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nuntiat, iguem perpetuum comminatur. Et hoc, quo minæ ipsæ magis timendæ sint, non propter homicidia, non propter fornicationes, non ob sacrilegas impietates, aut talia postremo vitia lethali gladio animas, et perenni occisione jugulantia, sed propter solas tantummodo opes, propter insanam cupiditatem, propter auri atque argenti famem. Ut ostenderet scilicet sufficere hæc homini ad æternam damnationem, etiamsi reatus alii non fuissent. Quid dici simplicius, quid evidentius potest? Non dicit diviti: Torquendus es, quia homicida es; torquendus es, quia fornicator; sed torquendus tantummodo, quia dives, hoc est, quia divitiis male uteris, quia datas tibi ad opus sanctum divitias non intelligis. Non enim ipsæ divitiæ per se noxiæ, sed mentes male utentium criminosæ; nec ipsæ opes homini pœnæ causa sunt, sed de opibus sibi pœnas divites faciunt, quia, dum uti divitiis bene nolunt, ipsas sibi divitias in tormenta convertunt. Thesaurizatis, inquit, in novissimis diebus. Bene, cum dixisset thesaurizatis, addidit in novissimis diebus; hoc est, ut major thesaurisantium reatus esset, cum thesaurorum invidiam etiam seculi extrema cumularent. Thesaurizatis, inquit, in novissimis diebus. Per thesauros cupiditas, per novissimos dies infidelitas accusatur. Ac per hoc duplex et cupiditatis noxa est et infidelitatis, quia thesauros quos (juxta id quod Deus dicit, Non

des impiétés sacriléges, ni enfin tous ces autres vices qui tuent les ames pour l'éternité avec un glaive de mort; mais leurs richesses seulement, leur insatiable cupidité, et cette faim d'or et d'argent, voulant montrer sans doute que ce péché, fût-il même seul, peut causer la damnation éternelle de l'homme. Peut-on s'exprimer avec plus de simplicité, avec plus d'évidence? On ne dit point au riche: Tu seras tourmenté, parce que tu es homicide; tu seras tourmenté, parce que tu es fornicateur, mais bien tu seras tourmenté, parce que tu es riche, c'est-à-dire parce que tu fais un mauvais usage de tes richesses, parce que tu ne veux point comprendre que tu les as reçues pour une œuvre sainte. Car les richesses ne sont point nuisibles par elles-mêmes, tout le crime est dans le cœur de ceux qui en usent mal; les richesses ne causent pas le supplice de l'homme, ce sont les riches qui, par elles, se préparent des tourmens; puisqu'ils ne veulent pas en user sagement, ils s'en font un sujet de condamnation. Vous amassez, dit l'Apôtre, des trésors pour les derniers jours. C'est avec raison que, après avoir dit vous amassez des trésors, il ajoute, pour les derniers jours, afin de donner à comprendre que le péché de ceux qui thésaurisent devient plus odieux, à cause de la circonstance du temps qui y met le comble. Vous amassez, dit-il, des trésors pour les derniers jours. Les trésors accusent l'avarice, et les derniers jours l'infidélité. Par-là, double accusation, accusation d'avarice et d'impiété; car, si ce fut un crime, dans un autre temps, de convoiter des trésors (suivant ces paroles du Seigneur: Tu ne convoiteras point), c'en est un bien plus grand sans doute d'accu

concupisces) crimen utique fuit et alio tempore concupiscere, majus absque dubio per infidelitatem ipsam crimen est etiam in mundi fine cumulare.

Durum fortasse aliquis sermonem meum hactenus judicavit. Et vere durus est, si aliquid non ex testimoniorum sacrorum auctoritate commonuit. Durus existimetur, si aliquid tale habuit quale hic Apostolus prædicavit. Ut non addamus illud Domini nostri dictum, quo omnes penitus indignos se esse dixit qui non renuntiassent omnibus quæ possederint. Quæ cum ita sint, nonne, quæso, indulgentissimum, modestissimum, ac mollissimum existimari convenit quod locuti sumus, scilicet qui hominibus, quibus perfectam incolumitatem tribuere non possumus, opem saltem desperatæ salutis inquirimus, et quorum vitam sanare non possumus, mortem levare tentamus? Quid est enim perfecta sanitas? Quid, nisi in vita hac bene agere? Quid postrema curatio? Quid, nisi vel in extremis bonum viaticum comparare? Quid est enim perfecta sanitas? Quid, nisi rebus a Deo traditis bene uti? Quod ultimum remedium? Quod, nisi saltem postea facere quod poeniteat te non ante fecisse? Dura fortasse aliquis putat esse quæ dico. Dura, plane dura existimentur, nisi talia sint ut in comparatione apostolicæ severitatis mollia ac remissa videantur. Apostolus enim ad planctum divites vocat, nos ad reme

muler, par un esprit d'impiété, des richesses même à la fin du monde.

On a trouvé peut-être de la sévérité dans mon langage; il serait dur, en effet, si les choses qu'il rappelle n'étaient fondées sur l'autorité des témoignages sacrés. Qu'on me trouve sévère, j'y consens, si mes enseignemens ressemblent en rien à ceux de l'Apôtre. Encore n'ajouterai-je pas ces paroles de notre Seigneur, par lesquelles il déclare indigne de lui quiconque ne renonce point à tout ce qu'il possède. Après cela, n'est-il pas convenable, je le demande, de trouver mes discours pleins d'indulgence, de modération et de douceur, alors surtout que, ne pouvant mettre le salut des hommes dans une entière sûreté, je cherche au moins à les secourir dans une situation désespérée; alors que ne pouvant les ramener à la vie, j'essaie du moins de leur adoucir les derniers instans? Car, en quoi consiste une santé parfaite? En quoi, si ce n'est à pratiquer le bien dans cette vie? En quoi consistent les derniers soins? En quoi, si ce n'est à se procurer, pour le moment suprême, les secours d'un bon voyage? En quoi consiste une santé parfaite? En quoi, si ce n'est à user bien des choses que Dieu nous a confiées? En quoi consiste le dernier remède? En quoi, si ce n'est à faire au moins plus tard ce que l'on se repent de n'avoir pas fait plus tôt? On trouve peut-être de la sévérité dans ce que je dis. Oui, qu'on trouve ma morale sévère, mais n'est-on pas forcé de la regarder comme douce et relâchée, si on la compare à celle de l'Apôtre? Lui, il invite les

dium. Apostolus divitias ignem nominat; nos facere ex divitiis aquas cupimus ignem extinguentes, secundum illud : Sicut aqua extinguit ignem, sic eleemosyna extinguit peccatum (1). Apostolus in divitiis male conservatis damnationem esse testatur, ego ex his quæ dicit ille mortem æternam omnibus facere, vitam opto perpetuam comparare.

Non quidem quod ulli vitiis carnalibus implicato sufficere ad vitam æternam putem, si, cum usque ad mortem in flagitiis consenuerit, in obitu bene cuncta dispenset, nisi antea et peccatis renuntiaverit, et sordidam illam criminum tunicam lutulentamque projecerit, et novam conversionis ac sanctimoniæ vestem de manu Apostoli prædicantis acceperit. Alioqui peccare non desinit quem in extremis situm recedere a criminibus sola tantum facit impossibilitas, non voluntas. Qui enim a malis actibus tantum morte discedit, non relinquit scelera, sed relinquitur a sceleribus. Ac per hoc necessitate exclusus a vitiis, et tunc, puto, peccat, quando cessavit, quia quantum ad animum, necdum desiit qui adhuc velit peccare, si possit. Non bonis itaque spebus innititur qui ad hoc tantum peccat in vita, ut peccatorum molem redimat in morte, et ideo se evasurum putat, non

(1) Eccli. III. 33.

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