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rins, où il les alla joindre après la mort de sa femme. Mais bientôt il chercha pour lui une plus parfaite société dans la petite île de Léro, voisine de celle de Lerins. Trouvant en« core quelque chose à désirer dans cette nouvelle retraite, il avait formé le projet de passer en Égypte, pour fortifier sa foi par la vue des grands exemples de piété qu'offraient alors ces contrées. Cassien lui épargna ce voyage, en lui adressant quelques-unes de ces conférences, où il lui mettait, comme sous les yeux, la vie des solitaires de la Thé« baïde. Eucher s'appliqua à un genre de vie semblable, et, «< capable ensuite par sa propre expérience d'en apprécier << tous les avantages, il écrivit, sur ce sujet, à saint Hilaire << une longue lettre qui parut sous le titre d'Eloge du désert. « Un parent d'Eucher, nommé Valérien, vivait au milieu des << richesses et des grandeurs; le saint, en ayant pitié, essaya << de le détacher de ces vanités, par son traité du Mépris du « monde et de la philosophie du siècle. Comprenant la néces«sité de peu se fier dans sa conduite à ses seules lumières, << Eucher était en correspondance avec saint Honorat, évêque d'Arles. Quelquefois ces pieux personnages mélaient, dans « leurs relations, l'agrément au sérieux. Eucher, répondant un jour à une aimable lettre de son ami, et faisant allusion << aux tablettes de cire sur lesquelles elle était écrite, lui di« sait que le miel avait été remis dans la cire. La réputation « d'Eucher fit jeter les yeux sur lui dès que le Siège épis

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copal de Lyon vint à vaquer. On ne sait précisément en

quelle année il y fut appelé, mais il assista, en 441, au premier concile d'Orange, présidé par son ami saint Hilaire. « Il n'est pas plus facile de fixer l'époque de sa mort; on peut seulement conjecturer qu'elle arriva sous le règne des em« pereurs Valentinien III et Marcien. Outre les deux écrits dont nous avons parlé, Eucher a laissé un Traité des for« mules spirituelles, qu'il ne destinait qu'à l'instruction de ses << enfans, et les Actes du martyre de la légion thébainc, faus

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<< sement attribués à un autre Eucher qu'on fait évêque de

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Lyon, cent ans environ après le premier, et dont il est impossible de constater même l'existence. Tous ces ouvrages << sont en latin. On a donné une édition des œuvres de S. Eu« cher, à Rome, en 1564; les diverses pièces qu'elle renferme << ont été plusieurs fois imprimées séparément; elles font

partie de la Bibliothèque des Pères. » Biog. univ.

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— « Rex es? tam times, quam timeris; et quamlibet sis multo << comitatu stipatus, ad periculum tamen solus es. » Minucii Felicis Octavii XXXVII.

— « Vivat in labiis illud vulgare proverbium : Honores mutant mores. » Stephani Tornacensis Epist. LXI.

— « Nunc autem rogo ne sit veridicum de vobis illud vul<< gare proverbium: Honores mutant mores. » Jordanus, in Epist. ad G. Priorem, apud Duchesnium, tom. IV, pag. 755.

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- « Creat enim cor novum et novos affectus novæ conscientia dignitatis, divitesque facti, paupertatis amicos cum ipsa paupertate fastidiunt, ne quid penes eos de veteri vi<< deatur inopia resedisse. Solos autem venerantur et diligunt « quos fortuna conducit. » Arnulphi Lexoviensis Epist. 2.

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AGRICIO EPISCOPO. Nous n'avous qu'une partie de cette lettre à Agricius, qu'on croit être l'évêque d'Antibes qui assista en 506 au Concile d'Agde.

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DILECTISSIMA SOROR. -((

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Il n'était pas rare à cette époque de voir l'Église appeler à elle des hommes vertueux, en«gagés dans les liens du mariage; mais alors, celui qu'elle élevait aux ordres sacrés regardait sa femme comme sa « sœur. Les trois enfans de l'évêque de Nazianze étaient nés « avant son élévation à l'épiscopat. Le prêtre, homme de « Dieu et homme du peuple, ne saurait être l'homme d'une ¿ femme. >>

« C'est une remarque de M. Guizot, que le célibat des pré« tres a empêché que le clergé ne devînt une caste. Il a con

servé dans l'Église l'élément des progrès, la recrutant in<«< cessamment dans tous les rangs de la société. Il a préservé « notre clergé de ces transmissions scandaleuses de bénéfices « du père au fils, du beau-père au gendre, que Cobbett a stigmatisées dans ses Lettres au peuple anglais sur la réforme " protestante. » J.-L. Genin, De la Société chrétienne au IV® siècle, d'après les Lettres des Pères de l'Église grecque, pag.

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298.

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LIMENIO. Il paraît par cette lettre que Limenius n'était pas encore chrétien, puisque Salvien lui témoigne ne pas douter que, en considérant la pureté de l'amitié chrétienne, il ne soit porté à aimer Jésus-Christ, et à souhaiter d'en être aimé. Ils étaient toutefois amis depuis long-temps, mais c'était Salvien qui avait commencé cette liaison d'amitié; elle s'était augmentée par le généreux retour dont Limenius l'avait payée.

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LEGI LIBROS QUOS TRANSMISISTI. Les deux livres dont il s'agit ici sont intitulés: De quæstionibus Difficilioribus veteris et novi Testamenti. Eucher cite le texte hébreu, et recourt quelquefois aux anciens interprêtes de l'Ecriture sainte. Il marque, dans le prologue (1), que saint Hilaire était déjà évêque d'Arles lorsqu'il les écrivit; mais il n'y dit rien, non plus que dans le corps de l'ouvrage, d'où l'on puisse inférer que lui ou ses enfans fussent revêtus du caractère épiscopal. Il parait, au contraire, par le témoignage de Gennade (2), que

(1) Cum te illic beatissimi Hilarii tunc insulani tyronis, sed jam nunc summi pontificis, doctrina formaret. Eucherii Prolog, in lib, ad Salon. (2) Disserait etiam ad personam filiorum Vranii et Salonii, postea episcoporum, obscura quædam sanctarum capitula scripturarum. Gennad, cap. LXIII.

Salonius et Veranus ne furent faits évêques, qu'après que saint Eucher leur eut adressé cet écrit. Salvien dit, à la vérité, qu'ils « ont déjà commencé d'être gouverneurs des Eglises »; mais, si dès-lors ils étaient évêques, pourquoi ne le déclarait-il pas expressément ? Le terme de commencer dont il se sert, ne marque-t-il pas clairement qu'ils ne l'étaient point encore, quoique leur vertu et leur doctrine fussent un présage assuré qu'ils le seraient bientôt? Il faut ajouter que Salvien, en parlant des deux fils d'Eucher, les appelle des jeunes gens admirables; eût-il donné le nom de jeunes gens à des Evêques ? Tout ce que l'on peut arguer de la lettre de Salvien, c'est que Salonius et Veranus étaient prêtres, lorsqu'il l'écrivit.

Page 426.

DISCIPULI QUONDAM MEI.

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C'est ce que saint Eucher atteste lui-même, dans sa lettre à Salonius, placée en tête des Questions sur l'ancien et le nouveau Testament: « Ad hoc << etiam te postea consummantibus sanctis viris, Salviano

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. atque Vincentio, eloquentia pariter sapientiaque præeminentibus. >>

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IX.

Page 426. Ligne 7.

PER HONOREM PATRI.

Salvien traite Salonius de père, parce qu'il était évêque, et qu'alors les évêques donnaient le nom de fils aux prêtres et aux clercs d'un ordre inférieur. C'est ainsi que Jérôme écrit à Augustin: « Vale, mi amice carissime, ætate fili, dignitate parens. »

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