Celui-là qui fouit mon jardin, il a, ce matin, enterré son père ou son fils. Les noms même de quoy ils appellent les maladies en adoucissent et amollissent l'âpreté. Causeries du lundi - Seite 73von Charles Augustin Sainte-Beuve - 1853Vollansicht - Über dieses Buch
| Charles Augustin Sainte-Beuve - 1878 - 678 Seiten
...savent ni Aristote ni Caton, ni exemple ni précepte, de ceux-là tire nature tous les jours des eflets de constance et de patience plus purs et plus roides...laquelle Montaigne se disait à bon droit issu et formé. 11 ne saurait y avoir au-dessus d'un tel chapitre, à litre de consolation dans les calamités publiques,... | |
| Eugène François Lintilhac - 1894 - 368 Seiten
...gents que nous y veoyons espandus, la teste penchante après leur besongne... Celuy-là qui fouît mon jardin, il a, ce matin, enterré son père ou son fils. » Rabelais et Montaigne ont prêché la tolérance en face du fanatisme; l'un, maintenant ses opinions... | |
| 1899 - 700 Seiten
...méconnaissent la pauvreté, qui désirent la mort ou qui la passent sans alarme et sans affliction : Celui-là qui fouit mon jardin, il a ce matin enterré son père ou sou fils. Les noms même de quoy ils appellent les maladies en adoucissent et amollissent l'âpreté... | |
| Emile Faguet - 1906 - 788 Seiten
...servent à la vie. » - Sainte-Beuve souligne jointement et écrit : « Quel beau mot ! » Montaigne : « Celui-là qui fouit mon jardin, il a ce matin enterré son père ou son fils ». — Sainte-Beuve : « II ya là sentiment d'égalité humaine. » (Et bien autre chose, il me semble,... | |
| Fortunat Strowski - 1906 - 372 Seiten
...la pauvreté, combien qui c désirent la mort ou qui la passent sans alarme et sans <' affliction? Celui-là qui fouit mon jardin, il a, ce matin, « enterré son père ou son fils. Les noms même de quoi « ils appellent les maladies en adoucissent et amollissent « l'âpreté. La... | |
| Pierre Villey - 1908 - 444 Seiten
...pauvreté, combien qui désirent la mort ou qui la passent sans « alarme et sans affliction. Celuy là qui fouit mon jardin, il a, ce « matin enterré son père ou son fils (1) ». Maintenant Montaigne reprend celte courte note que les événements lui ont arrachée, et il... | |
| F. Lacoste - 1913 - 328 Seiten
...patience, plus purs et plus raides que ne sont ceux que nous estudions si curieusement en l'escole... Celui-là qui fouit mon jardin, il a ce matin enterré son père ou son fils. Les noms mesmes, de quoi ils appellent les maladies, en adoucissent et amollissent l'aspreté. La phtisie... | |
| Joachim Merlant - 1914 - 442 Seiten
...» Ils ne savent Aristote ni Platon : mais quelle leçon ils nous donnent : « Celui-là qui fouît mon jardin, il a, ce matin, enterré son père ou son fils. » — « Ils ne s'allitent que pour mourir. » Qu'est-ce à dire ? Ne serait-ce point mollesse d'âme que de les plaindre... | |
| Joachim Merlant - 1914 - 446 Seiten
...» Ils ne savent Aristote ni Platon : mais quelle leçon ils nous donnent : « Celui-là qui fouît mon jardin, il a, ce matin, enterré son père ou son fils. » — « Ils ne s'allitent que pour mourir. » Qu'est-ce à dire ? Ne serait-ce point mollesse d'âme que de les plaindre... | |
| Michel de Montaigne - 1927 - 450 Seiten
...combien qui désirent la mort, ou qui la passent sans alarme et sans affliction? Celuy la qui fouyt 10 mon jardin, il a ce matin enterré son père ou son fils. Les noms mesme de quoy ils appellent les maladies en adoucissent et amollissent l'aspreté : la phtisie... | |
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