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beauté, Dieu et tout ce qui nous plaît au préjudice de Dieu, que devient Dieu dans notre esprit ? à qui donnons-nous la préférence? en quel rang le mettons-nous? Au dessous de « tout ce qui n'est point Dieu. C'est cependant, dit Salvien, « ce qui n'arrive qu'à Dieu. Nous ne traitons point ainsi les puissances de la terre: Solus nobis in comparatione omnium « Deus vilis est. Les grands à qui la fortune nous a soumis, << nous font savoir leurs volontés; ils parlent: on marche, << on court, on vole, on se précipite; on songe au droit qu'ils a ont sur nous, au bien qu'ils nous ont fait, au mal qu'ils << peuvent nous faire. Et vous, Dieu tout-puissant, on vous désobéit, on vous oublie, on vous méprise, on vous insulte, << on n'a nul égard à vous. » La Rue, Carême, pag. 432-33. Cet habile orateur est si plein de la lecture de Salvien, qu'il l'a transporté presque en entier dans ses sermons sur la Providence, sur l'Envie, sur l'Avarice, sur l'usage des adversités dans les maux publics. Bossuet et Saurin paraissent de même avoir emprunté à Salvien ce qu'ils disent de plus véhément contre la profanation du nom sacré, dans l'usage habituel du

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est nécessaire que tout chrétien soit instruit des secrets de sa foi, et ne s'en repose pas sur la seule parole du prêtre. Les anciens engageaient même les femmes à l'étude des pages sacrées; c'est ainsi que Jérôme écrit à Læta De Institutione filiæ: « Pro gemmis et serico divinos codices amet, in quibus « non auri et pellis Babylonicæ vermiculatæ picturæ, sed ad << fidem placeat emendata et erudita distinctio. Discat primo psalterium, his se canticis avocet, et in Proverbiis Salomo«nis erudiat ad vitam. In Ecclesiaste consuescat quæ mundi

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« sunt calcare; in Job virtutis et patientiæ exempla sectet. « Ad Evangelia transeat, nunquam ea depositura de manibus.

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Apostolorum Acta et Epistolas tota cordis imbibat volun<tate; cumque pectoris sui cellarium his opibus locupletaverit, mandet memoriæ prophetas, Pentateuchum, et Regum « et Paralipomenorum libros, Esdræ quoque et Ester volu« mina. Ad ultimum, sine periculo discat Canticum canticorum, << ne, si in exordio legerit, sub carnalibus verbis spiritualium nuptiarum epithalamium non intelligens, vulneretur. »

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Et à Gaudentius, de Pacatulæ infantulæ educatione : • Discat memoriter Psalterium, et usque ad annos pubertatis, a libros Salomonis, Evangelia, Apostolos et Prophetas sui « cordis thesaurum faciat. >>

Dans l'éloge funèbre de Marcella (1), il loue cette illustre dame de ce qu'il y avait en elle : « Divinarum Scriptu« rarum ardor incredibilis. >>

Il écrit à Démétriade : « Præter Psalmorum et orationis ordinem, statue quot horis sanctam Scripturam ediscere « debeas; quanto tempore legere, non ad laborem, sed ad << delectationem et instructionem animæ. »>

Victor de Vite racontant la mort généreuse d'une femme chrétienne, appelée Dionysia, fait observer qu'elle était : "Scripturarum divinarum scientia plena. » De Persecutione Vandalica, v. pag. 74.

-Saint Léger (Leodegarius) évêque d'Autun et ministre d'état sous Clotaire III, écrivait à la vertueuse Sigrade, sa mère, qui s'était retirée au monastère des Filles de NotreDame de Soissons (2) : « Pro obsequio famulorum, dedit tibi

(1) Ad PRINCIPIAM Virginem MARCELLÆ viduæ Epitaphium. (2) Biog. univ. art. LÉGER. (saint) Le Clergé de France, par l'abbé Hugues du Tems, tom. IV. pag. 435.

TOM. II.

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(Christus) omnes fratres sanctos qui quotidie pro te orant; « pro servitiis ancillarum, dedit tibi sorores sanctas, quarum «< consortio frueris; pro labore præsentis vitæ, quietem in << congregatione monasterii; pro amissione rerum, Scripturam « Divinam et meditationem sanctam, et orationem assiduam; « pro amissione parentum, habes venerabilem et sanctam << dominam Itheriam abbatissam; est tibi mater, est tibi « soror, est tibi filia. » Gallia christiana, IV, app., pag. 41.

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HERETICI ERGO SUNT, SED NON SCIENTES.

- Voltaire, dans

son Dictionnaire philosophique, article HÉRÉSIE, après avoir blâmé « l'esprit d'intolérance contre lequel, dit-il, on n'a << rien de plus sensé que ce que l'on trouve dans les ouvrages, « de Salvien », ajoute : « Voici comment s'exprime, sur les «< sectateurs d'une des premières hérésies, ce digne prètre de « Marseille qu'on surnomma le maître des évèques, et qui déplorait avec tant de douleur les dérèglemens de son temps, qu'on l'appela le Jérémie du Ve siècle. Les Ariens, dit-il, sont hérétiques, mais ils ne le savent pas ; ils sont hérétiques chez nous, mais ils ne le sont pas chez eux, car « ils se croient si bien catholiques, qu'ils nous traitent nous« mêmes d'hérétiques, etc. » —

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Ecoutons maintenant saint Augustin sur les hérétiques Manichéens; son langage n'est pas moins beau : « Illi in vos a sæviant, qui nesciunt cum quo labore verum inveniatur, « et quam difficile caveantur errores. Illi in vos sæviant, qui « nesciunt quam rarum et arduum sit carnalia phantasmata piæ mentis serenitate superare. Illi in vos sæviant, qui « nesciunt cum quanta difficultate sanetur oculus interioris

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hominis, ut possit intueri solem suum.... Illi in vos sæviant, qui nesciunt quibus suspiriis et gemitibus fiat, ut ex quantulacumque parte possit intelligi Deus. Postremo, illi in « vos sæviant, qui nunquam tali errore decepti sunt, quali « vos deceptos vident.

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Ego autem, qui, diu multumque jactatus, tandem respicere potui quid sit illa sinceritas, quæ sine inanis fabulæ « narratione percipitur, vanas imaginationes animi mei va« riis opinionibus erroribusque collectus vix miser merui, « Domino opitulante, convincere; qui me ad detergendam caliginem mentis, tam tarde clementissimo medico vocanti blandientique subjeci; qui diu flevi, ut incommutabilis et «< immaculabilis substantia continentibus divinis libris sese «< mihi persuadere intrinsecus dignaretur; qui denique omnia << illa figmenta, quæ vos diuturna consuetudine, implicatos << et constrictos tenent, et quæsivi curiose, et adtente audivi, « et temere credidi, et instanter quibus potui persuasi, et «< adversus alios pertinaciter animoseque defendi; sævire in «vos omnino non possum, quos sicut me ipsum illo tempore, << ita nunc debeo sustinere, et tanta patientia vobiscum agere, quanta mecum egerunt proximi mei, cum in vestro dog<< mate rabiosus et cæcus errarem. » Contra Epistolam Manichæi, cap. 2-3, tom. VIII, pag. 151, édit. des Bénédictins.

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Page 270. Ligne 17.

HERESIS BARBARORUM DE ROMANI MAGISTERII PRAVITATE FLUXIT. - « Gothi apud Istrum bifarie in duobus, Fridigerno « et Athalarico, divisi sunt regibus. Sed Fridigernus, Athalaricum, Valentis Arriani Imperatoris auxilio superans, sua_ « dente eodem, in hujus beneficii gratiam, ex catholico Ar«<rianus cum omni gente Gothorum effectus, errorem se

« quutus est ipsius. pag. 81.

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D. Isidori Hispalensis Chronicon,

CURIALES.

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On appelait Curiæ les corps municipaux des villes, et Curiales les membres de ces corps qui étaient trèsnombreux. Voyez à ce sujet les Essais sur l'histoire de France de M. Guizot, pag. 29. - Dubos, Hist. crit. de la monarchie françoise, tom. I, pag. 19-20, édit. in-4 de 1742.

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INTER HÆC, VASTANTUR PAUPERES.

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« Ce passage de Sal« vien est un des documens les plus importans de l'histoire ; «< il nous apprend comment l'état des propriétés et des per<< sonnes changea au sixième siècle; comment le petit proprié«taire livra son bien et ensuite sa personne au grand propriétaire, pour en recevoir protection. Cet effet violent de

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« la nécessité se convertit en usage, et bientôt en loi : on « donna son aleu au Barbare, qui le rendit en fief, moyennant service et ainsi s'établit la mouvance et la propriété « féodale.»> Châteaubriand, Etudes hist. tom. II, pag. 250, édit. de Pourrat et Furne.

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MALUNT ENIM SUB SPECIE CAPTIVITATIS VIVERE LIBERI. « Del resto, non era pero migliore la condizione d'Italia, che ⚫ delle altre provincie annoverate quì sopra; anzi se Salviano

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