Almanach des Muses: 1765-

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Claude-Sixte Sautreau de Marsy, Vigée (M., Louis-Jean-Baptiste-Étienne), Justin Gensoul
Delalain, 1804
 

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Seite 149 - Pour moi, je l'avouerai, sitôt que je t'ai vue, Je ne résistai point, je me rendis à toi : Mes sens furent charmés, ma raison fut vaincue, Et mon cœur tout entier se rangea sous ta loi. Je vis sans déplaisir ma franchise asservie ; Sa perte n'eut pour moi rien de rude et d'affreux ; J'en perdis tout ensemble et l'usage et l'envie : Je me sentis esclave, et je me crus heureux.
Seite 173 - D'un hommage plus doux constamment honorée, Y prodigue aux élus des plaisirs éternels. Mais je voudrais y voir un maître que j'adore , L'Amour, qui donne seul un charme à nos désirs, L'Amour , qui donne seul de la grâce aux plaisirs. Pour le rendre parfait, j'y conduirais encore La tranquille et pure Amitié, Et d'un cœur trop sensible elle aurait la moitié. Asile d'une paix profonde , , Ce lieu serait alors le plus beau des séjours ; Et ce Paradis des amours , , , Si vous vouliez, Zelmis,...
Seite 243 - Dans vos jeunes enfans verriez-vous votre image? Au moment qu'une mère enfin a mis au jour Le don , ce don si cher d'un mutuel amour, Regarde son souris : sur ses lèvres charmantes , De joie et de douleur encor toutes tremblantes , Son époux suit de l'œil ce souris fortuné.
Seite 246 - Par la satiété , Au défaut du remords , je te vois tourmenté , Aigri par l'impuissance , usé* par la mollesse , Mort avant le trépas , vieux avant la vieillesse , Dans ton...
Seite 162 - Raton, et ce n'est point une histoire apocryphe, Dans la peau d'un ami, comme fait maint plaisant, Enfonçait, tout en s'amusant, Tantôt la dent, tantôt la griffe. Pareil jeu dut cesser bientôt. « Eh quoi! Pataud, tu fais la mine : Ne sais-tu pas qu'il est d'un sot De se fâcher quand on badine?
Seite 172 - J'honore la valeur, aux braves j'applaudis ; Mais je pense qu'en paradis II ne faut plus tuer personne. Un autre espoir séduit le Nègre infortuné, Qu'un marchand arracha des déserts de l'Afrique. Courbé sous un joug despotique, Dans un long esclavage il languit enchaîné : Mais, quand la mort propice a fini ses misères. II revole joyeux au pays de ses pères, Et cet heureux retour est suivi d'un repas.
Seite 149 - Pour moi , je l'avouerai , sitôt que je t'eus vue , Je ne résistai point, je me rendis à toi; Mes sens furent charmés , ma raison fut vaincue , Et mon cœur tout entier se rangea sous ta loi.
Seite 171 - Et ce globe à jamais par vous est habité. Crois-tu nous consoler par ce triste mensonge , Philosophe imprudent , et jadis trop vanté ? Dans un nouvel ennui ta fable nous replonge. Mens à notre avantage , ou dis la vérité ! Celui-là mentit avec grâce Qui créa l'Elysée et les eaux du Léthé. Mais, dans cet asile enchanté, Pourquoi l'Amour heureux n'at-il pas une place ? Aux douces voluptés pourquoi l'at-on fermé?
Seite 246 - Et seul sur cette terre, à tes regards flétrie, Sans la trouver jamais, chercher par-tout la vie: Ou bien si, plus actif, superbe, ambitieux, Pour grossir tes trésors , pour éblouir nos yeux , A des projets hardis tu commets ta fortune, Soudain de créanciers une foule importune Venant à t'assaillir, sans crédit, ruiné, D'amis -voluptueux bientôt abandonné, Mais voulant avec art, sous un...
Seite 241 - ¡L'heure viendra pourtant (les Parques l'ont prédite) ^L'heure où, vaincus sans peine et vainement armés, «Tes bras, tes beaux cheveux encor tout parfumés, Des cruels champs de Mars essuieront la poussière. Regarde autour de toi Tisiphone et Mégère. «Vois tous ces corps épars ; tes sinistres amours «Sur l'Europe et l'Asie appelant les vautours; «Priam, Hécube, Hector, Cassandre, Polyxène, •Pour ta cause égorgés ou mourant dans leur chaîne; «Et ta patrie en cendre, et ce long...

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