Études de littérature canadienne française: précédées d'une introduction "La langue et la littérature françaises au Canada, la famille française et la nation canadienne"

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F.R. de Rudeval, 1904 - 352 Seiten
 

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Seite 12 - Vous avez été longtemps méconnus, mes anciens frères du Canada ! Vous avez été indignement calomniés. Honneur à ceux qui ont réhabilité votre mémoire ! Honneur, cent fois honneur à notre compatriote, M. Garneau, qui a déchiré le voile qui couvrait vos exploits ! Honte à nous qui, au lieu de fouiller les anciennes chroniques si glorieuses pour notre race, nous contentions de baisser la tête sous le reproche humiliant de peuple conquis qu'on nous jetait à la face à tout propos ! Honte...
Seite 118 - Je le répète, si nous parlions huron ou iroquois, les travaux de nos écrivains attireraient l'attention du vieux monde. Cette langue mâle et nerveuse, née dans les forêts de l'Amérique, aurait cette poésie du cru qui fait les délices de l'étranger. On se pâmerait devant un roman ou un poème traduit de l'iroquois, tandis que l'on ne prend pas la peine de lire un livre écrit en français par un colon de Québec ou de Montréal.
Seite 12 - J'ai entrepris ce travail dans le but de rétablir la vérité, si souvent défigurée, et de repousser les attaques et les insultes dont mes compatriotes ont été et sont encore journellement l'objet de la part d'hommes qui voudraient les opprimer et les exploiter tout à la fois. J'ai pensé que le meilleur moyen d'y parvenir était d'exposer tout simplement leur histoire.
Seite 64 - Voyez sur les remparts cette forme indécise, Agitée et tremblante au souffle de la brise : C'est le vieux Canadien à son poste rendu ! Le canon de la France a réveillé cette ombre Qui vient, sortant soudain de sa demeure sombre, Saluer le drapeau si longtemps attendu. Et le vieux soldat croit, illusion touchante ! Que la France, longtemps de nos rives absente Y ramène aujourd'hui ses guerriers triomphants, Et que sur...
Seite 81 - ... qu'ils n'ont pu trouver à leurs foyers profanés par des affections nouvelles. Le fils les accompagne, mais son regard n'est pas morne comme celui de ses compagnons; on sent que les prières de sa mère ont déjà produit leur effet. La scène s'agrandit, le ciel et l'enfer se dévoilent aux regards des morts. Les chœurs des élus alternent avec les chants des damnés. Les habitants du ciel qui ont été sauvés par les conseils de ces morts qui souffrent encore dans le purgatoire, demandent...
Seite 119 - Quand le père de famille, après les fatigues de la journée, raconte à ses nombreux enfants les aventures et les accidents de sa longue vie, pourvu que ceux qui l'entourent s'amusent et s'instruisent en écoutant ses récits, il ne s'inquiète pas si le riche propriétaire du manoir voisin connaîtra ou ne connaîtra pas les douces et naïves histoires qui font le charme de son foyer. Ses enfants sont heureux de l'entendre, c'est tout ce qu'il demande. "Il en doit Être ainsi de l'écrivain canadien....
Seite 63 - Ses regards affaiblis interrogeaient la rive, Cherchant si les Français que, dans sa foi naïve, Depuis de si longs jours il espérait revoir, Venaient sous nos remparts déployer leur bannière Puis, retrouvant le feu de son ardeur première. Fier de ses souvenirs, il chantait son espoir...
Seite 75 - Le lendemain, le 11 (cette date fatale est aussi celle de sa mort, puisque nous l'avons perdu le 11 juillet), il me donna son macfarlane (pardessus) que j'ai encore et que je garderai comme une relique; et je partis pour l'exil, le cœur brisé, brisé pour toujours, n'ayant plus aucune espérance. Je n'eus pas le courage de vous dire la vérité, ma bonne mère. Pour vous, j'allais seulement à Montréal. Mon pauvre Jacques me dit adieu dans l'entrée de la maison de la Côte de Léry. Il referma...
Seite 85 - Puis, aux derniers abois de sa proche ruine, Elle dit : « Vous avez, félons, ensanglanté Le sein qui vous nourrit et qui vous a porté ; Or, vivez de venin, sanglante géniture.
Seite 80 - C'est là un de ces mystères redoutables dont Dieu a gardé le secret pour lui seul. Cette idée de la souffrance possible du cadavre m'est venue il ya plusieurs années : voici comment. J'entrai un jour dans le cimetière des Picotés, à l'époque où l'on transportait dans la nécropole du chemin Saint-Louis les ossements du Campo-Santo de la rue Couillard.

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