livres qui me tombent fous la main. دو رو و دو Les Hottentots, dit Kolben, entendent mieux la pêche que ,, les Européens du cap. Leur habileté est égale au filet, à ,, l'hameçon & au dard, dans les anfes comme dans les rivie,, res. Ils ne prennent pas moins habilement le poiffon avec la ,, main. Ils font d'une adreffe , incomparable à la nage: leur maniere de nager a quelque chofe de furprenant & qui leur eft tout-à-fait propre ; ils nagent le corps droit & les mains étendues hors de l'eau de forte qu'ils paroiffent marcher fur la terre. Dans la plus gran» de agitation de la mer & lorf» que les flots forment autant 55 de montagnes, ils danfent en ,, quelque forte fur le dos des », vagues, montant & defcendant comme un morceau de دو دو رو " دو d'une adreffe furprenante à la دو ,, chaffe, & la légèreté de leur courfe paffe l'imagination. Il s'étonne qu'ils ne faffent pas plus fouvent un mauvais ufage de leur agilité, ce qui leur arrive pourtant quelquefois, comme on peut juger par l'exemple qu'il en donne. Un Matelot hollandois en débarquant au cap chargea, dit-il, un Hottentot de le fuivre à la ville avec un rouleau de tabac d'environ vingt livres. ,, Lorfqu'ils furent tous deux à ,, quelque diftance de la troupe, le Hottentot demanda au Ma telot s'il favoit courir. Courir ! répond le Hollandois, oui, fort bien. Voyons, reprit l'Afri», quain; & fuyant avec le tabac, ,, il difparut prefque auffi-tôt. ,, Le Matelot confondu de cette merveilleuse vîteffe ne penfa دو دو دو دو >> point à le poursuivre, & ne re " vit jamais ni fon tabac ni for >> porteur. Ils ont la vue fi prompte & la main fi certaine, que les Euro,,péens n'en approchent point. A cent pas ils toucheront d'un », coup de pierre une marque de la grandeur d'un demi-fol: & ,, ce qu'il y a de plus étonnant, c'eft qu'au lieu de fixer comme nous les yeux fur le but ils font des mouvements ,, des contorfions continuelles. Il femble que leur pierre foit portée par une main invifible. دو دو & Le P. du Tertre dit à peu près fur les Sauvages des Antilles les mêmes chofes qu'on vient de lire fur les Hottentots du cap de Bonne Efpérance. Il vante furtout leur jufteffe à tirer avec leurs fleches les oifeaux au vol & les poiffons à la nage, qu'ils prennent enfuite en plongeant. Les Sauvages de l'Amérique fepten trionale ne font pas moins célebres par leur force & leur adreffe: & voici un exemple qui pourra faire juger de celle des Indiens de l'Amérique méridionale. En l'année 1746 un Indien de Buenos Aires ayant été condamné aux Galeres à Cadix, propofa au Gouverneur de racheter fa liberté en expofant fa vie dans une fête publique. Il promit qu'il attaqueroit feul le plus furieux taureau fans autre arme en main qu'une corde, qu'il le terrafferoit qu'il le faifiroit avec fa corde par telle partie qu'on indiqueroit qu'il le felleroit, le brideroit, le monteroit, & combattroit ainfi monté deux autres taureaux des plus furieux qu'on feroit fortir du Torillo, & qu'il les mettroit tous à mort l'un après l'autre dans l'inftant qu'on le lui commanderoit, & fans le fecours de perfonne; ce qui lui fut accordé. L'Indien tint parole, & réuffit dans tout ce qu'il avoit promis. Sur la maniere dont il s'y prit, & fur tout le détail du combat, on peut confulter le premier tome in 12. des obfervations fur l'Hiftoire. naturelle de Mr. Gautier, d'où ce fait eft tiré, page 262. Page 22. (d),, La durée de la vie des dit Mr. de chevaux وو وو Buffon, eft, comme dans toutes les autres efpeces d'ani» maux, proportionnée à la durée du temps de leur accroiffement. L'homme qui eft » quatorze ans à croître, peut vivre fix ou fept fois autant de temps, c'eft-à-dire, quatre» vingt-dix ou cent ans: le cheval, dont l'accroiffement fe fait en quatre ans, peut vivre fix ou fept fois, c'eft-à-dire, vingt-cinq ou trente ans. Les » exemples qui pourroient être ༢༠༠༠ |