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rum immortalium cruces et perenne illud incendium, superjecta, si quo modo posset, divitiarum suarum mole, restingueret, et exundantes ignium globos, opposita ingentium facultatum immensitate, prohiberet. Et quid dicam voluisse eun ut interminabile illud malum redimeret facultatibus suis? Plus dico aliquid. Voluerat omnem substantiam suam tradere, ut posset sibi, in flammis situs, unius saltem hore requiem comparare. Desiderans enim ad mitigandas faucium flammas vel tinctum aqua pauperis digitum, quomodo non quantolibet pretio mercari requiem præoptaverat, qui parvam refrigerii guttam tam magno ambitu postulabat? Sed jam ista quid proderant, aut quid juvabat miserum quod tunc pro se offerre omnia volebat, qui male ante noluerat? vel quid tunc proderat quod dare cuncta cupiebat quæ jam amiserat, qui nihil tunc pro se dederat, quando omnia possidebat ? Sera quippe, ut ait in scripturis Spiritus sanctus, sera est pœnitentia mortuorum. Quomodo? Non est enim, inquit ad Deum patrem sermo divinus, non est in morte qui memor sit tui; in inferno autem quis confitebitur tibi (1). Excludi penitus a confessione peccati peccatorem mortuum protestatur, nec posse esse quemquam postea Dei memorem, qui in hac vita sui fuerit oblitus. Adeo omnis ei spes penitus abscinditur, et om

(1) Psal. VI. 5.

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afin d'amortir ces globes ondoyans de feu en opposant l'immensité de ses biens! En un mot, que n'eût-il pas fait volontiers pour se délivrer par ses trésors de ces maux interminables? Je dirai plus encore; qu'il eût volontiers abandonné toutes choses pour se faire, même au milieu des flammes, au moins une heure de repos! Car, si pour tempérer les flammes qui dévoraient sa bouche, il désirait du moins le doigt du pauvre trempé dans l'eau, comment n'eût-il pas volontiers acheté le repos à tout prix, lui qui sollicitait avec tant d'ardeur une seule goutte d'eau? Mais que lui revenait-il de ces vœux; que lui servait, dans son malheur, de vouloir alors tout offrir pour lui, quand il avait refusé, par une avarice coupable, de le faire auparavant? Que lui servait de vouloir donner tout ce qu'il avait perdu, après qu'il n'avait rien donné pour lui, quand il possédait tout? Car, elle est bien tardive, comme dit l'Esprit saint dans les écritures, elle est bien tardive la pénitence des morts. Comment? La mort ne garde pas votre souvenir, disent à Dieu le père les pages divines; et qui chantera vos louanges dans le sépulcre? Le Prophète déclare que le pécheur une fois mort ne peut plus confesser ses péchés, et qu'on ne saurait plus tard se souvenir de Dieu, quand on s'est oublié soi-même en cette vie. Toute espérance est enlevée à l'homme, toutes les portes de la vie lui sont fermées; et, lorsque la seule voie de salut pour le pécheur, c'est de répandre des prières devant Dieu et d'implorer sans cesse la divine miséricorde, un si fatal oubli s'empare de son ame, qu'il ne lui reste pas même le souvenir du Dieu qui devait faire son espoir. Qu'ils se pénètrent donc

nis vitæ omnis aditus obseratur, ut, cum una sit reo salutis via preces ad Deum fundere et cælestem misericordiam incessabiliter orare, etiam hac peccator lethiferæ oblivionis animadversione damnetur ut ei nec memoria quidem Dei, a quo sperare debeat, relinquatur. Hæc ergo cogitent qui, dum filios habere post mortem divites cupiunt, futurorum suppliciorum nec in morte meminerunt. Hæc cogitent qui, ut in hac caduca et brevi vita hæredes divites habeant, æterna seipsos morte condemnant. In quo quidem non tam hæredibus consulunt quam sibi obsunt, non tam illos amant quam se oderunt, quia non tam salubris amor est qui brevi consulit, quam grave odium quod in æternitate cruciabit. Et ideo Deus noster, ut in primo dudum libello diximus, disciplinam parentes thesaurizare jubet filiis, non pecuniam; perennia præcipit, non peritura, conferre. Scilicet quia res istiusmodi atque opus sanctum et filiis pariter et parentibus prosunt; filiis utique, per disciplinæ institutionem, parentibus per munificentiæ largitatem. Et filiis enim hoc disciplina præstat ut salutem capiant perpetuain, et parentibus largitas, ut mortem effugiant sempiternam.

Sed cui hæc dicimus, aut cur dicimus? Ubi apertas aures aut videntes oculos invenire poterimus? Omnes enim, ut de impiis legimus, Pene omnes declinaverunt, simul inutiles facti sunt non est qui faciat bonum, non est pene

de cette pensée, ceux qui, désirant avoir après leur mort des enfans riches, ne se ressouviennent pas même à l'heure dernière des supplices futurs. Qu'ils se pénètrent de cette pensée, ceux qui, pour avoir en cette vie courte et caduque d'opulens héritiers, se condamnent, eux, à une éternelle mort. Avec une telle conduite, on consulte moins les intérêts de ses héritiers, qu'on ne se nuit à soi-même; on les chérit moins qu'on ne se hait soi-même; car, un amour qui sert pour un peu de temps est moins salutaire, que n'est funeste une haine qui vous prépare des tourmens pour l'éternité. Et voilà pourquoi notre Dieu, comme je l'ai dit déjà dans le premier livre, ordonne aux pères d'amasser pour leur fils la discipline et non point l'argent, de leur procurer les biens durables, et non pas des biens fragiles. C'est que les choses de cette nature et les œuvres saintes sont également utiles aux enfans et aux pères : aux enfans, par les avantages d'une sage éducation; aux pères, par les aumônes qui les sanctifient. Car, les enfans trouvent dans la bonne discipline le salut éternel, et par l'aumône, les pères échappent à la mort sans fin.

Mais à qui disons-nous cela, et pourquoi le disonsnous ? Où pourrons-nous trouver des oreilles ouvertes et des yeux clairvoyans? Ils se sont presque tous égarés, comme il est écrit des impies, ils sont tous devenus inutiles; il n'en est pas qui fasse le bien, pas un seul. Un

usque ad unum (1). Nova quippe amentia tam seculares quam etiam quosdam religionem professos incessit homines. Siquidem, ut dudum dicere cœperamns, jam non tantum filiis aut nepotibus, quod ob naturæ necessitudinem ferri potest, sed etiam agnatis atque cognatis, neque solum, ut aiunt, ex directo, sed etiam ex obliquo et ex transverso, imo potius ex adverso perversoque venientibus, res propriæ facultatis, id est, pretium suæ redemptionis, addicunt, sicut scriptum est : Non dedit Deo propitiationem suam et pretium redemptionis animæ suæ. Et paulo post : Simul, inquit, insipiens et stultus peribunt, et relinquent alienis divitias suas et sepulchra eorum domus eorum in æternum (2). Quid inter stultum sit et insipientem, non est nunc disserendi locus; nec sane interest quæ inter eos meritorum sit differentia, quorum est una perditio. Quod causæ itaque sufficit, cum dixisset simul insipientem et stultum esse perituros, videamus quid vel ad causam vel ad cumulum perditionis adjecerit. Relinquent, inquit, alienis divitias suas. Verum est. Quid enim sive tam stultum, sive tam perditum, quam ut aliquis de suo non sibi consulat, præsertim cum Deus dicat nihil prodesse homini si totum mundum lucrifaciat,animæ autem suæ detrimentum patiatur? Aut quam dabit, inquit, homo commutationem pro anima

(1) Psal. XXIII. 4.

(2) Psal. XLVIII. 7-10 et 11.

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