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ANNALES

RELIGIEUSES, POLITIQUES ET LITTÉRAIRES.

NOUVEL Avis à nos Abonnés.

Nous nous empressons de rectifier une erreur qui s'est glissée dans l'impression de l'Avis qui commence le dernier No. Il y est dit, que le trimestre courant fini au No. 14, (25 juin). Le trimestre âini au N°. 13, (18 juin); et le N°. 14, ne sera envoyé qu'à ceux qui auront renouvellé, puisqu'il sera le premier du second volume, et du troisieme trimestre, qui commencera au 2 juillet.

Nous renouvellerons donc encore aujourd'hui l'avertissement qui suit: Ceux de nos Abonnés qui ont souscrit en assignats, et aussi ceux qui ne l'ont fait en argent que pour trois mois seulement, sont prévenus qué leurs abonnemens cessent à ce N°.

La baisse continuelle du papier-monnoie, et l'augmentation prodigieuse de la main d'œuvre qui ne peut plus être payée qu'en numéraire, nous oblige de prévenir nos Abonnés, qu'à compter de ce jour, nous ne recevrons plus d'abonnemens qu'en argent ou en papier-monnoie valeur équivalente. Ceux de qui nous avons reçus 50 liv. ea mandats, sont invités à nous en repasser 25; sans cette attention de leurs parts, ils ne seront servis que deux mois.

Le prix de la souscription est de 18 liv. pour un an, 11 liv. pour six mois, et 6 liv. pour trois mois. Les souscriptions en papier-monnoie valeur équivalente, ne seront reçues que pour

trois mois.

EXPOSITION PRÉCISE des principales vérités de la Religion chrétienne, en forme d'élévation de l'ame vers Dieu, pour s'af fermir dans la foi, ou préservatif contre l'incrédulité.

DANS

ANS ce monde si corrompu et si corrup teur dont je suis environné, où je n'apperçois qu'impiété et que licence, où chacun s'égare dans ses propres voies, et en se refusant à Tome I. Ann. Rel.

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vos chastes lumieres, ne suit que les routes ténébreuses de l'erreur et du mensonge; daignez, ô mon Dieu, me donner une foi vive et inaltérable, qui fixe dans les sentiers de la vérité mes pas chancelans, qui m'affermisse dans la pratique de votre sainte loi, et me préserve des justes châtimens réservés à ceux qui osent la méconnoître ! Que mes oreilles se ferment à leurs vains discours; que je ne me permette jamais d'arrêter mes yeux sur leurs ouvrages, aussi dangereux que frivoles. Ils ne n'y offriroient que des leçons de libertinage et d'indépendance, que des systêmes absurdes par lesquels ils se contredisent entr'eux, et trop souvent se contredisent euxmêmes, Hélas! les insensés! ils ne m'ont raconté que des fables (1). Eh! qu'elles sont différentes 6 mon Dieu, de la foi sainte que vous m'avez donnée! Aveugles partisans d'une fausse et trompeuse philosophie, ils ont pris pour sagesse les délices que leur imagi nation enfante; ils se sont crus sages, et s'éva nouissant dans leurs pensées, la fausseté de leurs principes, l'inconséquence de leurs raisonnemens, le déréglement de leur condui

folie.

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les ont convaincus d'extravagance et de

Mais quelles sont donc, ó mon Dieu, les sources impures de leur égarement et de leur incrédulité? Un téméraire orgueil. Ils ont prétendu lever le voile qui vous couvre, scruter

(1) Narraverunt mihi iniqui fabulationes; sed non ut lex tua. Ps. 118, v. 85.

vos mysteres impénétrables, et connoître mieux que vous votre essence divine. Incompréhensibles à eux-mêmes, trouvant par-tout des mysteres dans la nature, ils ont refusé de croire ceux que votre religion leur présente, sous prétexte qu'ils ne pouvoient les comprendre. Qu'est-ce encore qui les égare? Une vanité puérile, le faux honneur de ne pas paroître penser comme les autres. Ils ont mieux aimé la gloire qui vient des hommes, que celle qui vient de vous, ô mon Dieu (1)! Et dans l'envie qu'ils ont de se distinguer, ils seroient bientôt chrétiens, si le reste du monde cessoit de l'être. Mais plus que tout, Seigneur, ce qui les rend les ennemis de voire loi, ce qui les soustrait à votre empire, c'est l'enchantement de la bagatelle (2), c'est le joug honteux de leurs passions. Votre loi est trop sainte pour eux; sa clarté est trop pure; elle condamne trop hautement leurs penchans déréglés, les folles joies dont ils s'enivrent, les infâmes voluptés auxquelles its s'abandonnent ; et se dérobant au grand jour, ils ont préferé les ténebres à la lumiere, parce que leurs envres étoient mauvaises (3).

Eh! comment ne rougissent-ils pas des prin

(1) Quomodo vos potestis credere, qui gloriam ab invicem accipitis, et gloriam quæ à solo Deo est non quæritis. Joan. c. 5. v. 44.

(2) Fascinatio nugacitatis obscurat bona; et inconstantia concupiscentiæ transi ertit sensum. Sap. c. 4. v. 12. (3) Lux venit in mundum, et dilexerunt magis tenebras quam lucem erant onim eorum mala opera. Joan. 3. v. 9.

cipes et des suites de leur incrédulité? Elle les entraîne d'abyme en abyme (1). Ils sembloient, grand Dieu, n'en vouloir qu'à votre sainte religion; et maintenant c'est vous même qu'ils attaquent, c'est votre existence qu'ils combattent. Envain le jour l'annonce au jour, et la nuit le révele à la nuit; envain Pétendue et la splendeur du firmament, le cours réglé des astres et celui des saisons, les richesses innombrables que nous prodigue la terre, lorsqu'elle prend mille formes diverses pour fournir à nos besoins et à nos plaisirs, l'ordre de la société, l'harmonie de l'univers le bien qui naît du mal même, de ce mal qu'engendra le péché et que vous n'avez point fait; envain tous les ouvrages de votre sagesse et de votre puissance, publient un Dieu créateur; les impies ont dit, dans leur cœur, il n'y a point de Dieu (2). Un doute affreux cependant les inquiete et les tourmente; incertains et flottans, ils ne savent à quoi s'arrêter. Que sais - je, est leur devise. Doute insensé qu'ils démentent à chaque instant malgré eux, et qu'enfin ils déposent souvent à nos yeux, lorsque la mort vient révéler tout haut le secret de leur vie.

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(1) Abyssus abyssum invocat. Ps. 41. v. 8.

(2) Dixit insipiens in corde suo : non est Deus. Ps. 13. v. I.

L'impie attribue au hasard le vaste et merveilleux édifice de l'univers ; et il ne lui attribueroit pas, selon la pensée de Cicéron, une simple cabane couverte de chaume.

J'ai toujours cru, dit Voltaire, qu'une horloge prouve un horloger, et que l'univers prouve un Dieu.

Mais quelle vie! grand Dieu! quel tissu d'horreurs et d'infamies qu'ils voilent sous le masque imposant de leurs fausses vertus! Humanité, bienséance, s'écrient - ils; et après avoir sonné de la trompette, comme le Pharisien de l'Evangile, lorsqu'ils en ont fait quelques actes fastueux ou quelques éloges hypocrites, ils comptent pour rien de séduire l'innocence, de porter le déshonneur au sein des familles, de souiller de leurs abominations les liens les plus sacrés, de se montrer des fils ingrats et dénaturés, de trahir l'amitié, lorsque l'intérêt les y convie, d'exalter toutes les passions, de légitimer tous les crimes, et en nous invitant à la liberté, d'oser publier, dans la plupart de leurs écrits, que nous vivons sous l'empire de la nécessité, et que la liberté de l'homme n'est qu'une chimere.

Et ce sont là les maîtres que je prendrois pour guides! Non, non, ennemis impuissans des vérités les plus nécessaires aux hommes, qu'ils frémissent, et se liguent contre le Seigneur et contre son, Christ; qu'ils ajoutent encore, s'il se peut, à cet amas impur de faux principes et d'odieuses maximes; qu'ils tirent vanité de ce qui fait leur honte, et se rendent toujours plus vils et plus malheureux par leurs propres excès! Pour moi, grand Dieu, la vérité, la vertu me sont trop cheres, pour que je ne fasse pas consister toute ma gloire et tout mon bonheur à vous être fidele! Religion sainte, le plus beau don que le ciel ait fait à la terre, que de caracteres sublimes et frappans m'obligent à vous croire.

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Je la vois, cette Religion toute divine, naî

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