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cond dans Rome, et le troisième dans son exil. P. 147–149. 1. Au Calvaire, et ce fut le martyre de son cœur. Que ne souffrit-il pas en voyant expirer son maître. P. 149, 150.

2. Dans Rome, et ce fut un martyre de sang. Quel supplice d'être plongé peu à peu dans l'huile bouillante! P. 150, 151.

3. Dans son exil où il mourut. C'est ainsi que Dieu aime ses élus, et n'espérons pas qu'il nous aime autrement. Nous buvons tous le calice des souffrances: mais combien le boivent en réprouvés, au lieu de le boire comme les amis et les élus de Dieu? P. 151-154.

Sermon pour la fête de sainte Geneviève, pag. 155.

SUJET. Dieu a choisi ce qu'il y avoit de plus foible dans le monde, pour confondre les forts; et il a pris ce qu'il y avoit de moins noble et de plus méprisable, même les choses qui ne sont point, pour détruire celles qui sont. Pensée bien humiliante pour les sages et les grands du monde, mais bien consolante pour les petits et pour les pauvres. Cette conduite de Dieu a paru admirablement dans sainte Geneviève. P. 155, 156.

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DIVISION. Simplicité de Geneviève, plus éclairée que toute la sagesse du monde : 1.re partie. Foiblesse de Geneviève, plus puissante que toute la force du monde: 2. partie. Et pour parler de la sorte, bassesse de Geneviève, plus honorée que toute la grandeur du monde : 3.o partie. P. 156.

I.re PARTIE. Simplicité de Geneviève, plus éclairée que toute la sagesse du monde: 1. par l'union qu'elle voulut avoir avec Dieu; 2. par les saintes communications que Dieu eut réciproquement avec elle. P. 157.

1. Par l'union qu'elle voulut avoir avec Dieu. Dans ce dessein elle se consacra à lui par le vœu de virginité, mais après avoir consulté là-dessus deux grands évêques, ne voulant pas suivre ses propres lumières: en cela d'autant plus sage qu'elle se défia plus d'elle-même et de sa sagesse. Pour mieux observer son vœu et pour se tenir plus étroitement liée à Dieu, elle se sépara du monde, et embrassa la retraite; elle s'employa aux exercices les plus bas de la charité et de l'humilité, et elle pratiqua une austère pénitence. Voilà quelle fut la sagesse de Geneviève; ce fut une sagesse évangélique, et la sagesse de l'évangile passe toute la sagesse du monde. P. 157-162.

2. Par les saintes communications que Dieu eut avec elle. Car

c'est aux simples que Dieu se communique : et de quels dons ne combla-t-il pas Geneviève? Quelles connoissances, quelles vues, quel discernement des esprits! P. 162-165.

Quatre règles pour engager Dieu à répandre sur nous ses lumières: 1. suivre le conseil de nos pasteurs et de nos directeurs; 2. fuir le monde et les vains commerces du monde; 3. s'adonner à la pratique des bonnes œuvres; 4. se purifier par la pénitence. P. 166-169.

II. PARTIE. Foiblesse de Geneviève plus puissante que toute la force du monde : 1. pour la guérison des corps; 2. pour la guérison des ames. P. 169-170.

1. Pour la guérison des corps. Tant de miracles publiés, connus, avérés, le font bien voir. Il n'y a que pour elle-même qu'elle n'usa point de ce don des miracles; mais sa patience dans les maux de la vie ne fut-elle pas un miracle encore plus grand que tous les autres? P. 170—172.

2. Pour la guérison des ames. Combien de conversions a-t-elle opérées ? combien d'afflictions a-t-elle soulagées, soit pendant sa vie, soit depuis sa mort? Assez forte dans sa foiblesse même, pour fléchir les puissances du ciel, pour humilier les plus fières puissances de la terre, pour confondre toutes les puissances de l'enfer. P. 172-174.

Voilà pourquoi nos pères ont mis sous sa protection cette ville capitale, et combien de fois en avons-nous éprouvé les saJutaires effets? Mais nous avons bien lieu de craindre que nos désordres ne les arrêtent. Car qu'est-ce que Paris, et quelle corruption de mœurs! P. 174-180.

III. PARTIE. Bassesse, pour ainsi dire, de Geneviève, plus honorée que toute la grandeur du monde. Honorée 1. par les princes et par les rois; 2. par les évêques et les prélats de l'Eglise; 3. par les saints. Ce n'est pas qu'elle n'ait eu des persécutions à soutenir : mais on sait avec quel éclat elle en a triomphé. P. 18.—184.

Surtout depuis qu'elle jouit de la gloire dans le ciel, quel culte lui a-t-on rendu sur la terre? Culte le plus solennel, culte le plus universel, culte le plus ancien et le plus constant, culte le plus religieux. C'est ainsi que la mémoire du juste, selon la parole du Prophète, est éternelle, et que celle des pécheurs périra. Aspirons, non pas aux mêmes honneurs en ce monde, mais à la même gloire dans l'éternité bienheureuse. P. 184-187.

Sermon pour la fête de saint François de Sales, pag. 188.

SUJET. Dieu l'a fait saint par l'efficace de sa foi et de sa douceur. C'est l'éloge que l'Ecriture fait de Moïse, et qui convient parfaitement à saint François de Sales. Sa douceur a été toute évangélique, et doit nous servir d'instruction et de modèle. P. 188-190.

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DIVISION. François de Sales par la force de sa douceur a triomphé de l'hérésie: 1. partie. François de Sales, par l'onction de sa douceur, a rétabli la piété dans l'Eglise : 2.o partie. P. 190

-192.

I.re PARTIE. François de Sales, par la force de sa douceur, a triomphé de l'hérésie. En quel état se trouvoit le diocèse de Genève, lorsqu'il en fut fait évêque ? l'hérésie y étoit dominante; et ce saint pasteur y convertit plus de soixante-dix mille hérétiques. Mais par où opéra-t-il ce miracle? ce fut surtout par sa douceur : 1. douceur patiente, qui lui rendit tout supportable; 2. douceur entreprenante et agissante, qui lui rendit tout possible. P. 192-197.

1. Douceur patiente. Il a eu à supporter les calomnies, les insultes, les révoltes, les attentats. Mais sa douceur à souffrir tout et à pardonner tout, le faisoit aimer de ceux même qui s'étoient élevés contre lui, et par là il les gagnoit. P. 197, 198.

2. Douceur entreprenante et agissante. Il a paru dans les cours des princes comme un Elie. De tous les avantages qu'ils lui ont offerts, il n'en a accepté aucun ; et l'unique grâce qu'il en voulut obtenir, ce fut l'extirpation de l'hérésie. Combien de courses apostoliques et de voyages lui en a-t-il coûté? combien de veilles et de travaux ? Mais ce qui donnoit à tout cela une merveilleuse efficace, c'étoit sa douceur. Par la doctrine on convainc les esprits; mais par la douceur on gagne les cœurs. P. 199-203.

De là, double instruction. 1. Apprenons à estimer notre foi, pour laquelle François de Sales a si dignement combattu, et cultivons-la dans nous-mêmes comme il l'a cultivée dans les autres. 2. Traitons le prochain avec douceur : c'est par là que nous le corrigerons, plutôt que par une autorité dominante et par une sévérité outrée. Si nous sommes sévères, soyons-le plus pour nous-mêmes que pour les autres. P. 203-207.

II. PARTIE. François de Sales, par l'onction de sa douceur, a

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rétabli la piété dans l'Eglise. Il l'a rétablie 1. par la douceur de sa doctrine, 2. par la douceur de sa conduite, 3. par la douceur de ses exemples. P. 207, 208.

1. Par la douceur de sa doctrine. Ce n'est pas qu'elle ne fût très-sévère dans ses maximes: mais l'onction qu'il y mettoit, soit en prêchant, soit en conversant, soit en écrivant, lui donnoit une grâce particulière, et la faisoit recevoir avec plus de fruit. P. 208-211.

2. Par la douceur de sa conduite dans le gouvernement des ames: témoin cet ordre illustre de la Visitation qu'il a institué, et dont le principal esprit est un esprit de charité. P. 211—214.

3. Par la douceur de ses exemples. La Providence l'a attaché à une vie, ce semble, assez commune, afin qu'elle nous devînt imitable. Il a borné toute sa sainteté aux devoirs de son ministère, et c'est surtout dans les devoirs de notre condition que doit consister notre piété. Mais du reste, que cette parfaite observation des devoirs de chaque état coûte dans la pratique! Qu'il faut pour cela se faire de violences et remporter de victoires! P. 215-221.

Sermon pour la fête de saint François de Paule, pag. 222.

SUJET. Je suis le plus petit dans la maison de mon père. C'est ce que disoit Gédéon, et c'est ce qu'a dit après lui l'humble François de Paule. L'humilité fut son caractère, et doit faire le sujet de son panégyrique. P. 222, 223.

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DIVISION. Espèce de combat entre Dieu et François de Paule. Saint François de Paule a employé tous les efforts de son humilité, pour se faire petit dans le monde : 1. partie; et Dieu a employé tous les trésors de sa magnificence pour le faire grand 2. partie. P. 223, 224.

I.re PARTIE. Saint François de Paule a employé tous les efforts de son humilité pour se faire petit dans le monde. Dès l'âge de treize ans il se retira dans un désert, afin d'y mener une vie cachée, et d'y cacher son humilité même. P. 225—228.

Cependant après six années de retraite, sa sainteté malgré lui le fit connoître. Un grand nombre de disciples se joignirent à lui, et il devint fondateur d'un nouvel ordre dans l'Eglise. Mais de quel ordre? d'un ordre qu'il établit sur le seul fondement de l'humilité; d'un ordre qu'il gouverna par le seul es

prit de l'humilité; d'un ordre qu'il distingua par le seul caractère de l'humilité. P. 228-231.

Son nom se répandit dans les cours des princes. Un de nos rois l'appela auprès de lui, et il parut à la cour de France. Mais s'il entra à la cour, ce ne fut que par la porte de l'humilité; s'il y demeura, ce ne fut que pour y exercer l'humilité; s'il en sortit, il en remporta toute son humilité. P. 231–234.

Ce fut par le même esprit d'humilité, que, non content de renoncer à l'épiscopat, il renonça même au sacerdoce. Soyons humbles par proportion comme lui. L'humilité est l'abrégé de toute la perfection chrétienne, puisqu'il n'y a point de désordre que l'humilité ne puisse corriger, ni de vertu qu'elle ne nous fasse acquérir. P. 234-238.

II. PARTIE. Dieu a employé tous les trésors de sa magnificence, pour glorifier saint François de Paule et pour le faire grand. Il l'a glorifié en deux manières : 1. par soi-même, 2. par le ministère des créatures. P. 238, 239.

1. Dieu l'a glorifié par soi-même, en lui communiquant deux des caractères les plus essentiels de sa divinité, savoir, la science et la puissance. La science, pour prévoir les choses futures, et pour découvrir les secrets des cœurs. La puissance, pour opérer les plus grands miracles. En combien d'occasions François de Paule a-t-il fait éclater ce don des miracles et ce don de prophétie? P. 239-241.

2. Dieu l'a glorifié par le ministère des créatures. Tous les élémens lui ont obéi; toutes les puissances de la terre l'ont honoré, surtout Sixte IV, pape; Louis XI, roi de France; Charles VIII, successeur de Louis. P. 241–246.

Mais si Dieu l'a tellement glorifié pendant sa vie, combien plus encore l'a-t-il glorifié après sa mort? Son sépulcre, selon l'expression du Prophète, a été un des plus glorieux ; et de quelle gloire jouit son ame bienheureuse dans le ciel ? Telle est la véritable grandeur où nous devons aspirer. Nous ne devons pas souhaiter de briller dans le monde'comme saint François de Paule : mais nous devons travailler à devenir grands comme lui auprès de Dieu et dans l'éternité. P. 246–250.

Sermon pour la fête de saint Jean-Baptiste, pag. 251.

SUJET. Il y eut un homme envoyé de Dieu, qui s'appeloit Jean. Ce fut lui qui vint pour rendre témoignage à la lumières

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