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fortie d'une femme & d'un fin

»ge: chimere que les Negres ,, mêmes rejettent, Un de ces ani ,, maux-fur tranfporté de Congo. ,, en Hollande, & préfenté au ,, Prince d'Orange Frederic Henri. ,, Il étoit de la hauteur d'un enfant de trois ans, & d'un embonpoint médiocre, mais quarré. & bien proportionné, fort agile & fort vif; les jambes charnues. ,, & robuftes, tout le devant du ,, corps nud, mais le derriere cou» vert de poils noirs. A la premiere

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vue fon vifage reffembloit à ,, celui d'un homme, mais il avoit », le nez plat & recourbé ; fes oreil les étoient auffi celles de l'efpe,, ce humaine; fon fein, car c'étoit. » une femelle étoit potelé fon nombril enfoncé, fes épaules fort bien jointes, fes mains. ,, divifées en doigts & en pouces, fes mollets & fes talons gras & charnus. Il marchoit fouvent droit fur fes jambes; il étoit ca

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>>pable de lever & porter des fardeaux affez lourds. Lorfqu'il vouloit boire, il prenoit d'une ,, main le couvercle du pot, & tenoit le fond de l'autre enfui,,te il s'effuyoit gracieusement les levres. Il fe couchoit pour dormir la tête fur un couffin, fe couvrant avec tant d'adresse, ,, qu'on l'auroit pris pour un hom,, me au lit. Les Negres font d'étranges récits de cet animal. Ils affurent non feulement qu'il ,, force les femmes & les filles mais qu'il ofe attaquer des hommes armés. En un mot, il y a beaucoup d'apparence que c'est ,, le Satyre des anciens. Merolla ,, ne parle peut-être que de ces animaux, lorfqu'il raconte que les Negres prennent quelquefois ,, dans leurs chaffes des hommes & des femmes fauvages.

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Il eft encore parlé de ces efpeces d'animaux antropoformes dans le troifieme tome de la même

hiftoire des voyages, fous le nom de Beggos & de Mandrills: mais, pour nous en tenir aux relations précédentes, on trouve dans la defcription de ces prétendus monftres des conformités frappantes avec l'efpece humaine, & des différences moindres que celles qu'on pourroit affigner d'homme à homme. On ne voit point dans ces paffages les raifons fur lefquelles les Auteurs fe fondent pour refufer aux animaux en queftion le nom d'hommes fauvages; mais il eft aifé de conjecturer que c'eft à caufe de leur ftupidité, & auffi parce qu'ils ne parloient pas : raifons foibles pour ceux qui favent que, quoique l'organe de la parole foit naturel à l'homme, la parole elle-même ne lui eft pour

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tant pas naturelle ; & qui connoiffent jufqu'à quel point fa perfetibilité peut avoir élevé l'homme civil au deffus de fon état originel. Le petit nombre de lignes

que contiennent ces defcriptions nous peut faire juger combien ces animaux ont été mal obfervés & avec quels préjugés ils ont été -vus. Par exemple, ils font qualifiés de monftres, & cependant on convient qu'ils engendrent. Dans un endroit Battel dit que les Pongos tuent les Negres qui traverfent les forêts; dans un autre -Purchaff ajoute qu'ils ne leur font aucun mal, même quand ils les furprennent, du moins lorfque les Negres ne s'attachent pas à les regarder. Les Pongos s'affemblent autour des feux allumés par les -Negres quand ceux-ci fe retirent, & fe retirent à leur tour quand le feu eft éteint: voilà le fait; voici maintenant le commentaire de l'obfervateur: Car, avec beaucoup d'adreffe, ils n'ont pas affez die fens pour l'entretenir en y apportant du bois. Je voudrois deviner.comment Battel ou Purchaff fon compilateur a pu favoir que la retrai

te des Pongos étoit un effet de leur bêtife plutôt que de leur volonté. Dans un climat tel que Loango, le feu n'eft pas une chofe fort néceffaire aux animaux; & fi les Negres en allument, c'eft moins contre le froid, que pour effrayer les bêtes féroces: il eft donc trèsfimple qu'après avoir été quelque temps réjouis par la flamme ou s'être bien réchauffés, les Pongos s'ennuyent de refter toujours à la même place, & s'en aillent à leur pâture, qui demande plus de temps que s'ils mangeoient de la chair, D'ailleurs on fait que la plupart des animaux, fans en excepter l'homme, font naturellement parefleux, & qu'ils fe refufent à toutes fortes de foins qui ne font pas d'une abfolue néceffité. Enfin il paroît fort étrange que les Pongos, dont on vante l'adreffe & la force, les Pongos, qui favent enterrer leurs morts & fe faire des toîts de branchages, ne fachent pas poufler Puj

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