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lumiere de la verité dissipera bientost et à vostre contentement les brouillards de telles calompnies, entre lesquelles l'une des plus grandes est de vous avoir faict entendre que j'aye envoyé audict s' mareschal vostre lettre-patente, signée et scelée de ma main et de mon sceau, en blanc, pour pouvoir escrire tout ce qu'il veult et desires. Ce qui est tellement faulx et controuvé que je n'y ay pas encores seulement pensé.

Madame, je supplie Nostre Seigneur vous vouloir conserver longuement et trez heureusement en trez parfaicte santé. De Montaulban, ce xxixe juillet 1579.

Vostre trez humble et trez obeissant subject', serviteur et fils,

HENRY.

Madame, je vous asseure que je n'ay jamais envoyé les lettrespatentes au mareschal de Bellegarde, dont on vous a parlé; et vous supplie ne croire telles calomnies, qui sont esloignées de ma volonté et de la verité 9.

Cop.

[1579.-30 JUILLET. — [TM. ]

- Biblioth. de Tours, ancien manuscrit des Carmes, coté M, n° 50, Lettres historiques, p. 2. Communiqué par M. le préfet.

[AU ROY, MON SOUVERAIN SEIGNEUR.]

Monseigneur, J'ay choisy le sieur de [Lezignan1] pour vous faire entendre ce qui s'est passé en l'assemblée qui a esté faicte en ceste ville 2,

On voit, d'après cette apologie, que les soupçons de la complicité du roi de Navarre dans l'affaire Bellegarde étaient

1

allés jusqu'à une accusation formelle et circonstanciée, dont il réfute ici la calomnie. "Ce post-scriptum est de la main du roi.

Voyez la lettre précédente et les deux suivantes. 2 Idem.

en laquelle je puis vous asseurer n'avoir esté rien traicté que pour le bien de vostre service et entretenement de voz edicts, à l'observation desquels mes actions ont tousjours tendu. Il vous presentera aussy de ma part les plainctes de ceulx de la religion reformée et les contraventions à l'edict de paix qui se font en plusieurs endroicts de vostre Royaulme; vous suppliant trez humblement, Monseigneur, y faire pourveoir à bon escient, et croire que je n'ay esté meu à recevoir lesdictes plainctes que pour avoir cogneu estre trez necessaire pour le bien de vostredict service, auquel je porte toute la sincerité et parfaicte affection quy s'y peut attendre d'un vostre trez humble subject et serviteur : vous suppliant trez humblement, Monseigneur, faire certain et asseuré estat que je n'ay vie ne biens en ce monde qui ne soit desdié pour vostre service et le repos de ce Royaulme, comme j'ay donné charge audict de [Lezignan] vous faire entendre. Sur lequel me remectant, je prieray le Createur vous donner, Monseigneur, en parfaicte santé, trez heureuse et longue vie. De..

Vostre trez humble et trez obeissant subject et serviteur,

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Cop. Biblioth. de Tours, ancien manuscrit des Carmes, coté M, n° 50, Lettres historiques, p. 3. Communiqué par M. le préfet.

A LA ROYNE, MERE DU ROY.

Madame, Je ne doubte point qu'on n'ayt diversement parlé de l'assemblée qui a esté faicte en ceste ville, et c'est pourquoy j'envoye le s' de [Lezignan] vers le Roy, mon seigneur, pour l'esclaircir et asseurer qu'il n'y a esté rien traicté en icelle que pour le bien de son service et entretenement de l'edict de paix. Je l'ay chargé, Madame, de passer vers vous, pour vous supplier trez humblement vouloir entendre les plainctes de ceulx de la Religion, afin, s'il vous plaist, moyenner qu'on leur en face justice, et trouver bon que j'aye em

LETTRES DE HENRI IV. - I.

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brassé leurs plainctes, comme chose que je juge trez necessaire au repos de ce Royaulme, et accompaigner voz intentions auxquelles je desire me conformer tant que je vive. Me remectant sur ledict de [Lezignan] de ce qui y concerne le mareschal de Bellegarde 1 et l'occasion du voyage de Calignon par deçà. Vous suppliant encores un coup, Madame, de prendre asseurance que je ne me propose rien tant que de voir ce Royaulme en ung repos asseuré, et Voz Majestez obeies; priant Dieu m'en faire la grace et vous donner, Madame, en parfaicte santé, très heureuse et longue vie.

Vostre trés humble et trés soumis sujet,
serviteur et fils,

HENRY.

Cop.

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Biblioth. de Tours, ancien manuscrit des Carmes, coté M, no 50, Lettres historiques, p. 4.
Communiqué par M. le préfet.

A MONSIEUR, FRERE DU ROY.

Monsieur, Je me sens si obligé de l'honneste demonstration d'amitié qu'il vous a pleu me faire par le retour de [M. de Lezignan], qu'il ne sera jour de ma vie que je n'essaye de vous tesmoigner l'estime que je fais de vostre bonne grace, et le desir que j'ay que vous preniez aultant d'asseurance de mon affection et bonne volonté à vostre service comme elle est parfaicte et sincere, ainsi que j'ay commandé audict s de [Lesignan] vous faire plus particulierement entendre, l'envoyant vers le Roy mon seigneur, pour l'esclaircir et asseurer qu'il ne s'est rien traicté en l'assemblée qui a esté faicte en ceste ville que pour le bien de son service, et aussy pour luy presenter de ma part les

1 Ces noms, dans le manuscrit, sont représentés seulement par initiales; mais la lettre suivante à Monsieur ne laisse pas

d'incertitude sur cet endroit, non plus la lettre à la reine mère, du 29 juil

que let.

plainctes de ceulx de la Religion, et supplier trez humblement Sa Majesté leur y pourveoir. A quoy je vous supplie aussi, Monsieur, vouloir ayder, afin que l'on puisse voir les vrais effects de ceste paix par l'establissement d'un asseuré repos; et de ma part je n'y espargneray vie ne biens, non plus que pour vostre particulier service quand j'auray ce bien d'y estre employé. Je suis bien esbahi des façons dont a usé à Saluce le mareschal de Bellegarde, et ay envoyé le baron de. vers ceulx de la religion de Daulphiné pour se retirer des intelligences qu'ils pourroient avoir avec luy. Vous suppliant bien humblement de croire que je n'obmettray chose de ce que je penseray propre pour le service du Roy mon seigneur, bien et repos de ce Royaulme, et vostre particulier. Et en ceste verité je prie le Createur, après vous avoir trez humblement baisé les mains, vous donner, Monsieur, en parfaicte santé, très heureuse et longue vie.

Vostre trés humble et trés obéissant serviteur et frére,

HENRY.

1579.- 11 SEPTEMBRE.

Orig. Arch. de famille de M. le comte H. C. de Meslon, à Rauzan. Communication de M. le secrétaire général du département de la Gironde.

A MONS DE MESLON, MON LIEUCTENANT A CASTELMAURON.

Mons' de Meslon, J'ay entendu que de la vente que vous avez faicte, en vertu de ma commission, des vignes de Gensac, il est resté entre les mains de mon tresorier de Castelmoron la somme de huict cens soixante dix livres. Et d'autant que je desire que ceste somme soit mise entre les mains de mon tresorier du Lanay, pour l'employer presentement en quelques urgens affaires que nous avons, je vous prieray d'en advertir le dict tresorier, ad ce que il ne face faulte de delivrer au dict du Lanay la dite somme en prenant descharge de luy, que à ceste fin je lui ay commandé de bailler. Et m'asseurant que userez de

diligence en cest affaire qui requiert celerité, je prieray Dieu vous avoir, Mons' de Meslon, en sa saincte garde. De Nerac, ce xj jour de septembre 1579.

Orig.

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Arch. de la famille Forget de Fresne. Communication de M. le chevalier Artaud de Montor, membre de l'Institut, allié de la famille Forget.

A FORGET,

CONSEILLER ET SECRETAIRE DES FINANCES DU ROY MON SEIGNEUR ET MYEN.

Forget, Je vous envoie deux blancs pour servir de quictance, au tresorier des guerres, du payement de mes gardes pour les quartiers de mes gardes d'apvril, may et juing, juillet, aoust et septembre. Pour celluy qui aproche maintenant, je vous prie, selon vostre diligence accoustumée, adviser de recouvrer les provisions necessaires, car je desire surtout que mes dits gardes ayent moyen de s'entretenir près de moy. Quant au surplus de mes affaires, je seray tousjours très ayse que vous m'en donniez advis par toutes les commoditez que vous en aurez. Et sur ce, Dieu vous ayt en sa garde.

De Nerac, ce xije septembre 1579.

Vostre bien bon maistre et asseuré amy,

HENRY.

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