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heureuses, mais que Saint-Ange à seul le dra a d'employer, car il est accoutumé à voir le choses invisibles. Le poëte a prévu que so origine des Abeilles pourroit paroître un pe extraordinaire aux hommes simples et bo nés. Il falloit donner des preuves morales. l'appui des preuves physiques; or, voici comin il raisonne. Les Abeilles aiment les champs elles vont butiner sur les fleurs; elles tra vaillent avec constance et soignent la récolte Done Forigine première de leur instinct es palpable; et les Abeilles ont commencé pa bourdonner, dans les flancs d'un boeuf couver de terre, et échaufié par l'haleine des vents Nêtes-vous pas encore assez convaincu de solidité de l'expérience par l'enterrement d beuf? Enterrez le Cancre ami des eau mais n'oubliez pas, sur-tout, de lui óter aupa ravant sa double serre. Cela est plus import que vous ne pensez. A peine le Cancre, ain dépouillé de ses deux serres inutiles, sera de posé dans le sein de la terre, qu'une nouvell merveille frappera vos regards. Vous verr un Scorpion éclos de ce germe, naître en da dant sa triple queue. Voilà bien des prodiges la fois! Le Scorpion à trois queues n'est pas e core connu des naturalistes. Il étoit réservé Saint-Ange de nous en donner, le premie l'exacte et harmonieuse description.

Nous ne sommes pas injustes; si nous rel vons un peu durement peut-être les délants ( traducteur d'Ovide, nous convenons qu'il n'e pas dépourvu de talent. Ce que nous lui rep chons sur-tout, c'est de perdre son temps à mer une traduction qui, fût-lle aussi élégan qu'elle est lâche et diffuse, offriroit encore

a d'intérêt. C'est vers un but utile que vous Fez diriger les talens que vous avez reçus la Providence. Si les anciens ont mêlé des surdités dans leurs écrits, pourquoi ne pas y laisser? En prenant la plume, consultez propre génie, et que votre conscience puisse jamais désavouer les lignes quelle

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cera.

POÉSI E.

E DÉVOUEMENT DE MONNOT,

Romance.

traînez-vous mes pas ? où m'allez-vous conduire Cruels! apprenez-moi mon sort.

bas gardez le silence! Ah! c'est assez m'instruire. Vous me conduisez à la mort.

saurai la braver. Depuis long-temps j'envie
trépas glorieux que je vais recevoir.
moins je n'aurai pas déshonoré ma vie,
mourant, je serai fidèle à mon devoir.

sang, de tous côtés, ruisselle à mon passage!
O mes amis! vous périssez!

n'en puis plus douter! Quel horrible carnage! Que de cadavres entassés !

yrs de la vertu, mon coeur vous porte envie! e mort héroïque accroît ma fermeté. bourreaux, sans effroi, j'abandonne ma vie. mort est le chemin de l'immortalité.

Ainsi parloit Sicard. Fier de son innocence
En héros il alloit périr.

Monnot le voit de loin, le reconnoît, s'élance,
Et veut le sauver ou mourir.

• Barbares! arrêtez ! au nom de la patrie,
Dit-il aux assassins, calmez votre fureur
» Sicard est innocent. Accordez-lui la vie,
» Et de l'humanité, sauvez le bienfaiteur.

Eh quoi vous hésitez! Quoi! vos mains homicides »Erúlent de répandre son sang!

Du sang! Vous en faut-il? en êtes-vous avides? » Versez le mien, voilà mon flanc,

» Frappez! mais de Sicard respectez la vie !

Combien d'infortunés éprouvent ses bienfaits! » Cet homme surprenant, qu'à la France on envie » Fait entendre les sourds et parler les muets.

O généreux Monnot, échappez au carnage...
Fuyez la mort qui vous poursuit.

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Non, je ne fuirai pas... Non, le Ciel m'encou » Le Ciel en ces lieux m'a conduit.

Que je sauve Sicard au péril de ma vie ! Mais que vois-je ! Sur lui le fer n'est plus levé! » Des assassins émus la rage est assouvie...

Sicard! Suivez mes pas : le Ciel vous a sauvé!

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Ce Journal paroît tous les quinze jours; il contient 3 d'impression. On souscrit à Paris, chez LECLERE, in libraire, rue St.-Martin, près celle aux Ours, Nas Prix, 200 liv. pour trois mois en assignats, ou 4 liv. numéraire, franc de port par la poste.

ANNALES

RELIGIEUSES,

POLITIQUES ET LITTÉRAIRES.

DE LA SPIRITUALITÉ DE L'AME.

Aux Auteurs des Annales Religieuses.

QUEL bon citoyen ne doit être jaloux de

seconder de tout son pouvoir le plan que vous avez conçu de rappeller à votre siecle les principes fondamentaux de la religion et des moeurs? C'est pour y concourir de tout mon zele, que je vous envoie la copie d'une dissertation du C. Sicard, qu'il ne m'eût pas été facile d'obtenir de la modestie de son auteur, si je n'avois fait valoir à ses yeux l'utilité même de la morale, qui sollicite que de semblables productions, ne tardent pas à recevoir la plus grande publicité. J'avois entendu cette dissertation aux écoles normales, où, malgré les préjugés philosophiques de quelques éleves, il avoit fait la plus grande sensation. Il falloit, sans doute, de l'art, pour amener un pareil sujet au milieu d'un pareil auditoire; mais l'ami de la vérité sait mettre à profit toutes Tome I.

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les connoissances humaines pour le triomphe des principes. C'est au sujet de la grammaire, que le C. Sicard expose, d'une maniere aussi neuve qu'intéressante, son enseignement sur la spiritualité de l'ame.

L'instituteur des sourds muets nous associe à ses travaux les plus sublimes. Il nous apprend comment il parvient, par degrés, non à enseigner, mais à démontrer, à ses plus jeunes éleves, ce dogme consolateur de la vie humaine. Ce sujet demande néanmoins quelqu'attention; mais pour peu que l'on y réfléchisse, l'on n'aura pas fini de lire Sicard, sans desirer, qu'à son exemple, les peres, les meres ou les instituteurs commencent de bonne heure, que dis-je ? dès le principe élémentaire de la langue, de graver dans l'esprit de leurs éleves, le premier dogme de l'homme; celui de l'immortalité. C'est donc, disons-nous, au sujet de la grammaire, que le C. Sicard entre ainsi en matiere.

« La grammaire, ou l'art de la parole étant, comme nous aurons souvent occasion de le rappeller, l'art d'exprimer et de faire connoître aux autres, les idées et les pensées diverses de notre esprit et les sentimens de notre cœur, il ne paroîtra pas étrange sans doute, que nous commencions ce cours par l'analyse de la pensée, et que par conséquent, nous nous attachions d'abord à rechercher comme elle est produite en nous, comment toutes s'engendrent, se forment, et naissent les unes des autres, après que l'idée génératrice est née elle-même d'une premiere cause, qui ne peut

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