Le Cid: A Tragedy ...

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H. Holt, 1889 - 170 Seiten
 

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Seite 68 - Ils abordent sans peur, ils ancrent, ils descendent, Et courent se livrer aux mains qui les attendent. Nous nous levons alors, et tous en même temps Poussons jusques au ciel mille cris éclatants. Les nôtres à ces cris de nos vaisseaux répondent ; Ils paraissent, armés. Les Maures se confondent, L'épouvante les prend à demi descendus ; Avant que de combattre ils s'estiment perdus.
Seite 68 - L'épouvante les prend à demi descendus; Avant que de combattre, ils s'estiment perdus. Ils couraient au pillage, et rencontrent la guerre; Nous les pressons sur l'eau, nous les pressons sur terre, Et nous faisons courir des ruisseaux de leur sang Avant qu'aucun résiste ou reprenne son rang. Mais bientôt, malgré nous, leurs princes les rallient; Leur courage renaît et leurs terreurs s'oublient : La honte de mourir sans avoir combattu Arrête leur désordre et leur rend leur vertu. Contre nous...
Seite 24 - Grenade et l'Aragon tremblent quand ce fer brille ; Mon nom sert de rempart à toute la Castille : Sans moi vous passeriez bientôt sous d'autres lois, Et vous auriez bientôt vos ennemis pour rois. Chaque jour, chaque instant, pour rehausser ma gloire, Met lauriers sur lauriers, victoire sur victoire : Le prince à mes côtés ferait dans les combats L'essai de son courage à l'ombre de mon bras...
Seite 27 - L'insolent en eût perdu la vie; Mais mon âge a trompé ma généreuse envie Et ce fer que mon bras ne peut plus soutenir, Je le remets au tien pour venger et punir. Va contre un arrogant éprouver ton courage : Ce n'est que dans le sang qu'on lave un tel outrage, Meurs ou tue. Au surplus, pour ne te point flatter. Je te donne à combattre un homme à redouter : Je l'ai vu, tout couvert de sang et de poussière, Porter partout l'effroi dans une armée entière.
Seite 77 - Qui me donne à l'objet de mon aversion. Te dirai-je encor plus ? va , songe à ta défense , Pour forcer mon devoir, pour m'imposer silence ; Et, si tu sens pour moi ton .cœur encore épris, Sors vainqueur d'un combat dont Chimène est le prix '. Adieu : ce mot lâché me fait rougir de honte.
Seite 26 - N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie? Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers? Mon bras, qu'avec respect toute l'Espagne admire...
Seite 59 - Fait bien revivre en toi les héros de ma race; C'est d'eux que tu descends, c'est de moi que tu viens; Ton premier coup d'épée égale tous les miens, Et d'une belle ardeur ta jeunesse animée Par cette grande épreuve atteint ma renommée. Appui de ma vieillesse et comble de mon heur, Touche ces cheveux blancs à qui tu rends l'honneur, Viens baiser cette joue, et reconnais la place Où fut empreint l'affront que ton courage efface.
Seite 27 - D'un affront si cruel Qu'à l'honneur de tous deux il porte un coup mortel : D'un soufflet. L'insolent en eût perdu la vie; Mais mon âge a trompé ma généreuse envie Et ce fer que mon bras ne peut plus soutenir, Je le remets au tien pour venger et punir.
Seite 28 - Percé jusques au fond du cœur D'une atteinte imprévue aussi bien que mortelle, Misérable vengeur d'une juste querelle , Et malheureux objet d'une injuste rigueur, Je demeure immobile, et mon âme abattue Cède au coup qui me tue.
Seite 69 - Et quelque peu des leurs, tous percés de nos [coups, Disputent vaillamment et vendent bien leur vie. A se rendre moi-même en vain je les convie; Le cimeterre au poing ils ne m'écoutent pas : Mais voyant à leurs pieds tomber tous leurs [soldats, Et que seuls désormais en vain ils se défendent, Ils demandent le chef; je me nomme, ils se [rendent.

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