la société homérique, le peuple était convoqué pour assister à l'examen ou à la promulgation...
Seite 12 - ... monuments précieux d'un état de société, de sentiment et d'intelligence, qui doit être le point de départ de toutes les investigations sur les idées et les coutumes de la race hellénique (1). C'est en nous plaçant à ce point de vue, que nous nous sommes demandé quelles étaient les notions que les Grecs de cette époque reculée avaient de la nature, de l'exercice et des résultats de la justice criminelle; en d'autres termes, ce qu'était le droit de punir parmi les ancêtres d'Aristote...
Seite 26 - ... participait, à un degré quelconque, à l'exercice de la puissance publique. A notre avis, le système le plus conforme à l'organisation de la société homérique consiste à attribuer au roi le pouvoir de désigner les Anciens chargés de remplir les fonctions de juge. D'une part, la juridiction était incontestablement l'un des attributs essentiels de la royauté; car c'était aux rois que Jupiter avait donné, avec le sceptre, le droit et l'obligation de statuer sur les différends qui...
Seite 13 - C'est le fils de Saturne, disait Hésiode, qui a » donné aux hommes la justice, le plus précieux des bien» faits (2). » Toutes les coutumes destinées à protéger les faibles, à substituer l'ordre à la violence, à maintenir la concorde au sein des cités et des familles, étaient le produit d'une manifestation directe et permanente de la volonté divine. L'idée de la loi, avec le sens et la portée que lui attribuent les nations modernes, n'existait pas dans la société homérique, où...

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