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Après quatorze années d'un succès qui n'a fait que s'affirmer en France et à l'étranger, nous allons reprendre la publication de notre très estimée Revue des Cours et Conférences: estimée, disons-nous, et cela se comprend aisément. D'abord, elle est unique en son genre il n'existe point, à notre connaissance, de revue en Europe donnant un ensemble de cours aussi complet et aussi varié que celui que nous offrons, chaque année, à nos lecteurs. C'est avec le plus grand soin que nous choisissons, pour chaque Faculté, lettres, philosophie, histoire, etc., les leçons les plus originales des maîtres éminents de nos Universités et les conférences les plus appréciées de nos orateurs parisiens. Nous allons même jusqu'à recueillir dans les Universités des pays voisins ce qui peut y être dit et enseigné d'intéressant pour le public lettré auquel nous nous adressons.

De plus, la Revue des Cours et Conférences est à bon marché: il suffira, pour s'en convaincre, de réfléchir à ce que peuvent coûter, chaque semaine, la sténographie, la rédaction et l'impression de quarante-huit pages de texte composées avec des caractères aussi serrés que ceux de la Revue. Sous ce rapport, comme sous tous les autres, nous ne craignons aucune concurrence: il est impossible de publier une pareille série de cours, sérieusement rédigés, à des prix plus réduits. La plupart des professeurs dont nous sténographions la parole nous ont du reste réservé d'une façon exclusive ce privilège ; quelquesuns même, et non des moins éminents, ont poussé l'obligeance à notre égard jusqu'à nous prêter gracieusement leur bienveillant concours; toute reproduction analogue à la nôtre ne serait donc qu'une vulgaire contrefaçon, désapprouvée d'avance par les maîtres dont on aurait inévitablement travesti la pensée.

Enfin, la Revue des Cours et Conférences est indispensable: indispensable à tous ceux qui s'occupent de littérature, de philosophie, d'histoire, par goût ou par profession. Elle est indispensable aux élèves des lycées et collèges, des écoles normales, des écoles primaires supérieures et des établissement libres, qui préparent un examen quel conque, et qui peuvent ainsi suivre l'enseignement de leurs futurs examinateurs. Elle est indispensable aux élèves des Universités et aux professeurs des collèges qui, licenciés ou agrégés de demain, trouvent dans la Revue, avec les cours auxquels, trop souvent, ils ne peuvent assister, une série de sujets et de plans de devoirs et de leçons orales, les mettant au courant de tout ce qui se fait à la Faculté. Elle est indispensable aux professeurs des lycées qui cherchent des documents pour leurs thèses de doctorat ou qui désirent seulement rester en relations intellectuelles avec leurs anciens maîtres. Elle est indispensable enfin à tous les gens du monde, fonctionnaires, magistrats, officiers, artistes, qui trouvent, dans la lecture de la Revue des Cours et Conférences, un délassement à la fois sérieux et agréable, qui les distrait de leurs travaux quotidiens, tout en les initiant au mouvement littéraire de leur temps.

Comme par le passé, la Revue des Cours et Conférences donnera les conférences faites au théâtre national de l'Odéon, et dont le programme, qui vient de paraître, semble des plus attrayants. Nous continuerons et achèverons la publication des Cours professés au Collège de France, à la Sorbonne et dans les Universités de province, par MM. Emile Faguet, Abel Lefranc, Alfred Croiset, Jules Martha, Augustin Gazier, Victor Egger, Charles Seignobos, Pfister, Desdevises du Dezert, etc., etc. - ces noms suffisent, pensons-nous, pour rassurer nos lecteurs, - en attendant la réouverture des cours de la nouvelle année scolaire. De plus, chaque semaine, nous publierons des sujets de devoirs et de compositions, des plans de dissertations et de leçons pour les candidats aux divers examens, des articles bibliographiques, des comptes rendus des soutenances de thèses.

Année scolaire 1906-1907

REVUE DES COURS

ET

CONFÉRENCES

LA REVUE PARAIT TOUS LES JEUDIS

DIRECTEUR : N. FILOZ
Officier de l'Instruction publique

LA REVUE A PUBLIÉ CETTE ANNÉE :

LITTÉRATURE FRANÇAISE..

LITTÉRATURE LATINE..

LITTÉRATURE GRECQUE.
LITTÉRATURE ALLEMANDE.
PHILOSOPHIE.

HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE.
HISTOIRE.

CONFÉRENCES DE L'ODÉON.
HISTOIRE DE L'ART.
BIBLIOGRAPHIE.

SOUTENANCES DE THÈSES.

-

Cours de MM. Émile Faguet, Abel Lefranc,
Augustin Gazier; article de M. N.-M. Ber-
nardin.

Cours de M. Jules Martha; leçons de M. de
Labriolle.

Cours de M. Alfred Croiset.

Cours de M. Henri Lichtenberger.
Cours de M. Victor Egger.

Leçons de M. G. Dwelshauvers.

Cours de MM. Charles Seignobos, Pfister et
G. Desdevises du Dezert; leçons de MM.
J. Zeiller et G. Smetz.

Conférence de M. N.-M. Bernardin.

Leçons de M. Henry Lemonnier.

Auteurs de l'agrégation, par MM. R. Basset,
H. Bornecque et W. Thomas.

SUJETS DE DEVOIRS, LEÇONS ET COMPOSITIONS.
PROGRAMMES DES COURS ET DES EXAMENS.

LISTES D'AUTEURS.

OUVRAGES SIGNALÉS. RENSEIGNEMENTS DIVERS.

PARIS

SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'IMPRIMERIE ET DE LIBRAIRIE

ANCIENNE LIBRAIRIE LECÈNE, OUDIN ET C'

15, RUE DE CLUNY, 15

1907

Tout droit de reproduction réservé

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La querelle du théâtre au XVIIe siècle (suite).

Dans notre récédente leçon, nous avons commencé l'histoire de la grande controverse morale dont le théâtre a été l'objet sous le règne de Louis XIV, et à laquelle les productions dramatiques de Molière ont été mêlées de très près.

Le curieux témoignage de Mme de Motteville, l'intervention si caractéristique de M. Olier et de Vincent de Paul, les données fournies par les Mémoires inédits de du Ferrier: tout cela a mis en lumière le rôle des spectacles à la cour durant la régence d'Anne d'Autriche. Il se produit alors, dans les milieux rigoristes, une campagne extrêmement active et habile contre la comédie et les comédiens. En réalité, ces milieux condamnent toute espèce de littérature comédies, chansons, romans, histoires de galanterie. L'excommunication demeure permanente à l'égard des acteurs de profession. En somme, la plus grande partie du clergé n'avait pas accepté la déclaration de 1641. Mais la condamnation du théâtre, nous l'avons vu, n'avait pas été le monopole de l'Église catholique beaucoup de protestants se montrent tout aussi opposés à l'art dramatique et engagent une polémique fort intéressante contre le théâtre (1). Même attitude chez leurs adversaires,

(1) Pour avoir quelque idée de la sainte horreur que le théâtre inspirait au Consistoire de Genève, il suffit de lire la mésaventure qui advint au Cid de Corneille, en 1681.

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