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vième station.] Elle est entre Béné-Jacan et Jétebatha. Num. XXXIII, 32.--[Cette montagne, dit Barbier du Bocage, dépend sans doute des Nigri montes, ou montagnes Noires.] GADI, père de Manahem. Če Manahem fut roi, ou plutôt usurpateur du royaume d'Israel (a).

GADI, lieu d'où était natif Bonni, un des braves de David (b). C'est apparemment Gadda, ou Hazer-Gadda, dans la partie méridionale de Juda. Josue XV, 27. [Le géographe de la Bible de Vence fait remarquer que N. Sanson prend Gaddi pour un lieu, et suppose qu'il est le même que Gadi; il n'adopte pas celle opinion, qui est erronée, comme le prouve la comparaison de I Par. XII, 8 et 14; mais il confond Gadi avec Gaddi, parce que chacun de ces noms peut signifier simplement Gadites, hommes de la tribu de Gad. Il faut distinguer, ce nous semble; en conséquence nous reconnaissons qu'il s'agit de Gadites, 1 Par. XII, 8, 12, et d'un lieu, Gadi, II Reg. XXIII, 36, parce qu'ici l'historien, donnant la liste des braves de David, exprime leur lieu natal.]

GADOR. La même que Gadara, Gaderoth, Gazer, Gazera, etc. [Voyez GADARA, ville de Palestine, GADER, GÉDOR.]

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GAHAM, fils de Nachor et de Roma. Genes. XXII, 24.

GAHER, lévite, qui revint de Babylone avec Esdras. I Esdr. 11, 47.

[Gaber n'était pas lévite, et ne revint pas de Babylone, parce qu'il n'y alla pas. Huré a commis ici les deux mêmes erreurs. Calmet en a ajouté une. Gaber était chef de famille nathinéenne, et ce furent ses descendants qui revinrent de la captivité, non pas avec Esdras, mais avec Zorobabel.]

GAI. Voyez ACCARON, à la fin. GAI-ABARIM. Voyez JE-ABARIM. GAIUS, autrement CAIUS, disciple de saint Paul. Act. XIX, 29, et I Cor. 1, 14. Voyez ci-devant CAIUS I.

GAIUS, disciple de saint Jean. Voy. CAIUS II. GALAAD, fils de Machir, et petit-fils de Manassé (c), eut son partage dans les montagnes de Galaad, au delà du Jourdain. C'est de là qu'il prit le nom de Galaad; car ces montagnes portaient déjà ce nom longtemps avant sa naissance. Il eut pour fils Jézer, Hélec, Asriel, Séchem, Sémida et Hépher. Voy. Num. XXVI, 30, 31.

GALAAD, dont le nom est fréquemment reproduit, partie de la Palestine située à l'orient du Jourdain, et s'étendant entre ce fleuve et les montagnes de Galaad, depuis le pied du mont Hermon jusqu'au fleuve d'Arnon. Le Jaboc la coupait à peu près vers le centre. Le sol y était bon, gras, fertile et riche en pâturages; le bétail y venait et y multipliait très-bien; aussi fut-elle assignée aux tribus qui possédaient le plus de bétail, à celles de Ruben et de Gad pour la portion située au sud du Jaboc, et à Manassé (demi-tribu orientale) pour la portion qui était au nord de

(a) IV Reg. xv.
(0) II Req. xxш, 36.
(c) Nun. xxvi, 29.

DICTIONNAIRE de la Bible. II.

celle rivière. Le pays de Galaad renfermait plusieurs villes importantes. Jaïr, fils de Manassé, en possédait soixante qui prirent aussi le nom général de Havoth-Jair, c'est-àdire, villes de Jair. Osée, prophétisant contre ce pays, l'appelle une retraite de fabricateurs d'idoles.-Les Galaadites étaient les habitants du pays de Galaad (BARBIER DU BOCAGE).

GALAAD. Montagnes de Galaad, à l'orient du Jourdain, qui séparent les pays d'Ammon, de Moab, de Ruben, de Gad et de Manassé, de l'Arabie déserte. Souvent Galaad est mis pour tout le pays de delà le Jourdain. Eusèbe dit que le mont de Galaad s'étend depuis le Liban au nord jusqu'au pays que possédait Séhon, roi des Amorrhéens, et qui fut cédé à la tribu de Ruben. Ainsi cette chaîne de montagnes devait avoir plus de soixante et dix lieues de long du midi au septentrion, et elles comprenaient les montagnes de Séhir, de Basan, et peut-être celles de la Trachonite, d'Auran et d'Hermon. Jérémie semble aussi dire que Galaad est le commencement du Liban: Galaad, tu mihi caput Libani. Jerem. XXII, 6. Voyez saint Jérôme et les interprètes sur cet endroit.

Jacob, à son retour de la Mésopotamie, arriva en six jours aux montagnes de Galaad (d). Laban, son beau-père, le poursuivit et l'atteignit comme il était campé sur ces montagnes. Après quelques reproches assez vifs de part et d'autre, ils firent alliance au même endroit, y dressèrent un monceau de pierres pour monument de leur alliance, et lui donnèrent chacun un nom suivant la propriété de sa langue. Laban l'appela Jegar-schahaddutah, le monceau du témoignage; et Jacob, Gal-haed, le monceau du témoin; d'où lui est venu le nom de Galuad.

Comme ces montagnes étaient couvertes d'arbres résineux, l'Ecriture vante beaucoup la résine de Galaad (e). Les marchands qui achetèrent Joseph venaient de Galaad, et portaient de la résine en Egypte (f).

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GALAAD. La Vulgate semble dire que Jephthé fut enterré dans une ville nommée Galaad. Judic. XII, 7. Mais au même endroit la Vulgate dit que c'était sa ville, et, par un autre texte, il paraît que sa ville était Maspha en Galaad. Ibid. XI, 34. N. Sanson pensait aussi lui-même que Galaad pourrait bien marquer, non la ville, mais le pays où Jephthé fut enterré. Dom Calmet l'explique en ce sens (GEOGRAPHIE SACRÉE de la Bible de Vence).

GALATIE, province de l'Asie Mineure, ayant à l'orient la Cappadoce, au couchant la Bithynie, au midi la Pamphilie, et au septentrion le Pont-Euxin. Quelques troupes de Gaulois [après avoir pillé le temple de Delphes] s'étant jetées dans l'Asie Mineure, firent la conquête de ce pays, s'y établirent, et l'appelèrent Galatie, du nom de Galatia, qui en grec signifie la Gaule.

[ Originaires de la Gaule, les Galates, dit Barbie du Bocage, formaient trois peu

(d) Genes.xxxı, 21 et seq.

(e) Jerem. vi, 21; xLvi, 11; LI, 8. (f) Genes. xxxv, 25.

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ples différents : les Tolistoboiens, les Tectosages et les Trocmiens. Ils ravagèrent l'Asie Mineure, vendirent leurs secours aux princes du pays en guerre les uns contre les autres, et finirent par se faire céder différents cantons pris sur la Phrygie, la Bithynie, la Paphlagonie et la Cappadoce, lesquels réunis formèrent la Galatie, que l'on nomma aussi Gallo-Grèce (Strab., XII, 567). C'était un pays montueux et cependant très-fertile, arrosé par le Sangarius et l'Halys, qui tous deux se jettent dans la mer Noire. Parmi ses montagnes se distinguent le mont Olympe, au nord-ouest d'Ancyre, et le mont Adoreus, près de Pessinus. Les Tolistoboiens habitaient à l'ouest, ayant pour villes principales Pessinus, Gordium ou Juliopolis et Amorium, patrie d'Esope. Les Tectosages étaient contigus; Ancyre (Angora) était leur principale ville (1). Les Trocmiens, les plus reculés à l'est, avaient pour capitale Tavium. Ces peuples conservèrent leur langage pendant 600 ans environ. Ces trois divisions furent dans la suite partagées chacune en 4 cantons que l'on appela tétrarchies, en sorte que le nombre de ces tétrarchies fut de 12; chaque té trarchie avait son létrarque, son décaste et son stratophylax, c'est-à-dire son gouverneur, son juge et son général. Il y avait un conseil ou sénat composé de 300 anciens. La constitution était aristocratique, et les assemblées générales se tenaient dans une forêt de chênes, drynemetum (Strab., XII, 567, trad. fr., t. IV, 2 part., p. 90). L'exercice de la souveraineté était d'abord entre les mains de trois chefs; elle passa bientôt entre celles de deux, et enfin un seul la posséda. Sous Dejotarus et Amyntas, qui s'élevèrent au rang de rois, le territoire de la Galatie s'accrut d'une partie de la Pamphylie et de la Lycaonie. Sylla, Pompée, Antoine y firent la guerre. Devenus les maîtres du pays 25 ans avant Jésus-Christ, sous Auguste, les Romains, réunissant tout ce qui avait été ajouté par Amyntas à la Galatie, en firent une seule province. Sous Théodose le Grand ou Valens, ou partagea cette province en Galatia Prima ou Proconsularis, capitale Ancyra, et en Galatia Secunda ou Salutaris, capitale La population, composée de Grecs, de Celtes et d'autres nations, était très-mélangée. Beaucoup d'habitants étaient Juifs. Saint Paul les visita pendant son second voyage apostolique, et y fonda plusieurs communautés chrétiennes. »]

Pessinus.

(a) Il y prêcha d'abord l'an de Jésus-Christ 51. Act. XVI, 6, et ensuite en l'an 54. Act. xviii, 23. (b) I Petr. 1, 1.

(c) Theodoret. in Paul. Prolog. p. 5. (d) Hieron. in Galat. vi, 11.

(e) II Mac. vii, 20.

(1) Aucher-Eloi était à Angora dans le mois de mars 1832. Il parle des prisonniers français qui y avaient été envoyés à l'époque de la campagne d'Egypte, et de la syn.pathie des habitants arméniens pour eux et en général pour tous les Français: cela tient, dit-il, à la religion et à la tradition conservée dans le pays qu'ils sont descendants des Gaulois qui s'établirent autrefois dans la Galatie. (Relations de voyages en Orient, tom. Í, pag. 71; Paris, 1843). Il ajoute qu'il y avait des négociants français à Angora avant la révolution, qu'il n'y en a plus et qu'on voit les tombeaux de plusieurs d'entre eux; que la

Les Galates, à que saint Paul a écrit une de ses Epitres, étaient les descendants de ces anciens Gaulois. Saint Paul prêcha plus d'une fois dans leur pays (a), et y forma une Eglise considérable. Il est croyable que ce fut lui qui le premier y prêcha aux Gentils; mais on a lieu de présumer que saint Pierre y avait prêché avant lui aux Juifs, puisque sa première Epitre est adressée aux Juifs de la dispersion du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, etc. (b). Et ce furent apparemment (2) les Juifs qui y avaient été convertis par saint Pierre qui causèrent parmi les Gentils convertis de la même nation les troubles qui donnèrent occasion à saint Paul de leur écrire son Epitre, dans laquelle il s'applique principalement à établir sa qualité d'apôtre, que l'on voulait lui contester pour le mettre audessous de saint Pierre, qui ne prêchait ordinairement qu'aux Juifs, et qui observait les cérémonies de la loi. Il montre ensuite l'inutilité de ces cérémonies et de la circoncision (3): il s'élève avec force contre les faux docteurs, qui cherchaient à le décrier et à détruire son autorité; enfin il leur donne d'excellents préceptes pour le réglement de leurs mœurs et pour se conserver dans la pureté du christianisme. Les souscriptions qui se lisent dans les éditions grecques de cette Epitre marquent qu'elle fut écrite de Rome. Théodoret (c) croit que c'est la première de celles que saint Paul écrivit de celle ville, et saint Jérôme (d) veut qu'il l'ait écrite étant dans les liens. Mais nous aimons mieux suivre le sentiment qui veut qu'elle ait été écrite d'Ephèse l'an de J.-C. 55.

[Il y a à Angora un monastère qui est occupé par des moines arméniens schismatiques; Aucher-Eloi dit (pag. 72) que, suivant la tradition, il fut fonde par saint Paul. ]

Dans les livres des Machabées (e) il est dit que Judas Machabée, exhortant ses gens à combattre vaillamment contre les Syriens, leur rapporta divers exemples de la protection de Dieu sur les Hébreux, et entre autres celle qu'ils éprouvèrent dans un combat qui se donna dans la Babylonie, où six mille Juifs tuèrent cent vingt mille Galates. Le grec est plus circonstancié. Il porte que les Galates, étant venus attaquer l'armée des Juifs dans la Babylonie, l'armée des Juifs n'était que de huit mille hommes, soutenus de quatre mille Macédoniens; ces derniers n'osant en venir aux mains, les huit mille Juifs seuls défirent cent vingt mille Galates. Galatie produit des pommes, et qu'à Angora elles acquièrent une très-grande dimension. La population d'Angora est celle-ci : Arménieus catholiques, 7,764; Arménieus schismatiques, 288; Grecs, 1,200; Tures, 8,000; Juifs, eavi ron cent familles. Pag. 68.

(2) On voit qu'il va faire des conjectures.

(3) Saint Pierre, fort longtemps avant que saint Paul n'écrivit aux Galates, avait par suite d'une révélation spéciale, converti le premier les Gentils, et il ne leur avait point, tant s'en faut, imposé l'obligation d'observer les céréa nies légales; également avant la même époque il avait, dans une assemblée solennelle, décidé, et décidé seul, que les Gentils ne devaient point être assujettis à ces céré monies inutiles pour le salut. Voyez mon Etude sur le car cile de Jérusun dans le Mémorial catholique de M. L F. Guérin, tom. V, livraison de janvier 1846.

L'Ecriture ne nous apprenant rien sur le temps et les autres circonstances de cette défaite, nous n'en pouvons rien dire d'assuré. Il y a même assez d'apparence qu'il faut entendre ici non les Galates établis dans la Galatie, mais les Gaulois qui étaient alors répandus dans l'Asie. Le grec Galatai se prend également pour les uns et pour les autres.

GALBANUM, sorte de gomme ou d'aromate qui entrait dans la composition du parfum (a) qui devait être brûlé sur l'autel d'or dans le Saint. Le galbanum est un suc tiré par incision d'une plante qui ressemble à la férule, et qui croît dans la Syrie, sur le mont Amanus. L'odeur n'en est pas fort agréable, surtout lorsqu'elle est seule. Le terme galbanum vient de l'hébreu chalbanah, qui signifie gras, onctueux, gommeux.

GALGAL. Josué (b) parle d'un roi de Galgal des Gentils qui fut vaincu et mis à mort à l'arrivée des Hébreux dans la terre promise. Nous croyons que Galgal des Gentils, en cet endroit, est le même que Gelil des Gentils dans Isaïe, IX, 1, et qu'il signifie la haute Galilée, qui s'étendait principalement au delà du Jourdain, vers les sources de ce fleuve.

[La ville de Galgal, dit Barbié du Bocage, qui la nomme aussi Galgala, était « située dans la plaine de Saron en Samarie, dans la tribu d'Ephraïm, à 6 milles nord d'Antipatris, selon Eusèbe et saint Jérôme. C'était là que Josué avait établi son camp, lorsque les Gabaonites vinrent lui faire leursoumission.»] GALGAL [ou Galgala], lieu célèbre au couchant du Jourdain, où les Israélites campèrent assez longtemps après leur passage de ce fleuve. On y bâtit depuis une ville considérable, qui est devenue fameuse par plusieurs événements dont l'histoire nous a conservé le souvenir. Galgal était environ à une lieue du Jourdain et à une pareille distance de Jéricho. Ce nom lui fut donné à l'occasion de la circoncision que le peuple reçut en cet endroit. Après cette opération, le Seigneur dit (c): J'ai ôté de dessus vous aujourd'hui l'opprobre d'Egypte. A la lettre : J'ai roulé de dessus vous, etc., car ralgal signifie roulement. Comme l'arche avait été longtemps à Galgal, ce lieu devint fameux dans la suite, et le peuple continua pendant longtemps à y aller en pèlerinage (d). On croit que Jéroboam, ou du moins quelqu'un de ses successeurs rois d'Israel, y mit un des veaux d'or qu'il fabriqua et qu'il fit adorer par son peuple (e).

Il semble que dès le temps d'Aod, juge d'Israel, il y avait déjà à Galgal des idoles, puisqu'il est dit qu'Aod, ayant offert ses présents au roi, s'en alla jusqu'à Galgal (/), que de là il revint, et feignit d'avoir à lui dé

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couvrir quelque secret de la part de Dieu, comme s'il avait reçu quelque oracle à Galgal. Ce fut au même endroit que le peuple s'assembla pour confirmer le royaume à Saül (g); et enfin ce fut à Galgal que Saül eut le malheur d'encourir la colère de Dieu, en immolant des victimes avant la venue de Samuel (h). C'est là où il reçut la sentence de sa réprobation pour une autre faute bien plus considérable qu'il commit, en épargnant le roi d'Amalec avec ce qu'il y avait de meilleur et de plus précieux dans leurs dépouilles (i). Saint Jérôme (j) dit que sainte Paule passa à Galgal et y vit le camp des Israélites, le monceau des prépuces et les douze pierres que Josué y avait fait mettre.

*GALGALA, lieu situé vis-à-vis de Sichem, près des monts Hébal et Garizim. Deut. XI, 30. GALILEE, province de la Palestine. Elle s'étend principalement dans la partie septentrionale de la Palestine, au delà de la plaine de Jezrael ou du Grand-Champ. Elle se divise en haute et en basse Galilée. La basse Galilée s'étend dans les tribus de Zabulon, d'Aser et de Nepthali, au deçà du Jourdain, et au couchant de la mer de Tibériade. La haute Galilée s'étend principalement au delà du Jourdain, tirant vers la Trachonite, vers le Liban et vers la Batanée. On l'appelait la Galilée des Gentils, parce qu'elle était occupée par des peuples gentils mêlés avec les Juifs, ou plutôt parce qu'elle confinait avec des peuples gentils, comme sont les Phéniciens, les Syriens, les Arabes.

Comme ce que nous venons de dire que la Galilée s'étendait au delà du Jourdain souffre quelque difficulté, il faut l'appuyer do quelques preuves. Judas le Gaulonite est appelé le Galiléen dans les Actes (k) et dans Josèphe (1). Or Gaulon était au delà du Jourdain; la Galilée s'étendait donc dans ce payslà. De plus, Josèphe (m) met Bethzaïde au delà du Jourdain; cette ville était sûrement de Galilée, et ceux des apôtres qui étaient de Bethzaïde sont qualifiés Galiléens. Donc la Galilée s'étendait, au moins en partie, au delà du Jourdain. Eusèbe, dans son commentaire sur Isaïe (n), dit nettement que la Ga lilée était au delà du Jourdain. Les Septante, dans Isaïe, XXXIII, 9, traduisent Basan par la Galilée. Or personne ne doute que Basan n'ait été au delà du Jourdain. Saint Jérôme, dans son commentaire sur cet endroit d'Isaïe, remarque que ces interprètes ont mis le nom de la province pour un lieu de la province. Il croyait donc que Basan était dans la Galilée. Voyez, pour ce sentiment, Ligtfoot (o) et Cellarius (p), et, pour le sentiment contraire, Reland, Palæst. t. 1,1. I, c. xxxi, p. 181. Voyez aussi notre dissertation sur la géographie sainte, à la tête du commentaire sur Josué.

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Voici comment (a) Josèphe marque les limites de la Galilée: Elle est terminée au couchant par la ville de Ptolémaïde et par le mont Carmel (qui n'appartiennent pas à la Galilée). Du côté du midi, elle est bornée par le pays de Samarie et par Scythopolis, qui est située sur le Jourdain. A l'orient, elle a pour limites les cantons d'Hippos, de Gadare et de Gaulan. Enfin, du côté du nord, elle est bornée par les confins des Tyriens.

La basse Galilée s'étend, en longueur, depuis Tibériade jusqu'à Chabulon ou Zabufon, frontière de Piolémaïde, et sa largeur s'étend depuis Chaloth, située dans le GrandChamp, jusqu'à Bersabée; et la largeur de la haute Galilée commence à Bersabée jusqu'au bourg de Baca, qui la sépare de la province des Tyriens. Sa longueur s'étend depuis Tella, bourg situé sur le Jourdain, jusqu'à Meroth. Mais comme la situation précise de ces lieux de Bersabée, de Chaloth, de Baca, de Tella, de Meroth, n'est point connue, on ne peut marquer au juste l'étendue de la haute Galiléc.

Josèphe dit que les Galiléens sont naturellement bons guerriers, hardis, intrépides; qu'ils ont toujours généreusement résisté aux nations étrangères qui les environnent; que ce pays cst très-fertile et très-bien cullivé, les peuples très-laborieux et très-industrieux; que le nombre des villes et des bourgs y est très-grand, et que tous ces lieux sont tellement peuplés, que les moindres bourgades n'ont pas moins de quinze mille habitants.

Tout le monde sait que notre Sauveur a élé surnommé Galiléen parce qu'il avait été élevé à Nazareth, ville de Galilée. Ses disciples, et les chrétiens en général, ont aussi été nommés Galiléens (b) parce que les apotres étaient de Galilée. Saint Matthieu (c) applique à la prédication du Sauveur ces paroles d'Isafe (d) : La terre de Zabulon et de Nephtali, le chemin de la mer au delà du Jourdain, la Galilée des Gentils, ce peuple qui était dans les ténèbres, a vu une grande lumière. Les Galiléens ne passaient pas pour gens fort éclairés en fait de religion, et les Juifs ne croyaient pas qu'il sortit des prophètes de Galilée (e). Leur langage et leur accent étaient différents de ceux des autres Juifs du pays (f). On reconnut saint Pierre pour Ga

liléen à son accent.

[La Galilée est la partie de la Palestine le plus fréquemment citée dans le Nouveau Testament. Le sens primitif du nom de la plupart de ses cités, dit M. Poujoulat (Hist. de Jérusalem, ch. 11, t. I, p. 30), est comme un témoignage de l'ancienne prospérité de cette région; ici vous trouverez Capharnaum (le beau bourg); là Bethsaïde (la maison d'Abondance); plus loin Naïm ou Nahim (la belle), Maghedam (la délicieuse). » Jésus(a) Joseph. de Bello, L. II, p. 832.

(b) Act. 11, 7. Arrian. I. IV, Dissert. Epict. c. 7. Julian. imper. Ep. ad Porphyr.

(c) Mauh. iv, 15.

(d) Isai. ix, 1, 2.

(e) Joan. vii, 41, 52.

Christ fit beaucoup de voyages, de prédications et de miracles dans la Galilée; aussi les chrétiens du pays l'appellent-ils le pays de l'Annonciation ou de l'Evangile, dit l'auteur des Voyages de Jésus-Christ (1), page 187. M. Gilot de Kerhardène parle de la Galilée en ces termes : « Laissant sur la gauche, dit-il, le village de Fouleh, situé au sud-ouest du Thabor, nous rencontrâmes une fontaine; nous ne voulûmes pas nous arrêter sous les ardeurs du soleil autour de cette fontaine, et nous allâmes chercher de l'ombre au pied d'une vieille forteresse, assise sur un plateau, à un quart de lieue du Thabor..... Du haut de ce plateau la vue est admirable; de quelque côté que l'on considère l'horizon, on jouit du plus beau paysage. Si on voulait donner une idée de l'aspect de la Galilée, ce ne serait point la France qui fournirait la similitude, mais l'Agro-Romano; autour de Nazareth, comme autour de Rome, c'est partout la même lumière, les mêmes sites, la même configuration du sol; la terre y a plus d'image que de culture, plus de poésie que d'industrie agricole. La nature y est sublime le pays du Christ, il suffit d'ajouter qu'après comme l'Evangile, et, pour me résumer sur

avoir visité la Palestine, la Judée et la Samarie, j'ai retrouvé ici l'ensemble de ces trois pays. Entre la plaine de Saint-Jeand'Acre et Séphorie on croit voir les montagnes nues de la Judée; autour de Séphorie, les beaux sites qui embellissent les environs de Naplouse; au pied du Thabor, les plaines magnifiques de la Palestine. La Galilée est un tableau abrégé de la Terre-Sainte, et quand on l'a vue sous tous les aspects du jour et de la nuit, on comprend ce qu'elle fut du temps de Jésus-Christ, ce qu'elle était au moyenage sous les rois latins, et ce qu'elle est maintenant sous l'absurde pouvoir d'un pacha. Pour un artiste la Galilée est un Eden, comme elle est pour un pèlerin un sanctuaire. Rien ne lui manque, ni les accidents du sol de la Judée, ni les solitudes lumineuses de la Palestine, ni la verdoyante fécondité de la Samarie. Le Garizim et le mont des Oliviers ne sont pas plus sublimes que l'Hermon et le Thabor, ni les plages bleuâtres d'Ascalon plus solennelles que les rives parfumées du lac de Tibériade, où l'onde disparaît sous la lumière. Le sol galiléen offre partout de l'histoire et des miracles, des traces de héros et l'empreinte d'un Dicu; et l'on sent, en contemplant la Galilée des hauteurs du Thabor, qu'elle fut le pays qu'habita l'HommeDieu, tant les souvenirs religieux, les merveilles de la terre et du ciel s'y mêlent à l'infini (2) »

GALILEE. Mer de Galilée, autrement lac
de Tiberiade, ou mer de Tiberiade, ou mer de
Cénéreth, ou de Cinéreth, ou de Génésareth.
Voyez CENERETH [et GÉNÉSAR].

GALILEENS. Nous avons déjà remarqué
(f) Matth. xxvi, 73.

(1) Ou Description géographique des principaux lieux el monuments de la Terre-Šuinte, in-8; Paris, 1831.

(2) Correspond. d'Orient, lettr. cxxxv, town. V, pag. 478

479.

[au mot GALILÉE] qu'on avait donné ce nom aux chrétiens disciples de Jésus-Christ.

GALILEENS, secte de Juifs qui s'éleva dans la Judée quelques années après la naissance de Notre-Seigneur. Ce fut un nommé Judas, natif de Gaulon, dans la haute Galilée, qui lui donna naissance, vers l'an du monde 4010, à l'occasion du dénombrement ordonné par Auguste et exécuté par Quirinius (a) la dixième année de Jésus-Christ, dix ans après la mort du grand Hérode, la dernière année d'Auguste, et après le bannissement d'Archélaüs. Ce dénombrement est fort différent de celui qui se fit à la naissance de JésusChrist.

Judas le Gaulonite ou le Galiléen (b) prélendait que la taxe établie par les Romains, et réglée par Quirinius, était une servitude manifeste, à laquelle tous les vrais Israélites devaient s'opposer de toutes leurs forces. Ces discours firent impression sur l'esprit du peuple. Plusieurs se joignirent à Judas, prirent les armes, et commencèrent une espèce de guerre domestique, laquelle ne se termina, à proprement parler, que par la ruine de Jérusalem et du temple. On nomma les disciples de Judas du nom de Galiléens, parce que Judas lui-même était de la haute Galilée, et que la plupart de ses sectateurs étaient de la même province. On les nomma aussi Hérodiens, parce que le royaume d'Hérode le Tétrarque s'étendait sur la Galilée de delà le Jourdain, et sur les environs de Gaulon, patrie de Judas. Voyez notre Dissertation sur les sectes des Juifs, à la tête de saint Luc, article des H

RODIENS.

Les Galiléens, selon Josèphe, convenaient en tout avec les Pharisiens. La seule chose qui les distinguait était un amour excessif de la liberté, étant fortement prévenus de ce principe que Dieu seul est le chef et le prince à qui nous devons obéir. Dans l'Evangile nous les voyons sous le nom d'Hérodiens (c), qui s'adressent à Notre-Seigneur pour lui demander s'il était permis de donner le tribut à César, ou non. C'était la grande question, et le principal objet de leur secte. Lorsque Jésus-Christ parut devant Pilate (d), ses accusateurs le voulurent rendre suspect de celte hérésie, en disant qu'ils l'avaient trouvé qui empêchait que l'on rendit les tributs ordinaires à César.

GALLIM, ou EGALLIM, ou AGALLA, ou EGALLA, ville de delà le Jourdain. Voyez cidevant AGALLA. - [Gallim était dans la tribu de Ruben et située, dit Barbié du Bocage, non loin du torrent de Zared. Voyez l'article suivant.]

GALLIM, village au voisinage d'Accaron (e)-[Cette ville, dit le géographe de la Bible de Vence, paraît appartenir à la tribu de Benjamin, Isa. X, 30; il paraît, dit-il encore, que c'est aussi celle qui est nommée

(a) Vide Luc. u, 1; Act. v, 37, et le comment. sur Act.

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I Reg. XXV, 40. Il est dit dans ce texte que Saül donna sa fille Michol à Phalti, fils de Lays (ou Phaltiel), qui était de Gallim. Barbié du Bocage croit que cette ville de Gallim, patrie de Phalti, était celle de la tribu de Ruben, la seule qu'il mentionne et reconnaisse. Accaron n'était pas dans la tribu de Benjamin.]

GALLION, frère de Sénèque le philosophe, s'appelait auparavant Marcus Annæus Novatus; mais, ayant été adopté par Lucius Junius Gallion, il prit le nom de son père adoptif. L'empereur Claude le fit proconsul d'Achaïe, et en l'an 53 de Jésus-Christ, sous Néron, il était encore proconsul de cette province. C'était un homme d'un esprit doux et agréable. C'est à lui que Sénèque son frère dédia ses livres De la colère. Il eut part aux disgrâces de ses frères, comme il avait eu part à leur faveur; et Néron le fit enfin mourir comme eux. Les Juifs, irrités de ce que saint Paul convertissait plusieurs gentils, le trainèrent au tribunal de Gallion qui, en qualité de proconsul, faisait sa demeure ordinaire à Corinthe. Ils l'accusaient d'enseigner aux hommes d'adorer Dieu d'une manière contraire à la loi (f). Et Paul étant sur le point de parler pour sa défense, Gallion dit aux Juifs: S'il s'agissait de quelque injustice, ou de quelque mauvaise action, je me croirais obligé de vous entendre avec patience; mais s'il ne s'agit que de questions concernant votre loi, démélez vos différends comme vous l'entendrez; car je ne veux pas m'en rendre juge. Il les fit ainsi retirer de son tribunal. On saisit en même temps Sosthènes, chef de la synagogue des Juifs, et on le battit devant le tribunal de Gallion, sans que ce gouverneur s'en mit en peine. An de Jésus-Christ 57, de l'ère vu!gaire 54.

GALLUS; Cesennius Gallus Voyez GESEN

NIUS.

GALLUS; Cestius Gallus. Voyez CESTIUS. GAMALA, ville de Galilée, surnommée la

ville des cavaliers; Joseph. Antiq. I. III, c. 1. Voyez ci-devant GABA.

GAMALA, ville de delà le Jourdain, dans la Gaulanite, nommée Gamala à cause de la forme d'un chameau qu'elle imite en quelque sorte par sa situation (g). Elle était dans le royaume d'Agrippa; mais, n'ayant pas voulu se soumettre à ce prince, elle fut assiégée premièrement par les forces d'Agrippa, et ensuite par l'armée romaine, qui, après un long siége, la prit et la saccagea (h).

[Gamala est depuis longtemps ruinée. « Des sarcophages ornés de guirlandes et de festons, des temples, des palais, des théâtres avec des colonnades en forme d'avenues, mille débris magnifiques, attestent l'ancienne splendeur de Gamala. Buckingham est le premier qui ait décrit ces ruines (1). »

GAMALIEL, fils de Phadassur, était prince

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