Considérations sur la France ...: Nouvelle édition la seule revue et corrigée par l'auteur; suivie De l'essai sur le principe générateur des constitutions politiques et des autres institutions humaines

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Chez Potey, 1821 - 367 Seiten
 

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Seite 70 - Or, ce qui distingue la révolution française , et ce qui en fait un événement unique dans l'histoire, c'est qu'elle est mauvaise radicalement , aucun élément de bien n'y soulage l'œil de l'observateur ; c'est le plus haut degré de corruption connu ; c'est la pure impureté.
Seite 5 - Sans doute, car la première condition d'une révolution décrétée, c'est que tout ce qui pouvait la prévenir n'existe pas, et que rien ne réussisse à ceux qui veulent l'empêcher. Mais jamais l'ordre n'est plus visible, jamais la Providence n'est plus palpable que lorsque l'action supérieure se substitue à celle de l'homme et agit toute seule : c'est ce que nous voyons dans ce moment.
Seite 111 - La philosophie moderne est tout à la fois trop matérielle et trop présomptueuse pour apercevoir les véritables ressorts du monde politique. Une de ses folies est de croire qu'une assemblée peut constituer une nation; qu'une constitution, c'est-à-dire l'ensemble des lois fondamentales qui conviennent à une nation, et qui doivent lui donner telle ou telle forme de gouvernement, est un ouvrage comme un autre, qui n'exige que de l'esprit, des connaissances et de l'exercice; qu'on peut apprendre...
Seite 79 - Qu'on riedes idées religieuses , ou qu'on les vénère , n'im porte : elles ne forment pas moins , vraies ou fausses, la base unique de toutes les institutions durables. Rousseau , l'homme du monde peut-être qui s'est le plus trompé, a cependant rencontré cette observation, sans avoir voulu en tirer les conséquences. La loi judaïque, dit-il, toujours subsistante; celle de l'enfant...
Seite 4 - Mais dans les temps de révolutions, la chaîne qui lie l'homme se raccourcit brusquement, son action diminue et ses moyens le trompent. Alors entraîné par une force inconnue, il se dépite contre elle, et au lieu de baiser la main qui le serre, il la méconnaît ou l'insulte.
Seite 204 - M. de Saint-Pierre a observé quelque part , dans ses Etudes de la Nature , que si l'on compare la figure des nobles français à celle de leurs ancêtres, dont la peinture et la sculpture nous ont transmis les traits, on voit à l'évidence que ces races ont dégénéré.
Seite 85 - Je suis si persuadé des vérités que je défends, que lorsque je considère l'affoiblissement général des principes moraux , la divergence des opinions, l'ébranlement des souverainetés qui manquent de base, l'immensité de nos besoins et l'inanité de nos moyens , il me semble que tout vrai philosophe doit opter entre ces deux hypothèses , ou qu'il va se former une nouvelle religion , ou que le christianisme sera rajeuni de quelque manière extraordinaire.
Seite 6 - Les scélérats même qui paraissent conduire la révolution, n'y entrent que comme de simples instruments ; et dès qu'ils ont la prétention de la dominer, ils tombent ignoblement. Ceux qui ont établi la république, l'ont fait sans le vouloir et sans savoir ce qu'ils faisaient : ils y ont été conduits par les événements : un projet antérieur n'aurait pas réussi.
Seite 266 - C'est une loi du monde politique. Dieu fait les Rois, au pied de la lettre. Il prépare les races royales ; il les mûrit au milieu d'un nuage qui cache leur origine. Elles paraissent ensuite couronnées de gloire et d'honneur; elles se placent ; et voici le plus grand signe de leur légitimité.
Seite 99 - C'est la règle générale, et les exceptions qu'on pourrait indiquer, rentreraient dans la règle, si elles étaient discutées. 11° Jamais il n'exista de nation libre, qui n'eût dans sa constitution naturelle des germes de liberté aussi anciens qu'elle; et jamais nation ne tenta efficacement de développer, par ses lois fondamentales écrites, d'autres droits que ceux qui existaient dans sa constitution naturelle.

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