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<< tim concurrunt, palpantesque advenam deformitate magna « blanditiarum ita extollunt, ut Semiramim Gothi, vel Cleo

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patram Ægyptus, aut Artemisiam Cares, vel Zenobiam Pal

myreni. Et hæc admittunt hi, quorum apud majores cen<< soria nota senator adflictus est, ausus, dum adhuc non de«< ceret, præsente communi filia, conjugem osculari. Ex his quidam cum salutari pectoribus oppositis cœperunt, osculanda capita in modum taurorum minacium obliquantes, adulatoribus offerunt genua suavianda vel manus, id illis « sufficere ad beate vivendum existimantes.

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« Poscuntur etiam in conviviis aliquoties trutinæ, ut appositi pisces et volucres ponderentur et glires, quorum magnitudo sæpius replicata non sine tædio præsentium, ut << antehac inusitata, laudatur adsidue; maxime cum hæc << eadem numerantes Notarii triginta prope adsistant cum thecis et pugillaribus tabulis, ut deesse solus Magister ludi « litterarii videretur.

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« Si aquam calidam tardius attulerit servus, trecentis ad

fligi verberibus jubetur; si hominem sponte occiderit propria, instantibus plurimis ut damnetur reus, dominus hac<< tenus exclamat : Quid faciat malus, famosus et nequam? et si quis aliquid ejusmodi deinceps ausus fuerit, corrigetur. Pars eorum, si agros visuri processerunt longius, aut alienis « laboribus venaturi, Alexandri Magni itinera se putant æquiparasse vel Cæsaris, aut si a lacu Averni lembis invecti << sunt pictis, Puteolos vel Cajetam, maxime cum id vaporato << audeant tempore. Ubi si inter aurata flabella laciniis sericis insederint muscæ, vel per foramen umbraculi pensilis radiolus irruperit solis, queruntur quod non sunt apud Cim« merios nati (1).

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Quorum mensuram si in agris consul Quintius possedisset, « amiserat etiam post dictaturam gloriam paupertatis (2).

(1) IBID. XXVIII, 19, passim.

(2) IBID. XXII, 4.

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<< Nunc ad otiosam plebem veniamus et desidem, in qua nitent ut nominibus cultis et quidam calceorum expertes. Hi omne quod vivunt vino et tesseris impendunt, et lustris, « et voluptatibus, et spectaculis; eisque templum, et habitaculum, et concio, et cupitorum spes omnis Circus est maximus, et videre licet per fora, et compita, et plateas, et conventicula circulos multos collectos in se controversis « jurgiis ferri, aliis aliud, ut fit, defendentibus. Inter quos « hi qui ad satietatem vixerunt, potiores auctoritate longæva, «< per canos et rugas clamitant sœpe, et rempublicam stare « non posse, si futura concertatione quem quisque vindicat, « carceribus non exsiluerit princeps, et funcalibus equis parum cohærenter circumflexerit metam. Et ubi negligentiæ tanta caries est, exoptato die equestrium ludorum inlues« cente, nondum solis puro jubare, effusius omnes festinant præcipites, ut velocitate currus ipsos antceant certaturos, « super quorum eventu discissi votorum studiis, anxii plurimi agunt pervigiles noctes. Unde, si ad theatralem ventum « fuerit vilitatem, artifices scenarii per sibilos exploduntur, « si quis sibi ære humiliorem non conciliaverit plebem....

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<< In his plerique distentioribus saginis addicti, præeunte << nidoris indagine acutisque vocibus fœminarum, a gallici« niis ipsis, in modum pavonum inusitate clangentium, hu«<mum summis pedum unguibus contingentes aulis adsistunt, digitos prærodentes, dum patinæ defervescunt; alii nauseam << horridæ carnis, dum excoquitur instantius despectantes, ut discissarum pecudum exta rimari cum anatomicis Demo« critum putes, docentem quibus modis posteritas mederi « doloribus possit internis (1). »

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Ces divers passages ont été employés de la manière la plus heureuse par M. de Châteaubriand, au tome II de ses Etudes historiques; nous regrettons néanmoins que, cédant à un peu

(1) IDEM, XXVIII, 4, passim.

de paresse, au lieu d'incarner dans sa magnifique prose, ces peintures si vives et si animées, il ne les ait reproduites qu'à travers une imitation assez pâle. Avec tous les égards que l'on doit au génie, avec tout ce que nous sentons en nous de sympathique pour l'auteur des Martyrs, nous osons en dire autant des quelques passages de Salvien sur lesquels il s'appuie.

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Page 364. - Ligne 2.

INTEMPERANTES PAX LOnga fecit.

« Dominus probari familiam suam voluit, et quia traditam nobis divinitus disciplinam pax longa corruperat, jacentem fidem, et pene << dixerint dormientem, censura cælestis erexit; cumque nos peccatis nostris amplius pati mereremur, clementissimus « Dominus sic cuncta moderatus est, ut hoc omne quod gestum est, exploratio potius quam persecutio videretur. » Cypriani De Lapsis, pag. 88.

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« Athletæ Christi in corpore commoranti nunquam de«ficit colluctationum palma; sed quanto magis triumphorum << successibus creverit, tanto ei etiam colluctationum robusa tior ordo succedit.

Subjugata enim carne atque devicta, quantæ adversario« rum cohortes, quanta hostium agmina adversum victorem " militem Christi triumphis ejus instigata consurgunt! scilicet << ne pacis otio miles Christi lentescens, incipiat oblivisci col<< luctationum suarum gloriosa certamina, ne securitatis inertia dissolutus, præmiorum stipendiis ac triumphorum meritis « defraudetur. » Cassiani De spiritu Gastrimargiæ, cap. XVIII.

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- «Sunt enim nonnulli qui, post religionis professionem,

quia videntur exisse de seculo, nimia securitate solvuntur. » Cæsarii. homil. XXXII.

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Page 364. Ligne 27.

CIRCUMSONABANT ARMIS MUROS CARTHAGINIS POPULI BARBARORUM. -« Ce fut à la faveur des distractions que les af«faires des Gaules donnaient sans cesse à Aétius, que les « Vvandales s'emparèrent de la capitale de la Province d'Afrique. Le dix-neuvième d'octobre de l'année 439, fut le jour où arriva un événement si mémorable (1). Les Romains qui ne se défiaient plus de Genseric, depuis qu'ils avaient « fait la paix avec lui, quatre ans auparavant, et qui avaient « tant d'affaires ailleurs, ne prenaient pas les précautions né« cessaires pour y garder une place d'une aussi grande im«portance, et située dans le voisinage d'un ennemi qui n'observait les traités que lorsqu'il ne pouvait pas les violer « avec avantage. Carthage fut donc aussitôt prise qu'attaquée. « Idace rapporte, avec ces mêmes circonstances, la prise de la ville dont il s'agit. Ayant surpris Carthage le dixneuf d'octobre, le roi Gaiseric s'empara de toute l'Afrique (2). La prise de cette ville, qui rendit en peu de temps << Genséric maître de l'Afrique, fut, suivant la Chronique de

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Prosper, la principale cause de la chute totale de l'Empire d'Occident (3). En effet, les Vvandales devinrent par leur « nouvelle conquête, les maîtres d'affamer Rome. Les grains « dont elle avait besoin pour subsister, lui venaient presque « tous d'Afrique, et ce qui mérite encore d'être observé, le

(1) Aetio rebus quæ in Gallia componebantur intento, Gensericus de cujus amicitia nihil metuebatur, decimo quarto Calendas Novembris Carthaginem dolo pacis invadit. Prosp. Fast ad annum 439.

(2) Carthagine fraude decepta decimo quarto Calendas Novembris, omnem Africam Gaisericus invadit. Idatii Chron.

(3) Carthago a Vandalis capta cum omui simul Africa lacrymabili clade et damno, imperii romani potentiam dejecit, ex hoc quippe Vandalis possidetur. Prosp. Chron.

peuple de Rome ne faisait point de provisions. Il était dans l'habitude dangereuse d'acheter dans les marchés, et au jour « la journée, les vivres qu'il consommait (1). A combien de monopoles la moindre interruption de commerce ne don<< nait-elle pas lieu ! Quels ménagemens nuisibles au reste du « corps de l'État ne fallait-il point avoir, pour un peuple a barbare qui avait de pareilles armes à sa disposition, et qui pouvait encore, comme il arriva plusieurs fois dans « la suite, venir attaquer les Romains dans Rome même !..... « Aussi Salvien dit-il, après avoir parlé de plusieurs provinces « de l'Empire envahies par les Barbares, que, en asservissant « l'Afrique, ils ont asservi l'ame de la république en quelque « sorte (1).

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« Ce saint personnage revient plusieurs fois, dans son Traité « de la Providence, à la prise de Carthage. Il paraît que, de << tous les malheurs arrivés à l'empire durant le Ve siècle, où

il essuya tant de disgrâces, elle fut celui qui affligeait da«vantage Salvien. Dans l'endroit que nous venons de citer, il

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fait une description pathétique du sac de Carthage, où l'on « ne se tenait point sur ses gardes, et dont les citoyens ne s'occupaient que de leur plaisir, quoiqu'ils eussent un voisin suspect et dangereux à leurs portes. Des peuples de Barbares, dit-il, faisaient retentir leurs armes autour de « Cirta et de Carthage, et l'Église carthaginoise se livrait aux folles joies du cirque, se repaissait des infamies du théâtre. << Notre auteur dit, dans un autre endroit, que dans Carthage « et dans la province d'Afrique, les prédicateurs étaient plus exposés avant cet événement, aux insultes des habitans, à qui, par une vie exemplaire et par des discours pathétiques, << ils reprochaient leurs débauches et leurs vices, que ne l'é« taient les Apôtres lorsqu'ils entraient dans les villes païennes, « et que c'est par un juste jugement de Dieu que ces habi

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(1) Livre VI, pag. 364.

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