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fions, les habitudes, les occafions qui m'ont portée au péché, & je veux rompre avec elle pour jamais. Je veux réparer les fcandales que je peux avoir donnés

& les

torts que j'ai faits à mon prochain foit en fon honneur ou en fes biens & me reconcilier.

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(Prenez garde que fe confeffant fans cette volonté, l'on ne recevroit point le pardon de tes péchés, on les augmenteroit même par un facrilège abufant de ce Sacrement. )

Je vous demande très-humblement pardon par les mérites du Sang précieux & de la mort de J. C. mon Dieu & mon Sauveur : C'eft-là & dans votre bonté infinie que je mets toute ma confiance, pour obtenir miféricorde, me corriger', & vous fervir plus fidèlement.

Et parce que vous voulez avec juftice que je faffe pénitence, j'accepte & je me foumets en cette vue à toutes les peines les afflictions & les croix qu'il vous plaira de m'envoyer: je vous les offre avec ce qui me fera ordonné dans le Tribunal de la Confeffion & tout ce que je pourrai faire de bien par Votre grace; defirant de tout mon coeur de fatisfaire à votre juftice, par de dignes fruits de Pénitence, qui ayant tout leur mérite de Jefus-Chrift votre Fils, vous foient offerts par lui, & rendus agréables par fa médiation.

Beaucoup de péchés lui font remis, parce qu'elle a beaucoup aimé. St. Luc, Chap. vij.

J

ACTE DE CONTRITION.

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ils y

un

E vois maintenant mon Dieu en quoi j'ai eu le malheur, ou plutôt la lâcheté de vous offenfer mais cette vue ne fuffit pas pour ma converfion : les démons & tous les damnés, connoiffent toute l'énormité de leurs crimes. penfent continuellement & ils ne ceffent pas d'être des démons & des damnés. La vraie pénitence demande, Seigneur, cœur amoli & brifé par la douleur, un fincère regret du paffé, & une réfolution efficace pour l'avenir : & d'où, mon Dieu, toutes ces faintes difpofitions, peuvent-elles me venir, fi ce n'eft de vous? Oui, mon Dieu, c'eft de vous feul, que j'ai offenfé & que j'ai traité fi indignement, que je puis obtenir cette douleur & ce ferme propos, fans quoi il n'y a point de pardon à espérer.

O Jefus modèle parfait de pénitence, vous qui avez reffenti une douleur fi pénétrante de mes péchés, qui les avez pleuré avec des larmes fi amères qui en avez demandé pardon avec des gémiffemens fi triftes & fi douloureux infpirez moi cette douleur à laquelle vous avez daigné vous affujettir pour mon amour; & puifque vous avez bien voulu

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prendre fur vous le poids énorme de mes crimes, communiquez-moi cet efprit de pénitence, qui vous a animé pendant toute votre vie mortelle, mais fur tout dans cette heure fi pénible, où profterné devant votre Pere, le vifage contre terre, vous faifiez pour mes excès une amende honorable à fa juf

tice.

Médecin charitable de mon ame, Vous pouvez la guérir fi vous voulez ; feroit-il poffible que vous vouluffiez me rebuter & me laiffer miférablement périr, après avoir tant fait & tant fouffert pour mon falut? Je ne le veux ni ne le puis croire: en ce moment, vous me regardez œil de compaffion, vous vous attendriffez fur moi, & vous commencez à amolir la dureté de mon cœur.

avec un

Mon Dieu, comment ai-je, pu vous offenfer? Comment l'ai-je fait avec tant de connoiffance & tant de malice? Qui a pu m'obliger d'irriter un Maître fi grand, fi saint, fi puiffant, fi redoutable ? Comment ai je pu me réfoudre à violer les loix équitables de mon Créateur, de mon Souverain, de mon Père d'un Pére fi aimable, d'un Père qui m'a tant aimé? Rendre à mon Dieu, pour tant de bienfaits tant d'outrages n'eft-ce pas une monftrueufe ingratitude? N'ai-je pas un tort infini? Comment excufer une perfidie fi indigne & fi honteuse ? C'est à quoi

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je ne penfe pas, Seigneur, mais plutôt à reconnoître tout le tort que mon mauvais cœur a eu. J'ai péché, j'ai beaucoup péché, j'ai grièvement péché contre vous & fous vos yeux; je ne mérite plus d'être regardée comme votre enfant.

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Oui, c'eft ma faute, c'eft ma pure faute, c'eft ma très-grande faute. O Dieu qui haïffez infiniment mon péché, que ne le puisje abhorrer autant que vous l'abhorrez ! Du moins, mon Dieu ! je l'abhorre de tout mon cœur ; je fuis très-affligée de l'avoir commis & j'en fuis affligée, parce que vous êtes infiniment bon infiniment aimable je fais à vos pieds une forte réfolution de mourir plutôt que d'y retomber; j'en fuirai l'occafion, & je prendrai, avec votre fecours, les moyens les plus fùrs pour vaincre mes paffions mes mauvaifes habitudes mes inclinations criminelles.

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Votre Miniftre qui va me juger en votre place, n'a qu'à parler, j'obéirai Seigneur, quoi qu'il m'ordonne, ou pour réparer les fautes dont je vais m'accufer, ou pour m'empêcher d'en commettre de femblables; & s'il juge qu'il doit m'abfoudre, je vous conjure, Dieu de miféricorde, de ratifier dans le Ciel, ce qu'il va prononcer en ma faveur fur la terre: afin que reconciliée avec vous, j'entre dans la voie étroite que votre Evangile

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nous enfeigne, & que j'y marche avec tant de conftance, de courage & de ferveur, que je mérite d'être un jour unie à tant de généreux pénitens, qui loueront votre miféricorde dans le Ciel. Ainfi foit-il.. Vierge Sainte, ma chère & ma puiffante Avocate, ma charitable Mère Mere de mon Dieu, priez pour moi, pauvre péchereffe, afin que la Confeffion que je vais faire, ne ferve pas à me rendre plus criminelle, par l'abus d'un Sacrement inftitué pour me juftifier; mais qu'au contraire elle m'obtienne, & le pardon de mes péchés & une force invincible pour ne les plus commettre déformais.

Mon bon Ange, fidèle & zèlé Gardien de mon ame, aidez-moi dans une action fi importante pour mon falut & pour la gloire de mon Dieu.

PRÉPARATION A LA CONFESSION.

Si nous confeffons nos péchés, Dieu eft fidèle & jufte pour nous les pardonner & nous purifier de toute injuftice.

en

Dieu! riche en miféricordes, qui connoiffant notre foibleffe & notre fragilité, avez bien voulu nous accorder un remède pour recouvrer la vie & la liberté, lorfque nous aurions été affez malheureufes pour nous livrer à la fer

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