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appuyés de l'autorité de la tradition, qui prouvent jusqu'à la démonstration, pour tous autres que ceux qui ont eu le malheur de prendre des places dans la nouvelle église, Filégitimité de leur mission. Assez d'autres auteurs avoient traité cette matiere d'une maniere profonde et scientifique. L'auteur des quatre lettres a cru devoir la mettre à la portée des personnes qui n'ont pas l'habitude des discussions théologiques.

Peut-être n'est-il pas hors de propos de dire qu'un prêtre constitutionnel forcé, pour avoir de quoi vivre, de remplir une place de correcteur dans une imprimerie, ayant été à même de lire ces quatre lettres, pour en corriger les épreuves, n'a pu résister à la force, à l'évidence des raisonnemens de l'auteur; il a renoncé à ses erreurs constitutionnelles, avec un courage qui ne laisse aucun doute sur la sincérité de son retour.

La question de la prétendue mort civile des évêques absens, y est sur-tout traitée de maniere à ruiner sans ressource la misérable cause des ci-devant constitutionnels. Voici comment s'exprime cet auteur dans la quatrieme lettre, no. IV, page 13, en s'adressant à l'un d'entre

eux:

« Vous essayez de couvrir la difformité de » vos principes par une théorie extravagante (1),

in-8°. Prix, 200 livres, port franc par la poste, ou, en argent métallique, quarante sols. Elles se trouvent au bureau des Annales, chez le c. Le Clere.

(1) L'auteur ne rappelle plus ce qu'il a dit dans les précédentes lettres pour démontrer cette assertion; il suppose cette proposition prouvée, et par conséquent

convenue.

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qui lui sert de fondement on de prétexte, sa» voir que la mort civile du titulaire fait va» quer tous ses bénéfices; et que la peine de » mort civile a été infligée aux anciens pas»teurs par la puissance temporelle: d'où il » suit, à votre avis, que n'ayant dépossédé » personne, et n'ayant accepté que des sieges » vacans, on a grand tort de vous traiter d'in

" » vaseurs.

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» Raisonneurs sans logique ou sans bonne » foi vous voudriez bien, en confondant les époques, faire illusions aux simples, et vous » donner le change; mais vous n'y réussirez » pas. Malgré vos faux-fayans, nous saurons » bien vous ramener toujours au point précis » de la question. C'est à vous une distraction » bien étonnante, si ce n'est pas une duplicité » criminelle, d'assurer ou de faire entendre, » que les sieges épiseopaux et les cures de la » France ne sont devenus vacans que par une » loi qui a frappé de mort civile les anciens titulaires. C'est par la loi du mois de no»vembre 1790 que le législateur a prétendu » opérer cette vacance, en donnant au refus de jurer le maintien de la constitution civile » du clergé, tous les effets d'une démission volontaire. Or, il est constant qu'à cette époque » les anciens pasteurs jouissoient sans contra

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diction de tous leurs droits civils et politiques. » Il est également notoire que le refus de sous>> crire le nouveau code ecclésiastique, ne leur

en a fait perdre ancun; ils farent privés de » leurs places, ou censés les abandonner: la » loi s'arrêté-là, et ne prononce point coutre » eux une plus grande peine.

» Mais dans la suite ces pasteurs ont fui

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» leur pays; à cela je réponds, 1o. qu'un grand » nombre d'entr'eux sont restés parmi nous, » Que ferez-vous contr'eux de votre beau sys» tême sur la mort civile? Qu'est ce qui a opéré » la vacance de leur place? Je réponds, en se»cond lieu, qu'on doit abhorrer l'aveugle res» sentiment de ceux qui, méconnoissant le vé» ritable esprit d'une religion qui défend la » vengeance et qui commande si impérieuse»ment l'amour des ennemis, auroient françhi » la frontiere pour susciter des ennemis à leur patrie, plaindre avec indulgence les pusil» lanimes qui ont eu peur du couteau des » bourreaux, du poignard des assassins, de la » lâche jalousie des ininistres constitutionnels. » Mais que fait à notre contestation la retraite » ou la fuite, le fanatisme ou la peur d'une partie des anciens titulaires? Leur destitution » étoit consommée, avant qu'il leur vînt dans l'esprit de fuir leur patrie. Vous aviez envahi » leurs places, avant que la loi se fût armée » de rigueur, et eût frappé de mort civile les » peureux ou les malveillans qui refuseroient » de rentrer dans leurs foyers.

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» C'est donc à vous une mauvaise foi révol» tante, et une impardonnable bévue, de » chercher dans des loix séveres, qui n'exis» toient pas encore, des motifs ou des pré» textes pour justifier une déchéance prononcée quinze jours ou dix-huit mois aupara» Vant, et dans une prétende mort civile, » dont il n'étoit pas question, un voile pour »>couvrir ce que votre intrusion, de beaucoup » antérieure, a de criminel devant Dieu et de » honteux devant les hommes ».

On nous saura peut-être quelque gré d'avoir profité de cette occasion pour faire connoître

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des lettres dont la force des raisonnemens, la correction et l'élégance du style font le caractere, et dont jusqu'ici le titre seul avoit paru à la suite des Annonces littéraires, sur la couverture d'un de nos Nos. Ce n'étoit pas sans regret de notre part de n'avoir encore pû donner un court extrait d'un ouvrage si précieux; nous ne saurions trop engager les personnes à qui il reste quelques doutes à se les procurer: on s'occupera incessamment de mettre sous presse la cinquieme lettre, dans laquelle l'auteur répond à celle que lui avoit adressée le président du prétendu synode de Versailles, et tâche de lui ouvrir les yeux sur un aveuglement d'une espece si étrange. Cette cinquieme lettre sera annoncée dans nos Annales lorsqu'elle sera imprimée.

Un Abonné de la commune de Toul aus Rédacteurs des Annales Religieuses.

Citoyens,

Les Nouvelles Politiques du rer. avril, 1796, v. S., nous annoncent qu'aux fêtes de Pâques, il y a eu un grand concours de fideles dans les diverses églises de Paris, et qu'on a remarqué dans ces fideles une ferveur bien plus édifiante qu'on n'en voyoit autrefois. Je voudrois, à ce propos, vous faire quelques questions, espérant bien que l'esprit de zele et de charité qui vous dirige ne les laissera pas sans réponse.

1o. Les églises de Paris où on a vu un si grand nombre de fideles, ne sont-elles desservies que par des prêtres ci-devant constitutionnels.

2o. Y a-t il des églises desservies par des prêtres catholiques?

3°. Ces prêtres catholiques ont-ils fait le serment de la liberté et de l'égalité.

4°. Ces prêtres ont-ils fait également la premiere et la seconde déclaration de leur soumission aux loix de la république.

Dans le département de la Meurthe, ainsi que dans resque tous les départemens voisins, les prêtres qui ont ait les deux déclarations, non-seulement, n'ont pas la iberté de leur culte, mais encore, en vertu de la loi du brumaire, que les agens, devenus plus persécuteurs t plus féroces que jamais, interprêtent à leur maiere, ces infortunés, plus souinis aux loix que ceux ni sont chargés de leur exécution, sont recherchés omme des bêtes fauves, incarcérés de nouveau, avec : même appareil que sous le regne de Robespierre. leureusement la plupart d'entr'eux ont été avertis, et algré les précautions de ces agens terroristes, ils se nt soustraits à la fureur qui les poursuit.

C'est, n'en doutez pas, citoyens, l'effet d'une jalousie ont il vous sera aisé sans doute de deviner les coupales. On a écrit au ministre Merlin, on lui a peint les rêtres inconstitutionnels comme des agitateurs qui, par ur influence, pouvoient faire de ceux qui vont écou r leurs discours, autant d'ennemis à la république. lais pourquoi le gouvernement, auprès duquel on acise sans cesse ces malheureux prêtres, au lieu de lanr contre eux, d'après des dénonciations vagues et sans ndement, toutes les foudres dont il est armé, au lieu les envelopper tous dans des mesures vexatoires et nérales, les considere-t-il sans cesse comme prêtres, i qui ne reconnoît plus ni religion, ni ministres ; les nsidere-t-il comme réfractaires, lui qui ne reconit plus comme loi de l'état, la loi à laquelle leur conience ne leur permit pas de souscrire? Pourquoi les urmenter encore à propos d'un serment qu'ils n'ont is fait, et qui a été violé par la France entiere? Pouroi ne pas se contenter de la prestation du serment de liberté et de l'égalité de la part de ceux qui ont cru uvoir le faire, et de la déclaration de leur soumission toutes les loix, de la part de tous ceux qui ont craint e ce dernier serment ne leur füt pas plus permis que premier? Une déclaration aussi positive, aussi forelle, que celle qu'on venoit d'exiger, n'étoit-elle pas garant suffisant du civisme de tous ceux qui l'avoient e? Que faut-il de plus à un gouvernement quelcone pour être tranquille à l'égard de ceux dont il pourit soupçonner les secretes intentions? El! de quels oyens peut-il être plus sûr, que de ceux dont la conence délicate s'allarme, à la seule idée de prendre à

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