Revue de Bretagne et de Vendée

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1861
 

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Seite 186 - Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour? O lac ! l'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir ! Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ; Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés...
Seite 188 - J'ai passé les premiers à peine. Au banquet de la vie à peine commencé, Un instant seulement mes lèvres ont pressé La coupe en mes mains encor pleine. Je ne suis qu'au printemps, je veux voir la moisson; Et comme le soleil, de saison en saison, Je veux achever mon année. Brillante sur ma tige et l'honneur du jardin, Je n'ai vu luire encor que les feux du matin, Je veux achever ma journée.
Seite 342 - C'était plaisir de voir sous l'eau limpide et bleue Mille petits poissons faisant frémir leur queue, Se mordre, se poursuivre, ou, par bandes nageant, Ouvrir et refermer leurs nageoires d'argent ; Puis les saumons bruyants ; et, sous son lit de pierre L'anguille qui se cache au bord de la rivière ; Des insectes sans nombre, ailés...
Seite 263 - Mélampe ! je décline dans la vieillesse, calme comme le coucher des constellations. Je garde encore assez de hardiesse pour gagner le haut des rochers où je m'attarde, soit à considérer les nuages sauvages et inquiets, soit à voir venir de l'horizon les hyades pluvieuses, les pléiades ou le grand...
Seite 351 - Combien de jeunes fronts qu'il sillonne déjà ! Le doute aussi m'accable, hélas! et j'y succombe : Mon âme fatiguée est comme la colombe Sur le flot du désert égarant son essor; Et l'olivier sauveur ne fleurit pas encor... Ces mille souvenirs couraient dans ma mémoire, Et je balbutiai : « Seigneur, faites-moi croire ! » Quand soudain sur mon front passa ce vent glacé Qui sur le front de Job autrefois a passé. Le vent d'hiver pleura sous le parvis sonore, Et soudain je sentis que je gardais...
Seite 450 - C'est un métier que de faire un livre, comme de faire une pendule. Il faut plus que de l'esprit pour être auteur. Un magistrat allait par son mérite à la première dignité, il était homme délié et pratique dans les affaires ; il a fait imprimer un ouvrage moral qui est rare par le ridicule.
Seite 352 - Nous avons un cœur franc pour détester les traîtres ! Nous adorons Jésus, le Dieu de nos ancêtres...
Seite 446 - Là, du désert sacré tu réveillais la poudre ; Ton coursier frissonnait dans les flots du Jourdain ; Là, tes pas abaissaient une cime escarpée ; Là, tu changeais en sceptre une invincible épée. Ici... Mais quel effroi soudain...
Seite 446 - Tu grandis sans plaisir, tu tombas sans murmure. Rien d'humain ne battait sous ton épaisse armure : Sans haine et sans amour, tu vivais pour penser. Comme l'aigle régnant dans un ciel solitaire, Tu n'avais qu'un regard pour mesurer la terre, Et des serres pour l'embrasser.
Seite 172 - C'est une reprise de toute sa philosophie avec des développements plus larges et d'un point de vue plus synthétique. C'est une sublime intuition du monde, à la manière des philosophes indiens : la trinité est le type, le moule de l'univers, et va se reproduisant dans tous les détails de ce vaste ensemble, depuis l'homme jusqu'à l'être inorganique. Ce grand poème sera publié dans six mois à peu près.

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