Répertoire général du Théâtre Français: composé des tragédies, comédies et drames des auteurs du premier et du second ordre, restés au Théâtre Français; avec une table générale ...

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Mme veuve Dabo, 1822
 

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Seite 164 - Sort cruel , Quelles sont tes rigueurs! Ah! d'où vient que le ciel Ote presque toujours, aux cœurs qu'il a fait naître Humains et bienfaisants, l'heureux pouvoir de l'être ? Approchez... Je frémis... Par mon trouble, apprenez L'excès de vos malheurs , et me les pardonnez. De mes...
Seite 174 - Adieu : retiens, ami, tes sanglots superflus. Ne vois point mon trépas ; n'en vois que l'avantage : L'opprobre et les malheurs étaient tout mon partage. Adieu : conserve en toi, fidèle à l'amitié, De ton ami mourant la plus digne moitié. Prends soin, à ton retour, d'une sœur qui m'est chère, Daigne essuyer ses pleurs et lui rendre son frère.
Seite 166 - L'horreur de tes forfaits , ta rage et tes remords T'ont-ils ici conduit à travers mille morts? Parricide vengeur du meurtre de ton père, Ton bras dégoutte-t-il du meurtre de ta mère ? Vois-tu des traits de sang , et des spectres dans l'air , Au jour que font éclore et la foudre et l'éclair? Vois-tu fuir devant toi la terre...
Seite 8 - Le ciel m'en a punie : épouse, mere, reine , A chacun de ces noms il attache sa peine. Pyrrhus, dont la fureur anime tous les coups, Fit jaillir jusqu'à moi le sang de mon époux; Comme de tendres fleurs au matin moissonnées Mes fils ont vu trancher leurs tristes destinées; La guerre , dont j'ai seule allumé le flambeau , Les a précipités dans la nuit du tombeau. Reine! où sont mes sujets? qu'en reste-t-il? des femmes, Des...
Seite 172 - Soupçonner de son cœur l'héroïque noblesse ! C'en est un digne effort, s'il me laisse mourir; En osant vivre, il fait pour moi plus que périr...
Seite 157 - Quelle confusion dans le palais d'Atrée! Quel cours d'assassinats l'un par l'autre punis!... Poursuivez, dieux cruels, contre mon sang unis ; Dans mon flanc déchiré cherchez le .triste reste De ce coupable sang qu'avec vous je déteste. Horrible perspective, effroyable avenir, Que mes regards tremblants ne peuvent soutenir! Eh quoi ! traîner sans cesse un jour fatal au monde! Ne m'abreuver jamais que du sang qui m'inonde! Ne voir, pour tout objet, que morts et que mourants.
Seite 166 - Tu m'aimes! et tu veux qu'en cet horrible état, Qu'écrasé sous le poids de mon noir attentat, Fuyant le coup fatal que ma fureur implore, Je recherche le jour que je souille et j'abhorre! Proscrit, désespéré, sans asile, sans dieux, Misérable partout, et partout odieux, Tu m'aimes! et tu veux, ô comble de l'outrage! Tu veux dans ton ardeur, ou plutôt dans ta rage, Que je me souille encor du plus noir des forfaits, Pour racheter mes maux et payer tes bienfaits! Tu veux que, redoublant l'excès...
Seite 164 - J'ai cru que je pouvois, douce et cruelle erreur ! De vos destins communs diminuer l'horreur; Je vous en ai flattés, je m'en flattois moi-même ; Trop aisément le cœur se livre à ce qu'il aime : Ma pitié m'aveugloit; ses efforts hasardeux Ne peuvent tout au plus sauver qu'un de vous deux ; Et telle est la rigueur de mon sort et du vôtre Qu'il faut que l'un , hélas ! meure pour sauver l'autre.
Seite 138 - J'accours ; et pleine encor du fatal ministère Dont je porte le joug, esclave involontaire, Ornant son front de fleurs et du bandeau mortel , Je le traîne en pleurant aux marches de l'autel. Ce jeune infortuné, grands dieux ! c'étoit mou frère,.
Seite 246 - Que tu vas payer cher ton insolente rage! C'est trop peu de ce fer pour venger mon outrage. Tu voulois mon trépas ; de ce coupable vœu Toi-même devant moi viens de faire l'aveu : Tu confirmes ici, par ta fureur ouverte, Les oracles des dieux qui demandoient ta perte. Ma haine à mes sujets doit compte de ta mort; C'est au supplice seul à terminer ton sort.

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