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- Sur la liste des Membres non résidents du Comité impérial des travaux historiques et des Sociétés savantes, arrêtée par M. le Ministre de l'instruction publique le 12 octobre 1868, sont portés deux de nos confrères : M. d'Arbois de Jubainville, à Troyes, et Marchegay, aux Roches-Baritaud (Vendée).

Sur la liste des correspondants du Ministère de l'instruction publique, pour les travaux historiques et archéologiques, arrêtée à la même date, figurent vingt-trois anciens élèves de l'Ecole des chartes, savoir: MM. de Beaurepaire, à Rouen.

Blancard, à Marseille.

Bonnardot, à Orléans.

Castan, à Besançon.

Chatel, à Caen.

Deloye, à Avignon.
Desjardins, à Beauvais.

Desplanque, à Lille.
Duhamel, à Epinal.
de Fleury, à Blois.
Grandmaison, à Tours.

Guigue, à Champagne-en-Valromay (Ain).

de Lamothe, à Nîmes.

Lebeurier, à Evreux.

Merlet, à Chartres.

Port, à Angers.

Raymond, à Pau.
Rédet, à Poitiers.

Rosenzweig, à Vannes.

Tholin, à Agen.

Dareste, à Lyon.

Guignard, à Dijon.

de La Borderie, à Vitré.

Ces trois derniers noms sont inscrits sur la liste des correspondants honoraires.

- L'Académie des sciences morales et politiques propose, pour le concours de 1870, le sujet suivant :

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<< Rechercher quelles ont été en France, pendant la dernière moitié » du xive siècle et au commencement du xv, les tendances démocratiques des populations urbaines, notamment dans la ville de Paris; » En indiquer les origines et en montrer les principales manifesta» tions dans les évènements de l'histoire et dans les actes mêmes de » la royauté;

D

» Suivre ce mouvement démocratique depuis les Etats généraux de 1356 et l'insurrection de Paris sous le prévôt des marchands, Etienne

» Marcel, après la bataille de Poitiers et pendant la captivité du roi » Jean, jusqu'à la célèbre ordonnance de 1413, sous Charles VI;

» En apprécier les vrais caractères, en rappeler les divers effets, en » assigner la portée et faire voir à quel moment et pourquoi il a été » arrêté. »>

Le prix est de la valeur de quinze cents francs. Les Mémoires devront être déposés au secrétariat de l'Institut le 31 décembre 1870, terme de rigueur.

La même Académie propose, pour le concours de 1871, le sujet suivant :

<< Histoire critique des doctrines sur l'éducation en France depuis le » XVIe siècle. »>

Le prix est de la valeur de deux mille cinq cents francs. Les Mémoires devront être déposés au secrétariat de l'Institut, le 31 décembre 1871, terme de rigueur.

M. Marchand, imprimeur à Blois, entreprend de publier, sous les auspices de la Société des sciences et lettres de Blois, l'Histoire du monastère de Saint-Lomer, composée au XVIIe siècle par Dom Noël Mars. Le travail du savant bénédictin sera complété par M. A. Dupré, bibliothécaire de la ville de Blois, qui se propose de joindre à l'Histoire de Saint-Lomer une notice sur la vie de Dom Noël Mars, des chartes inédites, des notes, une table et des renseignements bibliographiques. Le tout formera un beau volume in-8°, dont le prix est fixé à 12 francs pour les exemplaires sur papier vélin, et à 20 francs pour les exemplaires sur papier vergé.

NOTE

SUR

LE VÉRITABLE TEXTE

DES

INSTRUCTIONS DE SAINT LOUIS

A SA FILLE ISABELLE ET A SON FILS
PHILIPPE-LE-HARDI.

Les conseils laissés par saint Louis à sa fille Isabelle, femme de Thibault, comte de Champagne et roi de Navarre, et à son fils Philippe-le-Hardi, doivent être mis au nombre des monuments les plus précieux qui nous restent sur l'histoire de saint Louis. Ces textes nous apprennent, il est vrai, peu de chose touchant les institutions et les événements de cette grande époque; mais ils nous font pénétrer dans la pensée intime du saint roi; ils nous permettent, si j'ose ainsi parler, de lire dans son âme, et, à ce titre, ils offrent un très-grand intérêt.

Pour que l'historien puisse faire, avec confiance, usage de ces documents, il est nécessaire que le texte en soit bien fixẻ; il importe que la pensée de saint Louis soit dégagée, autant que possible, de tout élément étranger; travail de critique d'autant plus utile que, si je ne m'abuse, le texte le plus usuel et le plus souvent cité des instructions de saint Louis à son fils, c'est-àdire le texte de Joinville et des Grandes chroniques, est précisément le moins sûr et présente plusieurs passages très-suspects.

Telle est, du moins, la conclusion à laquelle m'a conduit l'étude critique des documents en question. Cette conclusion est-elle légitime? Je ne saurais mieux faire, pour en vérifier l'exactitude, que de soumettre mon travail aux lecteurs de la Bibliothèque de l'École des chartes et, en particulier, aux personnes qui font, du règne de saint Louis, l'objet plus particulier de leurs études.

Je m'occuperai d'abord des instructions de saint Louis à sa fille, dont le texte n'offre pas, d'ailleurs, de difficultés sérieuses; j'aborderai ensuite l'étude plus délicate du texte des instructions de saint Louis à son fils.

I.

INSTRUCTIONS DE SAINT LOUIS A SA FILLE ISABELLE.

Ce document nous est fourni :

1° Par le confesseur de la reine Marguerite (Ms. fr. 5722, fol. 30 et suiv.)1.

2o Par le manuscrit N. D. 272, aujourd'hui 25462 du fonds français.

Il n'existe pas de différence importante entre ces manuscrits: toutefois, la comparaison de quelques passages me porte à préférer le manuscrit N. D. 272. Le Confesseur présente, çà et là, un texte moins satisfaisant et quelque peu altéré : peut-être ce texte du Confesseur a-t-il été traduit du latin; quelques tournures sembleraient l'indiquer. L'historien anonyme connu sous le nom de confesseur de la reine Marguerite écrivit en français la vie de saint Louis d'après les pièces latines du procès de canonisation, pièces qui, malheureusement, ne nous sont pas parvenues. Il est naturel de supposer que, parmi les pièces du procès, il trouva les instructions de saint Louis à sa fille, traduites du français en latin, et que lui-même en fit une nouvelle traduction du latin en français 2.

1. Conf. Dom Bouquet, t. XX, p. 82.

peut-être le texte du Confesseur

2. Ce n'est là d'ailleurs qu'une hypothèse est-il simplement rajeuni et non pas traduit du latin.

Notre appréciation s'appuie sur les rapprochements suivants :

MANUSCRIT N. D. 272.

Et le livra à mort pour nous délivrer de la mort d'infer.

1o.

CONFESSEUR.

Et l'offri à mort pour ce qu'il nos délivrast des poines d'enfer.

Pour ce qu'il nos délivrast n'est-il pas traduit du latin ut liberaret?

2o.

CONFESSEUR.

Acoustumez-vos à confesser vos souvent et eslisiez tozjors confesseur qui soit de sainte vie et qui soit soufisamment lettré, si que vos soiez par lui enseigniée es choses que vos devez

MANUSCRIT N. D. 272. Acoustumés-vous souvent à confesser, et eslisiés tousjours confessours qui soient de sainte vie et de souffisant lettrure, par qui vous soiés ensignie et doctrinée des coses ke vous devés eschiever et des coses que vous fére. devés faire.

Et qui soit soufisamment lettré au lieu de Et de souffisante lettrure est un tour traînant, peut-être dû à un traducteur qui n'aura pas retrouvé la formule plus rapide de saint Louis. Enfin, ce paragraphe est incomplet dans le confesseur : les mots des coses ke vous devés eschiever sont omis.

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Par l'espace de tens avant n'est-il pas une traduction

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