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vous êtes le don du Dieu très-haut, la fource d'eau vive, le feu facré des cœurs, la charité même, & l'onction fpirituelle des ames.

C'est vous qui vous communiquant à nous par les fept dons de votre grace, êtes le doigt dont la main de Dieu écrit fa Loi dans nos coeurs: c'eft vous que le Père Eternel avoit promis à l'Eglife, & qui étant defcendu fur les Apôtres, avez rendu leur langage éloquent.

Eclairez nos efprits de vos lumières embrâfez nos cœurs de votre amour & fortifiez notre chair foible & fragile par une vertu que rien ne puiffe jamais ébranler.

Repouffez loin de nous le démon notre mortel ennemi ; faites-nous goûter votre paix, & foyez vous-même notre guide, afin que fous votre conduite nous évitions tous les pièges qui nous pourroient faire tomber dans le mal.

Donnez-nous une foi vive & conftante qui nous faffe croire jufqu'à la mort un Dieu en trois perfonnes, le Père, le Fils, & vous qui êtes l'Esprit procédant du Père & du Fils.

Gloire dans tous les fiècles au Père, le fouverain Seigneur de l'univers, au Fils qui eft reffufcité d'entre les morts, & au Saint - Efprit notre Confolateur. foit-il,

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Enfez à préfent à vos péchés, remarquez avec foin leur nombre, & les circonstances qui les augmentent ou les changent d'efpèces; pour les connoître plus aifément, vous pouvez fuivre l'ordre des Commandemens de Dieu & de l'Eglife, réfléchir fur les obligations de votre état, fur votre penchant naturel, vos inclinations, vos habitudes enfin, les occafions que vous avez fréquentées, & voyez en quoi vous vous fentez coupables par pen'ées, par paroles, par actions ou par omiffions, depuis votre dernière Confeffion.

Pour fuppléer au défaut de mémoire de celles qui ont beaucoup de difficulté à fe fouvenir de leurs péchés, voici un petit examen des fautes qui regardent Dieu, le prochain & nous-mêmes.

EXAM EN

POUR LES CONFESSIONS

ORDINAIRES.

I. LES PÉCHÉS QUI REGARDENt Dieu.

E n'ai point apporté au Sacrement de Pénitence & d'Euchariftie les difpofitions néceffaires; il faut auffi examiner fi on n'a rien oublié dans la dernière Confeffion.

Je n'ai point fait ma Pénitence facramentelle, ou je l'ai faite fans dévotion.

: Je n'ai point adoré Dieu le matin & le foir, j'ai dit mes prières fans dévotion.

J'ai été fouvent diftraite volontairement

& j'ai eu de la négligence à rejetter les distractions.

J'ai parlé & ri dans l'Eglife, j'ai été caufe que d'autres l'ont fait.

J'ai tournéen ridicule les cérémonies de l'Eglife, & les perfonnes qui s'attachoient à la piété.

J'ai entretenu volontairement quelque doute fur quelque article de la Foi.

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J'ai manqué de confiance en la miféricorde de Dieu & j'ai préfumé de fa bonté, prenant de-là occafion de l'offenser davantage.

J'ai été des temps confidérables fans penfer à Dieu, & j'ai négligé de lui offrir mes actions, & de faire des actes de foi, d'efpérance & de charité.

J'ai fait quelque jurement, & j'ai été caufe que d'autres en ont fait fans néceffité.

J'ai travaillé un Dimanche ou une Fête, & j'ai été caufe que d'autres l'ont fait auffi. J'ai paffé les Dimanches & les Fêtes dans les divertissements profanes, fans affifter aux Offices divins..

J'ai entendu la Meffe fans dévotion; j'y ai été diftraite volontairement pendana un temps confidérable; il faut fpécifier fi c'eft un jour d'obligation.

II. LES PÉCHÉS QUI REGARDENT LE

J'A

PROCHAIN.

'Ai défobéi à mes Père & Mère, & aux perfonnes qui me tenoient leur place; la chofe étoit plus ou moins confidérable.

J'ai défobéi par opiniâtreté, par mépris, & j'ai excité les autres à le faire. Je leur ai manqué de refpect, leur parlant fort hardiment & fans retenue, ce qui a beaucoup fcandalifé.

J'ai murmuré contre eux ; j'en ai conçû du mépris, & j'ai été caufe que d'autres font entrés dans mes fentimens.

J'ai négligé de les affifter dans leurs befoins, le pouvant faire & de prier Dieu pour eux,

Je me fuis mife en colère ; & dans la paffion, j'ai beaucoup offenfé le prochain.

J'ai eu du reffentiment, je me fuis vengée, j'en ai eu long-temps le defir, & j'en ai recherché les occafions.

J'ai fait, procuré ou defiré quelque mal au prochain, à fon corps, à fà réputation ou à fon ame.

J'ai excité les autres à la vengeance, & je les ai applaudis lorfqu'ils le faifoient. J'ai eu de la haine contre le prochain. J'ai été trop fenfible aux injures que l'on m'a faites, & je n'ai pas voulu pardonner.

J'ai confeillé aux autres d'en faire de même.

J'ai eu de la peine à voir les autres plus aimés & eftimés que moi, ce qui m'a excité à avoir de la jaloufie contre eux.

J'ai médit du prochain en chole importante il faut dire, fi elle étoit fauffe ou veritable, mais cachée & fi c'étoit de quelque perfonne Eccléfiaftique ou Religieufe.

J'ai écouté volontiers de pareils difcours, & j'ai été caufe qu'on les a continués par les queftions que j'ai faites.

J'ai parlé légèrement contre la charité, & dit mes penfées & mes vues fur les défauts du prochain, les faifant remarquer aux autres, j'en ai conçu du mépris & de l'indignation.

Je me fuis impatientée, & j'ai parlé & agi avec beaucoup de promptitude & de

chaleur.

J'ai fait des rapports qui ont caufé de grands préjudices à des familles : il faut dire, s'ils étoient vrais ou faux, & par quel motif on les faifoit.

J'ai jugé témérairement de mon prochain; j'ai fait connoître fes jugemens, & donné un mauvais tour à fes actions les plus innocentes.

J'ai parlé avec hauteur, j'ai eu des fentimens d'orgueil & d'eftime de moi-même, je m'y fuis entretenue, ce qui a été

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