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VIII. Discours. Du Culte public, considéré dans ses rapports avec l'unité, la prospérité et la durée des empires.

IX. et dernier Discours. Du Culte public, considéré dans ses rapports avec la vraie philosophie et le vrai bonheur.

Cette première partie ne renferme point d'autres principes que ceux avoués par la raison et la conscience de tous les hommes, sans distinction de climat, de gouvernement ou même de religion. On y lira ce que les véritables grands hommes de tous les pays et de tous les siècles ont pensé du Culte public en général.

La deuxième partie : DU CULTE CATHOLIQUE EN PARTICULIER, est divisée en neuf discours, correspondans à ceux de la première partie. L'auteur y développe toute la perfection d'un culte, qui n'a besoin que d'être mieux que preconnu, pour attirer à soi tous les cœurs. Le mier discours est celui-ci : Du Culte Catholi que, considéré dans ses rapports avec le consentement unanime des peuples. Le second: Du Culte Catholique, considéré dans ses rapports avec la nature de l'homme. Le troisième: Du Culte Catholique, considéré dans ses rapports avec la morale des nations, ainsi des autres.

etc.

Or, un pareil ouvrage, écrit avec la douceur et la modération, compagnes inséparables de la vérité, doit être cher et précieux à tout homme de bien, à tout catholique, qui, fidèle au conseil de S. Paul, veut se rendre à lui-même un compte raisonnable de ses principes.

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L'ouvrage est sous presse. Il sera composé de deux volumes in-8°. brochés; prix 6 livres en numéraire, franc de port par la poste, ou 600 livres en assignats. La souscription sera ouverte jusqu'à la fin de février 1796, passé lequel temps elle n'aura plus lieu; alors le prix sera de to livres en numéraire, et de 1000 livres en assignats. Le prix excessif des ports de lettres nous obligent de prévenir encore nos abonnés et nos correspondans, que nous sommes contraints de laisser au rebut toutes celles qui ne seroient pas affranchies.

On souscrit dès ce moment, chez Le Clere Libraire, rue S. Martin, près celle aux Ours, Nos. 254 et 89.

Le Courier des enfans, nouvel ouvrage périodique. Nous recommandons aux ames sensibles ce Journal, entrepris par un Auteur, dont les principes et le talent nous sont connus.

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Il étoit à desirer qu'un littérateur estimable put se charger d'un travail, dont l'objet intéresse d'autant plus les pères et les mères, jaloux de former l'esprit et le cœur de leurs enfans, que les moyens d'instruction deviennent de jour en jour plus incertains et plus rares.

Le Courier des enfans sera composé de 24 pages d'impression in-22. Il paroîtra tous les huit jours, à dater du premier janvier 1796. Le prix de l'abonnement pour 4 mois, est de 3 livres en numéraire, ou de 300 livres en assignats. Les lettres et envois francs de port, doivent être adressés au citoyen directeur du Bureau du Courier des enfans, rue de Vaugirard, No. 10, à Paris.

ANNALES

RELIGIEUSES,

POLITIQUES ET LITTÉRAIRES.

DU CULTE PUBLIC

EN GÉNÉRAL.

SECOND DISCOURS.

Du culte public, considéré dans ses rapports

avec la nature de l'homme.

Nosce te. Cic. de legil., J. 1. A. 22.

E commun des hommes s'accoutumeroit difficilement à se passer de toute idée religieuse, et les ames sensibles y seroient encore moins disposées que les autres. Mais il est un genre de séduction capable d'en imposer aux esprits les plus vastes et les plus élevés, et de pervertir les meillems jugemens; c'est celui qui, en nous séparane de tout culte extérieur et populaire, laisse néanmoins subsister pour nous, comme dogmes de la nature, tous les dognics consolateurs de la Religion, la crainte et l'amour de Dieu, le sentiment de sa providence, l'espoir de l'immortalité, et Tome I.

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tous les rapports qui unissent l'homme à une Divinité suprême. C'est là ce culte tout intellectuel, que les Déistes de notre âge ont voulu substituer au culte public, comme si tout ce qui tient aux cérémonies religieuses, n'étoit qu'une vaine superstition. C'est trop se jouer des

termes.

Où est la superstition dans le culte de la Divinité? S'il faut avoir recours à la définition des mots, le culte légitime rend à Dieu l'honneur qui lui est dû. La superstition ne lui rend qu'un honneur imparfait ou dérisoire. Le philosophe superbe, qui refuse tout aux œuvres extérieures, n'est donc pas moins superstitieux que l'homme ignorant et grossier, qui leur accorde tout. L'un et l'autre corrompent la Religion et en dénaturent le culte; tous les deux le violent à leur manière (1). Mais le plus ignorant, est-il ici le plus coupable? Si celui-là n'honore pas assez dignement la Majesté suprême, il ne détruit pas l'idée de son culte. S'il en abuse, s'il en détourne le sens le plus profond, il laisse subsister le respect dû à ses formes antiques : la Providence n'est point accusée dans ses desseins, et la tradition primitive demeure, quoique violée. Mais dans ce culte tout intérieur de la philosophie, auquel les Théistes modernes veulent nous conduire, que reste-t-il de la Religion même ? Que devient notre foi en la Providence, et en cette croyance assurée; que ce monde-ci n'est pas orphélin; que nous ne sommes pas délaissés sans retour ici bas, et

(1) Quem admodum Religio Deos Colit, superstitio

violat. Cicer.

que

la communication du Ciel avec la Terre n'a jamais été interrompue (1)?

Il faut l'avouer: rien de plus séduisant en apparence que ce culte, plus épuré de l'esprit et du cœur que la philosophie nous propose. Rien en apparence, qui semble plus digne de la grandeur de Dieu et de la raison de l'homme. Qui empêchera donc l'homme de bien d'y borner ses vœux? Tous les motifs qui l'empêchent de douter d'une Religion et d'une Providence. Où seroit en effet la Religion, où seroit la Providence, s'il n'y avoit point de culte préétabli; et quel voile de dérision couvriroit alors la face entière de l'univers? Il n'y auroit donc plus de culte véritable que pour le savant exercé à la méditation; il n'y auroit plus de Religion véritable, puisque toutes les Religions existantes sont liées un culte ! Ils seroient donc rompus sans retour, les célestes rapports, que le nom même de la Religion (2) suppose avoir existé dès le commencement entre Dieu et l'homme!

Que signifie donc ce culte inconnu de la philosophie, qui n'a aucune racine dans l'antiquité, dont on ne rencontre des vestiges nulle part; qui feint d'un côté de conserver avec le Ciel l'alliance de la vertu, et qui détruit de l'autre tout le respect dû à là Divinité même ? Que signifie ce culte tout intérieur,

, que

(1) Il est à remarquer, comme nous l'avons vu les philosophes sont ensuite les premiers à dire des peuples, chez qui les voyageurs prétendent n'avoir point trouvé de marques extérieures de culte, que ces peuples sont sans Religion et sans Dieu.

(2) Religio a religando.

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