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RE'S SEIGNEURS, lės citoyens & même les fimples habitants nés dans l'Etat que vous

gouvernez; tels font ces hommes inftruits & fenfés dont, fous le nom d'ouvriers & de peuple,

on a chez les autres nations des idées fi baffes & fi fauffes. Mon pere, je l'avoue avec joie n'étoit point distingué parmi fes concitoyens ; il n'étoit que ce qu'ils font tous & tel qu'il

étoit, il n'y a point de pays où fa fociété n'eût été recherchée, cultivée, & même avec fruit, par les plus honnêtes gens. Il ne m'appartient pas, &, grace au Ciel, il n'est pas néceffaire de vous parler des égards que peuvent attendre de vous des hommes de cette trempe; vos égaux par l'éducation, ainfi que par les droits de la nature & de la naissance ; vos inférieurs par leur

volonté, par la préférence qu'ils devoient à votre mérite, qu'ils lui ont accordée, & pour laquelle vous leur devez

à votre tour une forte de reconnoiffance. J'apprends avec une vive fatisfaction de combien de douceur & de condef cendance vous tempérez avec eux la gravité convenable aux Miniftres des loix, combien vous leur rendez en eftime &

en attentions ce qu'ils

à

vous doivent d'obéiffance & de refpects: conduite pleine de juftice & de fageffe, propre éloigner de plus en plus la mémoire des événements malheureux qu'il faut oublier pour ne les revoir jamais conduite d'autant plus judicieuse que ce peuple équitable & généreux fe fait un plaifir de fon devoir qu'il aime naturellement à vous honorer, & que les plus ardents à foute

nir leurs droits font les plus portés à refpecter les vôtres.

,

Il ne doit pas être étonnant que les chefs d'une fociété civile en aiment la gloire & le bonheur mais il l'eft trop pour le repos des hommes que ceux qui fe regardent comme les Magiftrats, ou plutôt comme les maîtres d'une patrie plus fainte & plus

fublime témoignent

quelque amour pour la

patric

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