Mêlant un son lugubre aux sifflemens du Nord, Vieillards, femmes, enfans, accouroient vers le Temple. Dont Fontanes peint en poëte et non en théologien l'aimable vertu ; puis il ajoute ces traits heureux, auxquels nous reconnoîtrons toujours un vrai pasteur. Il est pauvre et nourrit le pauvre consolé, Près du lit des vieillards qnelquefois appellé, Il accourt, et sa voix, pour calmer leur souffrance, Fail descendre auprès d'eux la paisible espérance. « Mon frère, de la mort ne craignez pas les coups; » Vous remontez vers Dieu, Dieu s'avance vers vous; » Le mourant se console et sa terreur expire. Lorsque de ses travaux l'homme des champs respire, Qu'il laisse avec les boeufs réparer le sillon, Ce Pontife sans art, rustique Fénélon, Nous lit du Dieu qu'il sert, les touchantes paroles. Le poëte loue son curé de ne point entretenir son auditoire des disputes de l'école; puis il lui met dans la bouche ce discours relatif à la fête des morts. <«< Hier, dit-il, nos chants, nos hymnes d'allegresse, » Célébroient à l'envi ces morts victorieux, » Dont le zèle enflammé sut conquérir les Cieux.. » Pour les mânes plaintifs (1), à la douleur en proie, » Nous pleurons aujourd'hui, notre deuil est leur joie. (1) La Religion qui nous apprend que tout l'homme se survit à lui-même, ne connoit point cette expression de mânes, employée par les Fayens pour signifier les restes de l'homme. La puissante prière a droit de soulager » L'homme, hélas! s'en approche, y descend à toute » heure. ⚫ Consolons-nous pourtant : un céleste rayon Oui, tous ses habitans, sous leur forme première, Et moi puissai-je alors, vers un monde nouveau, > En triomphe, à mon Dieu ramener mon troupeau. »> Il dit, et prépara l'auguste Sacrifice. Tantôt ses bras tendus montroient le Ciel propice, O moment solemnel! ce peuple prosterné, Ce Temple dont la mousse a couvert les portiques, Symbole du soleil et de l'éternité, Luit devant le Très-Haut, jour et nuit suspendue, Les pleurs, les vœux, l'encens qui montent vers l'autel, ! Il doit moins se prouver qu'il ne doit se sentir, Avec quel saint transport tout ce peuple champêtre, Leurs noms ne chargent pas des marbres fastueux. Bientôt les vœux, les cris, les sanglots retentissent, Nous passons sur quelques épisodes poétiques, pour arriver à la fin de celte intéressante description. C'en est fait, et trois fois dans ces pieux transports, ANNONCES LITTÉRAIRES. DU CULTE PUBLIC. Avec cette épigraphe : Erudimini qui judicatis terram. Psal. 2 vol. in-8°. CET ouvrage manquoit à l'apologie de la Religion en général, et à celle du Culte Catholique en particulier. Il est divisé en deux parties. La première partie : DU CULTE PUBLIC EN GÉNÉRAL, est divisée en neuf discours, dont il suffit de faire connoître les titres pour indiquer l'intérêt. Premier discours. Du Culte public, considéré dans ses rapports avec le consentement unanime des peuples. II. Discours. Du Culte public, considéré dans ses rapports avec la nature de l'homme. IIIe. Discours. Du Culte public, considéré dans ses rapports avec la morale des nations. IV. Discours. Du Culte public, considéré dans ses rapports avec la morale du itoyen. V. Discours. Du Culte public, considéré dans ses rapports avec la religion du sentiment. VIe. Discours. Du Culte public, considéré dans ses rapports avec l'existence religieuse, morale et politique de ses ministres. VIIe. Discours. Du Culte public, considéré dans ses rapports avec la tradition primitive. |