Lettres et pensées, publ. par mad. la baronne de Staël Holstein

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Seite 320 - II alla me chercher des petits livres en long, et me dit : — Voyez comme cela est propre ! — Et il se mit à parler de la difficulté de ce travail , et de son talent en ce genre, comme Sganarelle de celui de faire des fagots.
Seite 59 - C'EST sur la rive argentée de la mer Noire ; c'est au bord du plus large des ruisseaux, où se jettent tous les torrents du Tczetterdan ; c'est à l'ombre des deux plus gros noyers qui existent et qui sont aussi anciens que le monde ; c'est au pied du...
Seite 325 - Rousseau, plus vous vous cachez, et plus vous êtes en évidence; plus vous êtes sauvage, et plus vous devenez homme public. » Ses yeux étaient comme deux astres. Son génie rayonnait dans ses regards et m'électrisait. Je me rappelle que je finis par lui dire, les larmes aux yeux, deux ou trois fois • Soyez heureux, monsieur, soyez heureux malgré vous. Si vous ne voulez pas habiter le temple que je vous ferai bâtir dans cette souveraineté...
Seite 92 - Français en Autriche, Autrichien en France; l'un et l'autre en Russie; c'est le moyen de se plaire en tous lieux , et de n'être dépendant nulle part. Nous touchons au moment de quitter la fable pour l'histoire , et l'Orient pour le Nord.
Seite 322 - ... quand on a pour bienfaiteurs des gens qu'on ne peut aimer ni estimer. Cela parut lui faire plaisir. Je me rabattis ensuite sur l'autre extrémité à craindre, l'ingratitude. Il partit comme un trait, me fit les plus beaux manifestes du monde, qu'il entremêla de quelques petites maximes sophistiques, que je m'étais attirées, en lui disant : — Si cependant M.
Seite 207 - Je n'ai pas été en état hier de vous voir. Votre pays m'a tué ; Gand pris a été mon agonie, et Bruxelles abandonné, ma mort. Quelle avanie pour moi ! » II répéta plusieurs fois ce mot : « J'en meurs : il faudrait être de bois pour que cela ne fût pas.
Seite 10 - Ceux qui le connaissent savent qu'il est impossible d'être plus étranger à toute espèce de calcul ; ses actions sont toujours l'effet d'un mouvement spontané; il comprend les choses et les hommes par une inspiration soudaine, et l'éclair, plus encore que le jour, semble lui servir de guide. Adoré par une famille charmante , chéri par ses concitoyens, qui voient en lui l'ornement de leur ville, et s'en parent aux yeux des étrangers comme d'un don de...
Seite 322 - A la vérité je l'avais tenu bien en haleine depuis que j'entrai chez lui pour ne pas lui donner le temps de réfléchir sur ma visite. J'y mis fin malgré moi ; et , après un silence de vénération , en regardant encore entre les deux yeux l'auteur de la Nouvelle...
Seite 296 - ... lui donner la sagesse d'un fanal. Une sagacité sans bornes, une profonde finesse, une légèreté qui n'est jamais frivole, le talent d'aiguiser les idées par le contraste des mots, voilà les qualités distinctives de son esprit, à qui rien n'est étranger.
Seite 128 - D'ailleurs il est extrêmement mobile ; mais pendant le peu de temps qu'il veut une chose dans son intérieur, ou qu'il aime, ou qu'il hait, c'est avec violence et entêtement. Il déteste sa nation, et m'en a dit une fois à Gatschina des choses que je ne puis répéter.

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