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nes, la sueur, le sang, les soufflets, les verges, les cordes, la colonne, la robe blanche, la robe de pourpre, la tunique sans couture.

Ce sont là les précieux ornemens et les étendards augustes dont votre Fils unique, revêtu de notre chair mortelle, s'est servi pour détruire les puissances

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aériennes.

Ce sont là les armes guerrières avec lesquelles la mort a été vaincue, et la nature humaine a été rachetée.

Pardonnez-moi donc tous mes péchés, par ces signes bénis et glorieux de la Passion.

Que cette armure vénérable me serve d'ornement, et d'une défense singulière contre les vices et contre les tentations.

Qu'elle me serve de miroir chaque jour, et qu'un spectacle si douloureux et si pitoyable soit à mon âme sa plus douce consolation.

3. Recevez, Père très-saint, l'agréable Hostie que votre Fils vous offre de son corps; Hostie que vous vous êtes préparée vous-même, et que vous avez voulu servir jamais de satisfaction digne et suffisante pour expier nos fautes, tant celles que nous avons contractées, que celles que nous avons commises volontairement.

Recevez-moi aussi aujourd'hui avec cette oblation sacrée, infiniment plus sainte et meilleure qu'aucune autre, et qui vous est offerte avec respect, chaque jour, par les mains des Prêtres, pour les vivans et pour les morts, et pour nos nécessités.

Qu'elle me soit profitable et à tous ceux qui se sont recommandés à mes prières, dont les besoins et la foi vous sont connus, soit qu'ils soient absens, ou qu'ils assistent à la solennité de ce Sacrifice.

Que leur dévotion et leurs prières parviennent jusqu'à vous; faites coopérer à leur salut la vertu ineffable de ce Sacrement, qui, étant institué par la Sagesse divine, ne doit point être examiné par la raison humaine; mais qu'il faut honorer avec piété, adorer avec foi, croire sans aucun doute, et continuer d'offrir jusqu'à la consommation des siècles.

O très-doux et très-précieux Sacrifice, que votre Fils, qui vous est coéternel, a offert à son

pour nous

AVANT OU APRÈS LA MESSE.

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Père, s'étant fait lui-même une Hostie véritable, vivante, salutaire, unique et parfaite! lui qui, étant le seul Pontife sans tache, saint et exempt de tout péché, n'a jamais eu besoin de prier pour lui-même, ni d'offrir de victime selon la loi; mais qui a intercédé pour des esclaves de la mort, en mourant une fois, parce qu'ils n'avaient et ne trouvaient rien de toute la nature créée qu'ils pussent offrir en expiation de leurs fautes.

Je ne désespère donc point et je ne désespérerai jamais d'obtenir le pardon de mes crimes, et le remède pour n'y plus retomber, ou pour m'en relever, si ce malheur m'arrive.

Car j'ai trouvé la fontaine où j'irai me laver, le médecin à qui j'aurai recours pour être guéri.

Je sais où est mon espérance et toute ma consolation, , parce que c'est dans les souffrances et dans les plaies de mon Seigneur Jésus-Christ que je trouve abondamment la consommation de mon salut et tous les motifs de mon espérance.

Soyez béni en toutes choses, ô mon Dieu! qui m'avez fait part de vos divines largesses. Par des bienfaits si grands et si extraordinaires, vous m'enflammez puissamment, pour en remercier vous et votre Fils bien-aimé.

4. Mais que ferai-je, Père très-fidèle, ne trouvant rien en moi qui puisse répondre dignement aux grâces que vous me faites?

Cependant, ô très-bon Père! et la source de tous les biens! je sais que vous n'en avez besoin d'aucun, et que vous ne laissez pas de vous contenter du peu que nous pouvons, quand vous voyez que nous vous Poffrons avec dévotion et de bon cœur.

Je vous donnerai donc quelque chose; et ce peu qui pourrait dépérir entre mes mains, si je me le réservais, je le sacrifierai à votre amour.

Car, en vous l'offrant, il me demeure avec plus d'avantage, et il ne sera pas sans récompense, vous étant présenté librement.

Si l'homme avait le courage de se donner à vous sans réserve, vous vous donneriez à lui en revanche, et l'on verrait l'effet de cette promesse : Donnez, es l'on vous donnera.

Si donc vous daignez maintenant recevoir mon of

frande, voici que je me donne à vous bien volontiers, et je laisse avec confiance à votre disposition mon âme et mon corps.

Je vous résigne dès à présent, et pour toujours, ma volonté propre, qui est le sacrifice que vous agréez le plus; et je vous la résigne de tout mon cœur, de la manière dont votre Fils unique, notre Seigneur JésusChrist, vous a résigné la sienne, pour mériter notre salut par son abnégation, dont il montra la pratique à ses fidèles Disciples, dans les courtes et grandes paroles qu'il vous adressa, lorsqu'il vous dit: Mon Père, que votre volonté soit faite, non comme je le veux, mais comme vous le voulez.

5 Ainsi, fortement excité par cet exemple, par vos inspirations et par votre secours, je vous renouvelle ma résignation, et je renonce à toutes les choses du monde.

Je méprise les désirs de la chair, et je rejette toutes les mauvaises actions et tous les mauvais conseils de l'esprit malin; je me consacre à votre service, je souhaite d'y demeurer attaché tous les jours de ma vie, et je recommence dès ce moment à m'y dévouer.

Pour accomplir plus parfaitement votre volonté, me voilà prêt à renoncer à la mienne par une vraie obéissance que vous voulez que je vous rende dans la personne de mes supérieurs car, en obéissant à leurs ordres, ce sont véritablement les vôtres que j'exécute. Je me mets donc entre leurs mains, pour en être gouverné comme un enfant qui renaît en Jésus-Christ, lequel a bien voulu lui-même s'abaisser humblement sous les mains de celui qui le baptisait.

Je me soumettrai de même volontiers aux conseils et aux remontrances de mes frères, avec toute l'humilité possible, et avec une tendre charité; car, connaissant combien ils me surpassent en sainteté et en sagessc, c'est avec justice que je préfère leurs lumières au peu que j'en ai.

Pour vous, ô mon Dieu! à qui mes imperfections sont connues, je m'accuse devant vous de mes défauts, et je vous demande, avec une vive contrition, la grâce de m'en corriger parfaitement, afin que votre main bienfaisante, qui guérit toute infirmité, et qui fortifie toute faiblesse, ne m'abandonne pas à ma misère. Je vous en prie par le même Jésus-Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il.

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LES SEPT PSAUMES

DE LA PÉNITENCE.

ANT. Seigneur, ne vous souvenez point.

PSAUME VI.

SEIGNEUR, EIGNEUR, ne me reprenez pas dans votre fureur, et ne me châtiez pas dans votre colère.

Ayez pitié de moi, Seigneur, car je languis de faiblesse; guérissez-moi, Seigneur, car tous mes os sont troublés, et toutes mes forces sont abattues.

Mon âme est saisie d'étonnement et de trouble: jusqu'à quand, Seigneur, tarderez-vous à me secourir ? Ne vous détournez plus de moi, Seigneur, délivrez mon âme sauvez-moi par votre bonté et par votre miséricorde.

:

Car votre nom est en oubli parmi les morts; et qui célèbre vos louanges dans le fond du tombeau et des

enfers?

Je me lasse à force de gémir et de soupirer: je fais nager mon lit dans mes pleurs toute la nuit; je le perce de mes larmes.

Mes yeux sont tout ternis et comme rougis d'indignation et de douleur; ils sont desséchés de tristesse, en l'état misérable où m'ont réduit mes ennemis.

Retirez-vous de moi, vous tous qui êtes des injustes et des méchans; car le Seigneur à écouté la voix de mes pleurs.

Le Seigneur a écouté ma prière, le Seigneur a reçu ma plainte.

Que tous mes ennemis soient couverts de honte, et saisis d'étonnement et de trouble; qu'ils s'en retournent tout honteux et tout confus.

Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit.

Et qu'elle soit telle aujourd'hui, et toujours, et dans les siècles des siècles, qu'elle a été dès le commence ment et dans toute l'éternité. Ainsi soit-il.

PSAUME XXXI.

HEUREUX celui à qui ses iniquités sont pardonnées,

et de qui les péchés sont couverts.

Heureux celui à qui le Seigneur n'impute point ses offenses, et dont l'esprit retourne à Dieu sans déguisement et sans feinte.

Parce que je me suis tu, la corruption s'est ensevelic dans mes os, me faisant crier tout le long du jour.

Car votre main s'est appesantie sur moi durant le jour et durant la nuit; toute ma vigueur s'est desséchée comme l'herbe durant l'été.

Je vous ai avoué mon péché, et je n'ai point tenu mon iniquité secrète.

J'ai dit en mon âme: il faut que je confesse contre moi-même mes offenses au Seigneur, et vous m'avez remis la malice de mon péché.

C'est ce qui portera tous les Justes à vous adresser leur prière au temps propre pour trouver miséricorde.

Et certes, quelque violent que soit le déluge et le débordement des grandes eaux, il ne pourra jamais atteindre jusqu'à eux.

Vous êtes mon asile et mon refuge contre les maux qui m'environnent: ô mon Dieu! qui êtes ma joie, délivrez-moi de mes ennemis qui m'assiégent de toutes parts.

Je vous ferai entendre tout ce que vous devez faire, je vous enseignerai le chemin par lequel vous devez marcher, et j'aurai sans cesse l'œil sur vous pour vous conduire.

Ne ressemblez pas au cheval et au mulet, qui sont sans raison, et à qui il faut serrer la bouche avec un mors et une bride, parce que autrement ils ne vous obéiront point.

Dieu frappe les méchans de plusieurs fléaux et de plusieurs plaies; mais il environne de sa miséricorde et de son secours ceux qui espèrent en lui.

Réjouissez-vous, Justes, dans le Seigneur, et soyez ravis de joie: chantez ses louanges, vous tous qui avez le cœur droit.

Gloire soit au Père, etc.

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